Le Point.fr
- Publié le 28/05/2012 à 16:22
Le milieu de terrain a été titularisé par Laurent Blanc face à l'Islande, dimanche, mais a beaucoup souffert physiquement.
Yoann Goucuff a-t-il encore sa place en équipe de France ?
© Franck Fife
/ AFP
Titulaire et milieu défensif pour son retour après plus d'un an d'absence en équipe de France, Yoann Gourcuff, transparent, n'a toujours pas réussi à faire taire ses détracteurs dimanche en match amical de préparation de l'Euro 2012 contre l'Islande (3-2).
Sauvé au rattrapage par le sélectionneur qui espère toujours revoir le
"Yo" qu'il a entraîné à Bordeaux, Gourcuff, dont la présence dans la
préliste a fait grincer des dents, n'a donc pas réussi à mettre fin à
deux saisons catastrophiques émaillées de nombreuses blessures et de
performances inabouties. "Il démontre beaucoup d'envie, mais c'est
logique", avait encore répété son entraîneur samedi, obligé une nouvelle
fois de monter au front pour sauver le soldat Gourcuff. "Il se sent
bien dans le groupe parce qu'il est habitué à y être."
Pourtant, dans son 4-2-3-1 initial, le technicien ne lui a pas fait
de cadeau en le mettant à hauteur de Yohan Cabaye et derrière Samir Nasri
dans un rôle de récupérateur-relayeur que le meneur n'a jamais
revendiqué. Même si son père, l'entraîneur de Lorient, ne perd jamais
une occasion de dire que son fils finira sa carrière à ce poste. Il faut
souhaiter au joueur de 25 ans, qui fêtait sa 29e sélection, que
celle-ci ne soit pas pour demain, car il est encore loin de connaître
toutes les subtilités du poste. Face à la modeste Islande,
il a ainsi commencé son match à l'envers, enchaînant de nombreuses
fautes, donnant l'impression de courir derrière le ballon et semblant
dépassé, malgré une implication et des efforts de placement nettement
visibles.
Bonne volonté et solitude
Ces derniers jours, à l'entraînement, il avait là aussi montré tous
les signes de sa bonne volonté, mais également une certaine solitude. À
sa décharge, il ne s'agissait que de son 24e match de la saison et, même
s'il a débuté les cinq derniers matches de l'Olympique lyonnais avec
des fortunes diverses (un but, une passe, mais aussi une exclusion),
Gourcuff a clairement affiché son manque de condition physique. "C'est
un garçon qui a d'énormes qualités et il peut apporter à n'importe quel
groupe, était venu appuyer vendredi le troisième gardien, Cédric Carrasso, celui qui, avec Alou Diarra,
forme le clan des anciens Bordelais et ses uniques soutiens dans le
groupe. "Aujourd'hui, c'est difficile pour lui, mais il arrive avec
l'esprit et les jambes fraîches. Il a traversé, et il traverse peut-être
encore, une période difficile. Elle s'arrêtera le jour où il jouera
régulièrement."
C'est peut-être pour cette raison que le Lyonnais, victime également
d'un mal-être dans cette ville qu'il n'apprécie pas plus que ça, a
échappé à la vague des changements à l'heure de jeu, celle qui a emporté
un Samir Nasri aussi peu en jambes que lui. Du coup, Gourcuff a alors
plus joué dans son rôle naturel au sein d'un milieu renforcé. Face au
jeu, il s'est montré plus à son avantage, mais sans toutefois parvenir à
combler le fossé de médiocrité qu'il avait lui-même creusé avant. Mais Laurent Blanc, son mentor, a finalement décidé de le remplacer quinze minutes plus tard par Franck Ribéry,
originaire de la région et acclamé par le public enthousiaste de
Valenciennes. Ce joueur avec lequel on dit, malgré les démentis
réguliers des deux, que les relations sont si compliquées. Ce joueur,
enfin et surtout, qui a fini par inscrire son premier but international
depuis le 1er avril 2009 pour égaliser (85e).
AFP c'est qui !!! Facile de se planquer !! Je vais finir par en rire tellement ces types sont pathétiques !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire