un blog qui collectionne les articles et infos et donne des avis sur Yoann Gourcuff (né le 11/07/86)-------- Claude Cabannes (écrivain-journaliste) :J'aime le joueur Gourcuff. Il m'émeut par son élégance, son allure ,son port de tête ,on sent l'artiste en lui qui ne demande qu 'à s'exprimer .Il y a une certaine tristesse ,une retenue qui me touche .------------ bienvenue,willkommen,welcome--

Coucou, à tous mes visiteurs

Ici,on parle de Yoann ,du club où il joue ,de foot,de L' OL ,de L' EDF, (et pour les autres , si vous le voulez ,on peut en parler dans les commentaires ) et bien sûr dans le respect des uns et des autres .
A LIRE: Si vous voulez que vos commentaires soient publiés :
Pas de commentaires sur" la vie
très privée" de Yoann ,ni sur des publications qui l'évoquerait sur des suppositions ,des extrapolations ou pour autre chose que le versant sportif hormis les actions en faveur d'associations ou si les infos viennent de lui par le biais d'ITW(,girondins tv,oltv ,c+,..etc ,reportages médias ou public pour des actions diverses et variées ).
Pas d'insultes ,ni de grossièretés ,ni d'allusions réprimées par la loi (raciste ,homophobes ...) SVP
Les photos ne sont pas ma propriété et dans la mesure du possible ,j'essaie de mettre le nom du photographe ou de l'agence il y a : Mrs Mouillaud ,Guiochon ,O et L ,Afp, Iconsport ,Maxxx ,OlGirzgones . ,Facebook ....Getty image .....et d'autres
J'aime le foot depuis longtemps,et je suis très heureuse d'échanger et de partager avec vous .
COCO
ps : un PSEUDO ou une INITIALE signant les com's me semble souhaitable ,c'est un minimum et cela facilite les échanges ! MERCI
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vendredi 9 novembre 2012

Gourcuff : dénigrement et calomnie



Appelé en équipe de France en milieu de journée, Yoann Gourcuff a brillé jeudi soir avec un but et une passe décisive avec l'OL contre Bilbao (2-3). Pas encore au top physiquement pour son troisième match après son retour de blessure, il a fait preuve de justesse technique et de combativité.

Ce jeudi 8 novembre 2012 devrait rester gravé dans la mémoire de Yoann Gourcuff. A 14h, Didier Deschamps a rappelé en équipe de France le joueur qui avait été écarté des 23 juste avant l'Euro. Sept heures plus tard, le Lyonnais est entré sur la pelouse de Bilbao en Ligue Europa et a participé activement à la victoire de l'OL (3-2). Un but et une passe décisive ont été à son crédit.
Pourtant, Gourcuff aurait pu être maudit. Lorsqu'il est resté au sol à la 30e minute, se tenant l'épaule droite et appelant le staff médical, il a laissé craindre une nouvelle blessure malheureuse qui aurait pu l'éloigner des terrains au plus mauvais des moments. Mais il a pu rapidement reprendre sa place. Auparavant, il était rapidement entré dans la partie en prenant en charge les coups de pied arrêtés. Aucun n'a été raté et ils ont presque tous été dangereux. Si Bisevac n'a pu en profiter après 12 minutes, Bafétimbi Gomis l'a fait à la 22e en reprenant un ballon idéalement placé devant le but.
Justesse technique et combativité
Gomis a par la suite trouvé le poteau (43e), sur un coup franc de... Gourcuff, qui s'est chargé lui-même de doubler la mise (45e). A l'origine de l'action, l'ancien Bordelais a montré une bonne présence dans la surface suite à une double intervention du portier basque. En seconde période, Gourcuff a été moins présent, son équipe étant par ailleurs davantage dominée. Mais le meneur de jeu rhodanien a été précieux par sa justesse technique. Utile pour conserver le ballon en fin de rencontre, il s'est appliqué dans ses transmissions et a systématiquement cherché la meilleure solution. Une relation privilégiée avec son partenaire de sélection Bafétimbi Gomis s'est alors nouée.
Gourcuff a aussi joué un rôle dans l'ombre dans la dernière partie du match. Logiquement fatigué pour son troisième match après deux mois et demi d'absence, il n'a pas pour autant relâché son effort. Le numéro 8 de l'OL a été le joueur qui a commis le plus de fautes sur le terrain, symbolisant son engagement défensif. Lui faisant confiance, son entraîneur Rémi Garde l'a laissé sur le rectangle vert jusqu'au bout. Une façon de lui donner plus de rythme pour les semaines à venir. Interrogé après la partie, Gourcuff n'a pas souhaité se mettre en avant. "Je suis content, mais j'ai surtout envie de parler du résultat du match, c'est une grosse performance de gagner ici", a-t-il sobrement déclaré. C'est que la cerise sur le gâteau de sa journée a été collective, avec une qualification pour les 16es de finale de l'OL.
Pierre Menes
Et puis il y a une équipe qui me plaît beaucoup - que ce soit en Ligue 1 ou en Europa League - c'est Lyon. A San Mamez, on a assisté à un match aussi palpitant qu'à l'aller, et ce n'est pas peu dire. Les Lyonnais menaient 2-0 à la mi-temps, avec pas mal de réussite c'est vrai, car Bilbao - qui n'est que 15e en Liga - s'est créé beaucoup d'occasions et s'est heurté à un Vercoutre parfois en état de grâce.

Mais Lyon a fait preuve de réalisme dans ce premier acte, avec un but de la tête de Gomis sur un coup-franc de Gourcuff et un second but signé du même Gourcuff, qui a fêté comme il se doit son retour chez les Bleus. A ce propos, quand je vois les réactions des gens sur Twitter, je reste stupéfait par le dénigrement - qui confine parfois à la calomnie - que suscite ce garçon.

Ce garçon qui, rappelons-le, n'a rien fait à personne et dont le comportement humain me paraît quand même d'un autre standing que celui de la plupart de nos chers internationaux. En tout cas, sur ce match, même les sceptiques reconnaîtront qu'il évolue déjà à un sacré niveau. Et on s'aperçoit qu'en fait, sa blessure au genou n'a pas cassé la dynamique qui était la sienne en tout début de saison.

lundi 5 novembre 2012

Garde parle deYoann ,Duluc ,Pierrot



Dans le bus d'après-match ,il a été question des stats de Yoann ,impressionnantes pour un n°10 : 89 ballons joués, 85% de passes réussies .
Question de Basile à R.Garde :  Il monte en puissance ,YG ,ses stats sont énormes ?
R.Garde : Oui ,il a confirmé sa bonne prestation de Nice , au delà des stats car y a pas que ça . Je crois qu'il a montré qu'il était prêt ,il a beaucoup travaillé après sa blessure . Les délais étaient peut-être un peu long pour certains comme souvent ,mais je pense qu'il était prêt pour enchainer ces matches et le niveau de jeu qu'il affiche déjà est intéressant . 

vincent duluc @vincentduluc
Entre le retour de Gourcuff et l'incroyable début de saison de Malbranque, Didier Deschamps a des pistes de réflexion. Jeudi, la liste.
 Il n'en demeure pas moins qu'on a vu une équipe lyonnaise encore très joueuse, avec un très bon retour de Yoann Gourcuff, qui a fait beaucoup de bonnes choses, qui est l'origine du premier but, a envoyé une frappe monstrueuse sur la barre et aurait aussi pu marquer en seconde période. Il avait bien commencé la saison avant de se blesser au genou et ses deux dernières prestations sur des terrains difficiles, ainsi que son sourire sur le terrain, me laissent penser qu'on reparlera peut-être de lui cette saison.(blog de Pierrot -cfc ) )
 

dimanche 14 octobre 2012

Je rêve de'une EDF avec des gars comme YO ! Menes cause de l'EDF

Pierre Ménès dit son écoeurement de l'équipe de France

Pierre Ménès dit son écoeurement de l'équipe de France
Photo Icon Sport
Pierre Ménès n’a pas apprécie du tout la copie rendue par l’équipe de France vendredi contre le Japon et pour le consultant de Canal + cette défaite a été celle de trop (0-1). Sur son blog, Ménès craque complètement et confie sa désolation devant le spectacle proposé depuis trop longtemps par notre équipe nationale. Un constat sans pitié avec les Bleus.
«  J'en ai ras-le-bol de tailler cette équipe et je crois que j'en ai même ras-le-bol d'en parler. Aujourd'hui je suis au-delà de l'agacement. Cette équipe de France ne m'intéresse tout simplement plus. Quel que soit le sélectionneur, c'est toujours pareil. Il y a eu Domenech, puis Blanc et maintenant Deschamps. Rien n'a changé (...) Le plus terrible, c'est quand je lis ou que j'entends les déclarations des joueurs à la sortie du match. Ou ils nous prennent pour des gogos, ou bien ils n'ont même pas conscience de la faiblesse de leur niveau. Il y a dans cette équipe des joueurs qui n'ont rien à faire là, qui n'ont pas le niveau international et qui ne l'auront jamais. Et ceux qui sont supposés l'avoir ne répondent pas aux attentes, fulmine Pierre Ménès, qui estime que Karim Benzema symbolise bien l’état de cette équipe de France. Benzema reste pour moi le sujet d'irritation le plus aigu dans cette équipe. C'est de toute évidence le joueur le plus talentueux - il suffit de le voir avec son club - mais match après match on a l'impression que jouer sous le maillot Bleu ne l'intéresse pas. Et on a aussi un peu l'impression que jouer avec Giroud l'insupporte, puisque ça fait quand même deux matchs qu'il est aligné avec le Gunner et on attend toujours qu'il lui donne quelque chose qui ressemble à un ballon (...) En fait on a le sentiment que tout le monde s'en fout de cette EdF, à commencer par les joueurs. »

Menes m'agace parfois ,je ne suis loin d'être toujours d'accord avec lui mais je pense qu'il dit ce que beaucoup ressentent ,que l'EDF perde ne serait pas un vrai problème si elle jouait !!! Je pense qu'elle manque de joueur charismatique ,de créateur, de mec qui nous ferait frémir sur un geste  ,pour moi ,le seul qui amenait cette petite chose si importante est Yoann !! et je n'avais pas lu ce que qu'avait écrit Menes avant de répondre à vos com's sous l'article du dessous et je constate qu'il pense comme moi sur Benzema ,je me suis posée la question d'une sorte de jalousie sur Giroud dont les médias ont beaucoup parlé car il est vrai que "Gigi" peut toujours attendre les ballons de Benz .
Et puis des nouvelles de HBH qui ,si vous ne le saviez pas avait déclaré avoir grandi et mûri avant l'euro ,il récidive ,il a de nouveau grandi !!! Sa croissance dure longtemps ,il espère convaincre DD !! 

Il y a vraiment du changement à faire ,Menez l'un des quatres "magiques" du QSG ,avait du oublier sa baguette ,Matuidi ,pas à la hauteur ,Capoue a montré ses limites ,car si les gars ne sont pas capables de se sublimer contre le Japon de la deuxième mi-temps ,pourquoi sont-ils en EDF !! 
Ah oui ,les meilleurs étaient sur le banc !! Cabaye ????? puisqu'il n'a pas joué !! et Rib "de nouveau l'idole " dit l'équipe du jour !! Marketing Nike et lobbying ??? Comment contrarier l'ESpagne !! j'avoue que j'ai du mal à croire que cette équipe  puisse les battre!!
 !!
Je rêve d'un Yoann avec qui les autres joueraient enfin ,mais pour ça  ,certains doivent rester à la maison !! Je veux que l'EDF redevienne l'EDF ,celle qu'on soutenait ,mais là ,ils jouent presque moins bien que les espoirs qui eux au moins se donnent de se démener même si ce n'est pas parfait !!!

lundi 21 novembre 2011

Angleterre - France : les notes de pierre menes

LLORIS (5) : Un match pas bien compliqué pendant 80 minutes. Mais après... Quelques sorties aériennes folkloriques et surtout, un jeu au pied calamiteux qui commence à poser problème. C'est d'autant plus étonnant que l'entraîneur des gardiens à l'OL est Joël Bats, qui à son époque avait le niveau national dans le champ. Au boulot, Hugo !

SAGNA (6) : Une prestation très correcte, même si le Gunner a été bien aidé par le fait qu'il n'y avait personne en face dans sa zone. Avec en prime un centre décisif pour Valbuena. Visiblement, l'air londonien lui fait du bien.

RAMI (4,5) : Il s'est bien fait bouger par Caroll. Trop à mon goût. Pas toujours précis non plus dans ses interventions, malgré un jeu de tête défensif plutôt utile. Et il va falloir qu'il arrête de passer 80 % de ses ballons à Lloris. Bref, ce n'était pas le Rami des meilleurs soirs.

MEXES (5) : On le sentait gêné par son mollet quasiment dès le départ, ce qui ne l'a pas empêché de tenir sobrement sa place. Difficile de le juger sur cette première mi-temps où les Anglais étaient aux abonnés absents. Remplacé par SAKHO (5) :, auteur d'une bonne entrée avec une intervention judicieuse devant Gerrard, avant de souffrir sur la fin.

ABIDAL (6) : Alerte, agressif et rarement pris à défaut défensivement, le Barcelonais a en outre apporté sa pierre à l'édifice offensif, et plutôt bien. Pour lui, c'est à ce poste de latéral et gauche et nulle part ailleurs que l'avenir s'inscrit.

M'VILA (5,5) : Un premier quart d'heure difficile émaillé de quelques pertes de balle dangereuses. Il s'est bien repris par la suite mais comme avec Rennes, on le sent un peu moins bien en ce moment. Enfin, à sa décharge n'oublions pas qu'il était le seul récupérateur de l'équipe.

GOURCUFF (6) : En position de numéro 8, en relayeur à l'ancienne, le Lyonnais a tenté de jouer simple, à une ou deux touches de balle. Ce qui a eu pour effet d'aérer le jeu des Bleus et de permettre à Nasri d'avoir plus de liberté. Une bonne frappe en première mi-temps. Il est sorti très fatigué mais a confirmé qu'il était sur la bonne voie.

NASRI (6,5) : Libéré des consignes défensives, ce qui lui a permis d'évoluer haut et dans l'axe, le Gunner a fait jouer son équipe et tenté parfois quelques raids en solo, comme en fin de match avec une belle frappe sur le poteau depuis une position excentrée. Rien de décisif, mais on le sent de plus en plus à l'aise, même si je suis persuadé qu'il peut encore faire beaucoup mieux.

VALBUENA (5) : Son joli but sauve son match. Parce que pour le reste, il a été dépassé physiquement dès le départ. Il faut dire aussi qu'il beaucoup joué ces derniers temps et qu'il accuse peut-être un léger coup de pompe. Quoi qu'il en soit, après Anfield le lutin marseillais enrichit sa collection de buts inscrits dans des stades anglais mythiques.

MALOUDA (6,5) : Après ses dernières prestations en demi-teinte avec les Bleus, on a retrouvé le "bon Malouda". Celui qu'on aimerait voir plus souvent. Auteur de la première frappe française du match, il est dans le coup du premier but avec ce double une-deux avec Benzema. Et cette fois, il est resté beaucoup plus à gauche que d'habitude, ce qui n'est sans doute pas étranger à sa bonne prestation.

BENZEMA (6) : Compte tenu de sa situation à Madrid, on est là aux portes de l'inespéré. Des appels, de l'envie et un but : personnellement je ne lui en demande pas plus. Surtout s'il commence à tourner à un but par match sous le maillot bleu.

dimanche 28 novembre 2010

avis de pierre menes suite à la campagne anti-gourcuff !!!!!

et devinez  , je suis d'accord avec lui ,ce n'est pas un scoop !!!!! car il y a un moment que ca dure 
pour rappel ceux qui le dénigrent systématiquement ,oubliant l'objectivité qui devrait guider tout journalistes dignes de ce nom  : saco ,bielderman ,dimeco ,grimaud,machenaud ,salviac ,larqué , bien sur, ils ont le droit de ne pas l'apprécier  mais pas de le casser comme ils le font ,je ne suis pas journaliste mais quand un joueur que je n'apprécie pas joue bien ,je le dis !
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PS : A la fin de Jour de Foot, Christian Gourcuff a évoqué cette drôle d'histoire du taillage de Gourcuff par Maldini cette semaine. Sachant que les deux joueurs étaient en vacances ensemble l'été dernier, les déclarations fracassantes de la légende milanaise semblent assez incongrues. Alors soit Maldini est le roi des faux-culs, soit l'interview a été mal interprétée, voire bidonnée. A qui profite le crime ? Difficile à dire, mais cette campagne permanente de dénigrement de l'international français commence à être franchement saoulante. Maintenant que Ben Arfa s'est cassé (terme un peu inapproprié en la circonstance) à l'étranger, il fallait trouver une nouvelle tête de Turc. Après, ce n'est pas la peine de pleurer quand nos meilleurs joueurs se barrent à l'étranger...

vendredi 18 juin 2010

Gourcuff : les "putschistes" ont eu sa peau

Yoann Gourcuff a été écarté de l’équipe de France qui affrontait hier soir le Mexique. Le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux n’avait certes pas jusqu’ici le rendement espéré. Mais son éviction pourrait relever d’autres considérations, qui n’ont rien à voir avec le domaine sportif. Alors que l’équipe de France est en passe de sortir du Mondial par la petite porte, plongée dans la guerre intestine qui ronge les Bleus.

Rien ne va plus chez les Bleus, battus hier soir par le Mexique 2-0 et quasiment éliminés du Mondial. Depuis la belle époque de 98, l’équipe se délite. Mise à part la parenthèse magique de 2006, due au retour des "vieux" (Zidane, Thuram, Makélélé), les performances sont ternes, décevantes, le jeu indigent. La faute au manque de talent ? Pas seulement. La réalité semble bien plus dérangeante. D’après de nombreuses fuites apparues dans la presse, l’équipe de France est en proie au communautarisme, à l’image de la société française toute entière. Le miracle "black-blanc-beur" n’aura, semble-t-il, duré qu’un temps, et nul ne sait plus comment redonner une âme commune à tous ces joueurs au maillot bleu. Aujourd’hui, c’est le meneur de jeu Yoann Gourcuff qui fait les frais de la discorde qui règne au sein du groupe France, un groupe sans cohésion, où le plaisir de jouer ensemble paraît avoir disparu. Le "Kaka français" est "out", sur le banc. Le "clan Ribéry" paraît bien avoir obtenu sa peau.
Tête de Turc ?
Tout n’était jusqu’ici que bruits et rumeurs : Yoann Gourcuff était, disait-on, mal-aimé au sein du groupe de Raymond Domenech. Dans un chat du 17 juin, Gérard Davet, l’envoyé spécial du Monde en Afrique du Sud, confirme les rumeurs : "Elles sont fondées sur la base de sensations visuelles, mais aussi de déclarations "off" faites par certains joueurs à des consultants dont ils sont proches. Il apparaît que Gourcuff fait l’objet d’un certain rejet de la part de quelques-uns de ses coéquipiers parce qu’il est poli, bien élevé, s’exprime calmement. Toutes choses qui ne sont pas forcément courantes dans le milieu du football. C’est d’ailleurs là son défaut : il n’est pas en mesure d’aller chercher l’autorité dont il aurait besoin."
Le journaliste sportif Pierre Ménès va dans le même sens, le 16 juin sur son blog, qui parle de "relations humaines catastrophiques" et insinue que Franck Ribéry n’est pas étranger à la disgrâce que connaît actuellement Gourcuff - trop parfait, trop "gendre idéal" pour certains de ses coéquipiers qui ont pris le pouvoir : ""Ils" ont donc eu la peau de Gourcuff sans qu’on sache vraiment qui désigne ce "ils". En tout cas, il n’y a pas de preuve pour le moment, même si on peut penser que Ribéry fait partie des "putschistes". Que le meneur bordelais soit sur le banc à cause de ses performances sur le terrain - qui ne sont guère convaincantes ces temps-ci -, OK. Mais monter une cabale pour le dégager de l’équipe (et ce genre de choses s’est déjà vu dans l’histoire) ça c’est un procédé qui me dérange. Qu’a fait Gourcuff au juste ? Qu’est-ce qu’ils lui reprochent ? C’est parce qu’il est trop poli ? Trop bien élevé ? Trop beau gosse ? Trop "blanc" pendant qu’on y est ?"
Cette dernière parole racialiste sera peut-être récupérée politiquement par certains maintenant que le fiasco des Bleus se confirme. Quant au reste de la déclaration, portant sur les origines sociales des joueurs, elle est corroborée par Gérard Davet dans le journal suisse Le Temps : "Fils de profs, belle gueule, discours pesé, Gourcuff a tout pour plaire à une certaine France du football, celle des matches de vétérans, les dimanches matin à Yvetot ou Montlouis, juste avant le gigot familial. Et déplaire à ses nombreux collègues issus des cités dites sensibles, où l’on n’aime guère les premiers de la classe."
Ecoutez aussi Pierre Ménès à la fin de cette vidéo qui évoque les griefs que le clan Ribéry fait à Gourcuff : "Ce qu’on lui reproche, c’est d’être beau gosse, d’être bien élevé, de ne pas faire "ouaich ouaich, bonjour, ouaich, tu vas bien" [Ménès joint le geste à la parole]... Il dénote par rapport aux autres. Il est mieux élevé que les autres". Ecoutez aussi Ménès sur RTL, qui défend encore Gourcuff.

Le capitaine Patrice Evra reconnaît lui-même, dans L’Equipe, que l’ancien Milanais ne parvient pas à s’intégrer au collectif des Bleus : "Yo, je ne l’entends pas. Pour parler de Gourcuff, il faut parler à Toulalan" (propos rapportés dans L’Express). Jérémy Toulalan est, en effet, l’un des rares amis en Bleus du Breton, avec le gardien Hugo Lloris.
A en croire tous ces témoignages, Gourcuff serait comme l’intello brimé dans une classe de cancres. "Quand Gourcuff parle, c’est surtout football, avec une obsession pour la tactique. Cette capacité d’analyse du jeu est particulièrement agaçante pour certains de ses coéquipiers", écrit Clément Daniez dans L’Express. Dans son édito en Une de L’Equipe de ce jeudi, Fabrice Jouhaud ne dit pas autre chose, qui affirme que Franck Ribéry "se comporte avec Gourcuff comme un caïd de cour de collège" (à lire dans L’Express).

Les Villepin et Sarkozy du football français

Communautarisme : la solidarité impossible
Mais le problème en équipe de France ne se réduit pas (ce serait trop simple) à la seule incompatibilité d’humeur entre le "gentil" Gourcuff et le "méchant" Ribéry, entre le fils de prof bien élevé et l’enfant agité des cités. Le groupe tout entier serait scindé en véritables clans, sur des bases sociales ; c’est ce que prétend Gérard Davet dans Le Monde : "Il semble bien qu’il y ait d’un côté les provinciaux, type Lloris, Toulalan, Gourcuff, mais aussi Govou. Puis les gens issus des quartiers dits sensibles, type Ribéry, Anelka et autres. Et enfin les électrons libres comme Malouda, et les anciens, comme Henry ou Squillaci."
Mais dans Le Temps, le même journaliste va plus loin, et parle de problèmes d’ordre ethnique ou culturel : "Il y a des clans, en équipe de France, les Noirs d’origine antillaise, les Noirs d’origine africaine, les Blancs, les musulmans, ceux qui jouent à l’étranger, ceux qui sont restés en France, et on en passe. Le monde du football épouse les contours de la société française, et Gourcuff en est aujourd’hui la victime, trop isolé pour prétendre s’imposer en douceur." C’est pourquoi, selon lui, Domenech, pragmatique, a décidé de sacrifier Gourcuff.
Sidney Govou reconnaît d’ailleurs, dans une interview accordée hier à L’Equipe, l’existence au sein des Bleus d’un certain communautarisme, fondé sur la couleur de peau. A la question de Vincent Duluc, « Est-ce que les différentes cultures forment des clans en équipe de France ? », l’ancien attaquant de Lyon a répondu : « Dans la vie de tous les jours, on cherche des affinités, alors en équipe de France aussi. Et quand on cherche des affinités, la couleur, c’est la première chose qui vient à l’esprit » (propos rapportés par Novopress).
Domenech avait anticipé ce type de problème avant la Coupe du Monde, et sa sélection s’en était ressentie, avec les mises à l’écart des "beurs" de l’équipe, qui comptent pourtant parmi les plus grands espoirs du foot français : Karim Benzema, Samir Nasri et Hatem Ben Arfa. Ecoutons à ce propos Pierre Ménès : "Domenech pensait s’être prémuni contre ce genre de problème en ne sélectionnant pas Nasri, Benzema et Ben Arfa. Visiblement, les "égos" surdimensionnés étaient plus nombreux que prévu..." Même commentaire de Gérard Davet dans Le Monde : "Si Domenech a écarté Nasri ou Benzema, ce n’est pas un hasard."
Avant même l’annonce de la sélection de Domenech, le 30 avril 2010, Erik Bielderman, journaliste à L’Equipe, avait expliqué : "Certains joueurs nuisent à la vie du groupe, à l’équilibre sportif, de par leur volonté de ne pas jouer les uns avec les autres (...) On n’est pas là pour savoir si on veut jouer avec Gourcuff quand on est Benzema, Anelka ou Ribéry parce qu’on ne s’entend pas en dehors du terrain, car on n’a pas les mêmes éléments culturels, les mêmes éléments sociologiques, pas les mêmes éléments affectifs". Bielderman appelait alors Raymond Domenech à la fermeté, en ne sélectionnant pas pour la Coupe du monde les joueurs qui refusaient de jouer avec Gourcuff.
Alors pourquoi la diversité de l’équipe de 1998 et 2000 n’avait-elle pas constitué un handicap, mais bien plutôt une force ? Darvet encore : "Simplement, si l’on remonte à 1998 et 2000, les deux grandes années des Bleus, il y avait un patron, Didier Deschamps, et toute personne qui ne se battait pas pour le collectif était éjectée de l’équipe. C’était autoritaire mais efficace, et c’est toute l’équipe de 1998 qui a fini par constituer un clan." Tel était donc le secret : l’autorité d’un patron, qui mettait au pas les égos, et ne laissait pas éclore les dissensions, de quelque ordre qu’elles furent. De patron, il n’y en a point aujourd’hui. Patrick Vieira aurait pu l’être, mais Domenech a choisi de laisser à la maison l’homme aux 107 sélections.

Honneur au champion
Mardi prochain, l’équipe de France sortira de la Coupe du Monde et Raymond Domenech quittera ses fonctions. En effet, pour se qualifier - accrochez-vous -, la France doit espérer que l’Uruguay et le Mexique ne fassent pas match nul, et en cas de victoire de l’une de ces équipes, elle doit, si elle bat l’Afrique du Sud (ce qui la placerait à égalité de points avec le perdant de Mexique-Uruguay), finir avec une meilleure différence de buts, ce qui signifie, dans l’hypothèse où Mexicains et Uruguayens se quitteraient avec un seul but d’écart (une large victoire de l’une des deux équipes paraissant très improbable), que la France devrait battre l’Afrique du Sud (qui voudra sauver l’honneur devant son public) avec 3 ou 4 buts d’écart. Compliqué, et même inimaginable, pour une équipe qui ne se procure aucune occasion de but, et qui n’a pas inscrit un but depuis quatre matchs. Bref, la France sera éliminée mardi prochain et Laurent Blanc prendra la succession de Raymond Domenech. Certains attendent du champion du monde 98 une renaissance des Bleus. Voeu pieux. Car, les dissensions entre clans ne pourront cesser, à moins d’effectuer une purge drastique qui viderait l’équipe de la plupart de ses talents, et l’affaiblirait encore plus.
Et puis, tout bêtement, il faut se rendre à l’évidence : la France ne possède plus les joueurs qui pouvaient lui permettre d’atteindre les sommets ; aucun joueur de l’équipe actuelle ne pourrait figurer dans celle qui a remporté le Championnat du Monde en 1998 ou le Championnat d’Europe en 2000. Pas un. Aucun joueur français actuel n’est un Ballon d’or en puissance, aucun ne peut même figurer dans le Top 10 ou Top 20 de ce prestigieux classement. Thierry Henry était le dernier très grand joueur français (7 fois de suite dans le Top 10 du Ballon d’or) et sa carrière se termine (son possible transfert de Barcelone à New York en est le signe manifeste). Le match des Bleus face à l’Afrique du Sud pourrait donc être son tout dernier sous les couleurs qui l’ont vu battre le record de buts de Michel Platini (51). Souhaitons que Raymond Domenech, abattu comme jamais hier soir, retrouvera ses esprits et permettra à son ancien capitaine de sortir de la scène internationale par la grande porte, c’est-à-dire en jouant, à la place de l’énigmatique et fantomatique Anelka. La France risque d’attendre longtemps avant de retrouver un joueur de cette trempe, qui reste, aujourd’hui encore, le mieux placé dans le coeur des Français, devant... Ribéry et Gourcuff. (agoravox)