Après la cote d'alerte, la cote d'amour pour Gourcuff ?

Laurent Blanc l'a confirmé mercredi, Yoann Gourcuff a encore ses chances pour l'Euro 2012. Le sélectionneur croit au retour en forme de son ancien protégé à Bordeaux dans un secteur de jeu où Nasri n'a pas convaincu.

Que Laurent Blanc puisse encore compter sur Yoann Gourcuff est un mystère pour beaucoup, au vu de ses deux dernières années lyonnaises ratées. Mais comme Jean-Michel Aulas, Laurent Blanc connaît le potentiel du Breton. Et il est persuadé que ce que Claude Puel ou Rémi Garde n’ont pas réussi à faire, lui, il le pourra. Car il a déjà pu le faire, à Bordeaux, et un peu, avec les Bleus. Laurent Blanc n’est pas fou. D’ailleurs il l’a bien dit, si un joueur avait comblé le trou laissé par Gourcuff au poste de meneur de jeu, il n’y aurait même pas à se demander si le Lyonnais pouvait être du rendez-vous ukrainien. Mai ça n’a pas été le cas.

Quand il n’était pas blessé, ce qui a été rare dernièrement, Gourcuff n’était pas bon, tout simplement. Un constat froid et lucide que même le joueur doit partager. Mais Laurent Blanc sait que le fils de l’entraîneur de Lorient revient bien en ce moment, bien aidé par un OL qui a tout à gagner à mettre en valeur son meneur de jeu, soit pour le relancer, soit pour pouvoir le vendre. Le sélectionneur sait exactement ce que Gourcuff peut amener au jeu des Bleus dans le cœur du jeu. Outre la conduite des événements, ses frappes arrêtées sont un atout, même si Cabaye est peut-être suffisant dans ce domaine.

Fragile psychologiquement, Gourcuff partage avec Blanc la même vision du jeu. Ils parlent la même langue. Et Blanc par son énorme expérience sait comment gérer ce joueur. On peut même dire qu’il a plus de facilité à cerner Gourcuff que Samir Nasri, dont il faisait aussi un meneur de jeu potentiel, un leader d’équipe voire un capitaine et qui depuis, est redevenu « le petit Nasri » un simple joueur de couloir comme un autre. Blanc pourrait au final opter pour une association des deux garçons, comme en Angleterre lors du succès 2-1 à Wembley où les deux joueurs avaient été plutôt en vue.

Rédigé par Olivier DE LOS BUEIS (sport365)