un blog qui collectionne les articles et infos et donne des avis sur Yoann Gourcuff (né le 11/07/86)-------- Claude Cabannes (écrivain-journaliste) :J'aime le joueur Gourcuff. Il m'émeut par son élégance, son allure ,son port de tête ,on sent l'artiste en lui qui ne demande qu 'à s'exprimer .Il y a une certaine tristesse ,une retenue qui me touche .------------ bienvenue,willkommen,welcome--

Coucou, à tous mes visiteurs

Ici,on parle de Yoann ,du club où il joue ,de foot,de L' OL ,de L' EDF, (et pour les autres , si vous le voulez ,on peut en parler dans les commentaires ) et bien sûr dans le respect des uns et des autres .
A LIRE: Si vous voulez que vos commentaires soient publiés :
Pas de commentaires sur" la vie
très privée" de Yoann ,ni sur des publications qui l'évoquerait sur des suppositions ,des extrapolations ou pour autre chose que le versant sportif hormis les actions en faveur d'associations ou si les infos viennent de lui par le biais d'ITW(,girondins tv,oltv ,c+,..etc ,reportages médias ou public pour des actions diverses et variées ).
Pas d'insultes ,ni de grossièretés ,ni d'allusions réprimées par la loi (raciste ,homophobes ...) SVP
Les photos ne sont pas ma propriété et dans la mesure du possible ,j'essaie de mettre le nom du photographe ou de l'agence il y a : Mrs Mouillaud ,Guiochon ,O et L ,Afp, Iconsport ,Maxxx ,OlGirzgones . ,Facebook ....Getty image .....et d'autres
J'aime le foot depuis longtemps,et je suis très heureuse d'échanger et de partager avec vous .
COCO
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dimanche 26 décembre 2010

Yoann Gourcuff, enfant de l'Armor


26/12/2010 | 17H00

Controversé mais très doué, le milieu de terrain a fait ses débuts dans une région marquée par les crampons de son père. 

Il est né à Ploemeur, a appris le foot à Ploufragan puis a décollé à Rennes, sous les couleurs de l’équipe locale. En Bretagne, Yoann Gourcuff a posé les bases de sa carrière de footballeur. Mais cela aurait pu tourner différemment.
“Il jouait au Tennis Club de Larmor, raconte son professeur Jean-Loïc Le Guellaff. C’était un gamin très doué, il regardait, il faisait ! Sur le court, c’était une vraie tête de mule.”
On a commencé à jouer ensemble à partir de 7 ans, continue son pote de toujours Hubert Varron. Je l’ai battu une fois en finale d’un tournoi. Après, j’ai toujours perdu…
A 12 ans, Yoann Gourcuff, classé 15/3, est champion du Morbihan. Il prend part à l’Open Super 12 d’Auray, l’un des plus prestigieux tournois européens dans cette catégorie d’âge. Chez lui, à une trentaine de kilomètres de la maison familiale, c’est sa chance. Elle fait long feu. Balayé dès le premier tour, le lundi, il devient spectateur et voit triompher un certain Rafael Nadal, de cinq semaines son aîné.
“Je me suis rendu compte qu’il serait peut-être plus facile pour moi de percer dans le foot…”, sourit aujourd’hui Yoann Gourcuff, 24 ans.
Yoann a donc fait le choix de la raison, il était programmé pour le foot. “Son grand frère, Erwan, était plus attiré par la natation ou le vélo, mais lui c’était les ballons”, raconte Marine Thalouarn, sa mère, médecin scolaire.
Un jour, alors qu’il n’a que 6 mois, elle l’emmène à une animation de bébés nageurs. Il lui saute des bras, c’est elle qui le raconte, en voyant que l’animatrice tient un ballon. Plus tard, il fait ses premiers pas au bord d’un terrain de foot à Morbier, dans le Jura, où son père participe à un stage d’avant-saison avec l’équipe du Mans.
Dans l’histoire de Yoann Gourcuff, le déterminisme familial est net. Formé au Stade rennais, Christian Gourcuff fut un joueur honnête, doué techniquement. Il écuma les clubs de l’Ouest, portant les couleurs de Guingamp, Rouen, Pont-l’Abbé, Lorient et du Mans.
Puis, en parallèle de ses activités de prof de maths, il se lance dans une carrière d’entraîneur, où il connaît plus de succès que dans celle de joueur. Son premier véritable poste, il le décroche à Lorient (alors en troisième division) en 1991.
Agé de 5 ans, Yoann rejoint l’équipe des débutants du club. Mais, puisqu’il a un piston, il fréquente aussi les séances d’entraînement de l’équipe première.
“Il était toujours derrière le but à jouer avec un ballon, raconte Christophe Le Roux, ancien joueur de Lorient. Il adressait même quelques frappes à notre gardien.”
A vrai dire, Yoann n’arrête jamais. Il joue au club, dans le jardin familial ou dans la cour de l’école Lomener-Kerroch, il joue partout. Le week-end, quand il ne se coltine pas des vidéos de Pelé, il y a un rituel. Avec ses potes Benjamin, Dimitri et Diego, ils se retrouvent dans la propriété du grand-père de ce dernier et ils enchaînent les deux contre deux.
Plus tard, tous joueront au minimum en CFA 2, le cinquième échelon national. A 12 ans, Yoann s’investit complètement dans le football, au détriment du tennis. Huit mois après l’échec au tournoi d’Auray, il est retenu pour rejoindre le centre de pré-formation de Ploufragan, l’une des meilleures fabriques de footballeurs du pays.
Dans la banlieue de Saint-Brieuc, il découvre la vie d’interne, cinq jours sur sept au centre, retour à la maison le week-end. Il adore et se libère.
“Quand je l’ai rencontré la première fois, il me donnait l’impression d’un gamin pas très bien dans sa peau. Je crois que le fait d’être le ‘fils de’ lui pesait, raconte Patrick Papin, directeur du centre. Pourtant, je vous assure qu’en foot, déjà, il n’y avait guère d’équivalent dans la région.”
La promotion de Yoann Gourcuff est exceptionnelle. Sur les dix-huit élèves, six feront une carrière pro. “Au milieu d’eux, reprend Papin, il n’a jamais été perçu comme une vedette et ne s’est jamais pris pour une vedette. Dans la vie de tous les jours, c’était quelqu’un de sociable, un leader généreux. En classe, durant les cours, il ne restait pas en place, incapable de rester longtemps assis. Quand il est arrivé à Ploufragan, il regardait par terre, les yeux fixés sur ses chaussures, mais quand il est parti, deux ans plus tard, à 14 ans, il était transformé, me regardait droit dans les yeux, avait pris confiance en lui. Il existait en tant que Yoann.
Pourtant, son parcours est encore largement déterminé par celui de son père. Comment pourrait-il en être autrement ? Apôtre du beau jeu, scientifique et romantique dans son approche, Christian Gourcuff s’affirme comme l’un des entraîneurs les plus prometteurs du pays.
Après dix ans à Lorient – qu’il a hissé en Première Division –, il passe un cap en rejoignant le Stade rennais qui dispose de moyens importants, ceux de François Pinault. Yoann a 15 ans, il est toujours licencié à Lorient. Mais peut-il rester sans son père ?
C’était le meilleur jeune de sa génération dans la Ligue de Bretagne, se souvient Patrick Rampillon, le directeur du centre de formation de Rennes. Le problème, c’est qu’il appartenait à Lorient et, entre clubs pro, il existe un pacte de non-agression. Evidemment, quand son père m’a téléphoné pour me demander : ‘Il t ’intéresse ?’, je lui ai répondu que j’irais le chercher à genoux...
Mais entre Christian Gourcuff et Rennes, l’affaire tourne court. Au terme de la première de ses cinq années de contrat, le paternel est viré pour résultats insuffisants. Yoann pense partir.
“Je n’ai pas du tout apprécié la façon dont certains se sont comportés, dira-t-il plus tard. J’en ai souffert. Ça m’a dégoûté du monde pro. Mais mon père m’a toujours conseillé ce qui était le mieux pour moi. Il m’a dit de m’accrocher.
Son ascension devient limpide. En mai 2003, il est surclassé pour jouer la finale de la Coupe Gambardella, la Coupe de France des jeunes, gagnée face à Strasbourg. L’année suivante, en quelques mois, il décroche son bac STT, signe son premier contrat pro et intègre l’équipe première.
Le 7 février 2004 contre Auxerre, Yoann Gourcuff, 17 ans, dispute son premier match en Ligue 1. “A cette époque, se souvient son ancien coéquiper Olivier Sorlin, ce qu’il faisait à l’entraînement montrait déjà une technique largement au-dessus de la moyenne. Il a fallu le calmer pour qu’il arrête les roulettes ! Les plus âgés commençaient à s’agacer…
Mais il était trop costaud pour être déstabilisé, répond Landry Chauvin, son ancien entraîneur au centre de formation. Il possède un mental qui lui permet de faire face aux critiques.
Il en aura besoin. En 2006, après 66 matchs avec Rennes, il s’envole vers le Milan AC. Puis ce sera Bordeaux, Lyon, l’équipe de France, la gloire, la tourmente. Mais Yoann n’a pas oublié d’où il vient. En début de saison, avant d’affronter Lorient, de nouveau entraîné par son père, il disait :
“Lorient, c’est ma ville. J’y suis né. J’y ai grandi. Mes parents, ma famille et mes amis y habitent toujours. J’y passe mes vacances. Lorient, c’est chez moi. Je suis fier d’être breton.” (les inrocks)

mardi 24 août 2010

Yoann Gourcuff poursuit son ascension


En signant à l'Olympique lyonnais, Yoann Gourcuff entend relancer sa carrière.
En signant à l'Olympique lyonnais, Yoann Gourcuff entend relancer sa carrière. AFP/LUI JIN

En rejoignant l'Olympique lyonnais, le milieu international français Yoann Gourcuff a donné des couleurs à un mercato estival plutôt terne en Ligue 1. Pour 22 millions d'euros, l'habile meneur de jeu referme l'étape la plus aboutie de sa carrière en quittant les Girondins de Bordeaux. Sous l'égide de Laurent Blanc, Yoann Gourcuff a d'abord tutoyé les sommets. Champion de France et meilleur joueur du championnat en 2009, il est logiquement intégré par Raymond Domenech dans le onze tricolore en vue de la Coupe du monde. Mais la fin de règne de Laurent Blanc en Gironde va marquer le joueur. Plongeant avec le reste de l'effectif bordelais, il connaît une fastidieuse année 2010. Des mois de galère sportive qui culminent avec le fiasco des Bleus lors du Mondial sud-africain. Renfort de marque pour l'entre-jeu rhodanien, le joueur de 24 ans souhaite ainsi relancer une trajectoire déjà étoffée.
L'apprentissage rennais (2001-2006)
Touchant ses premiers ballons parmi les équipes de jeunes du FC Lorient, le club entraîné par son père Christian, Yoann Gourcuff va réaliser son apprentissage avec l'autre écurie bretonne : le Stade rennais. En 2001, le joueur de 15 ans incorpore le centre de formation du club d'Ille-et-Vilaine dans le sillage de son paternel, bref coach de l'équipe première rennaise. Après quelques apparitions prometteuses en Ligue 1, Yoann Gourcuff démontre l'amplitude de son talent lors de la saison 2005-2006. Ses 36 matchs et 6 buts en championnat en font l'une des étoiles montantes du football français.
L'expérience italienne (2006-2008)
Courtisé par de clinquantes cylindrées européennes (Arsenal, Lyon), le milieu rennais relève le pari de la Serie A en rejoignant le Milan AC durant l'été 2006. Considéré par les médias transalpin tel le "nouveau Zidane", Yoann Gourcuff parvient à inscrire son premier but sous les couleurs lombardes lors de sa première titularisation en Ligue des champions. Son ascension se heurte rapidement au contingent de stars milanaises (Seedorf, Kaka, Pirlo) qui surpeuplent l'entre-jeu milanais. Si sa première saison italienne est une semi-réussite, la seconde représente un échec sportif. Confiné sur le banc, le jeune meneur de jeu se cherche une porte de sortie.
L'éclosion avec les Girondins de Bordeaux (2008-2010)
En quête de temps de jeu, il est finalement prêté avec une option d'achat de 15 millions d'euros aux Girondins de Bordeaux de Laurent Blanc. Successeur de Johan Micoud à la baguette du onze marine et blanc, il aligne les prestations de hautes volées tant en Ligue 1 qu'en Coupe d'europe. Polyvalent, le très technique milieu de terrain s'épanoui en Aquitaine. Auteur de buts spectaculaires, il est le principal artisan du titre de champion de France remporté par les Girondins. A l'issue d'une saison 2008-2009 particulièrement réussie, Yoann Gourcuff est élu meilleur joueur de Ligue 1. Sa carrière sportive atteint alors son apogée. Les dirigeants bordelais décident en toute logique d'acheter le meneur de jeu.
Miné par les blessures, Yoann Gourcuff ne parvient pas à maintenir son niveau de jeu la saison suivante. Alors que l'ère Laurent Blanc vit son crépuscule en Gironde, l'ensemble du groupe bordelais s'écroule au classement de Ligue 1. Pour le jeune milieu de terrain, l'hiver est calamiteux. En dix rencontres, le piston bordelais ne parvient à inscrire aucun but. Physiquement émoussé, il manque les quatre dernières rencontres du championnat après une blessure contractée à Lorient, sous les yeux de son père.
Splendeurs et disgrâces en équipe de France
Eté 2008, le retour réussi de Yoann Gourcuff en Ligue 1 n'échappe pas au sélectionneur Raymond Domenech. Soucieux d'oxygéner un collectif tricolore marqué par un Euro raté, le patron des Bleus convoque  le néo-Bordelais pour un match amical contre la Suède. Yoann Gourcuff s'impose d'emblée avec la Sélection A en survolant le choc France-Serbie qualificatif pour le Mondial 2010. Au stade de France, il distille une passe décisive à Nicolas Anelka et manque d'inscrire un but en décochant une frappe limpide sur la barre transversale adverse. En osmose avec Franck Ribéry sur les pelouses, il sort ensuite les Bleus du guêpier roumain en marquant d'un tir lointain. Indispensable aux yeux de Domenech, Gourcuff peine à orchestrer les attaques tricolores lors des matchs suivants. Peu à l'aise dans le système de jeu mis en place par le sélectionneur, il s'efface inexorablement. A la sortie d'une saison 2009-2010 délicate, il est relégué sur le banc de l'équipe de France en plein Mondial sud-africain. En coulisses, il est perçu tel un bouc émissaire, victime privilégié des leaders tricolores à l'instar de Franck Ribéry. Lors du dernier match de poules face à l'Afrique du Sud, il quitte la Coupe du monde piteusement en se faisant expulser en début de rencontre pour un coup de coude involontaire lors d'un duel aérien.
Suspendu pour deux matchs, il fera son retour en sélection après la double confrontation de septembre (Biélorussie puis Bosnie).  Nul doute que son ancien mentor et actuel sélectionneur Laurent Blanc misera sur son talent retrouvé dans les mois prochains.
Rémi Dupré 
LEMONDE.FR | 24.08.10 |

mercredi 11 février 2009

Yoann Gourcuff, entre génie et sex-symbol

France Info - 11 février 2009


Nouvelle icône gay... Des hebdos féminins qui se pâment devant ce beau brun ténébreux... A quelques heures de France-Argentine au Stade Vélodrome, gros plan sur la nouvelle coqueluche de l’équipe de France, Yoann Gourcuff, 22 ans.  


Yoann Gourcuff sous le maillot tricolore, le 14 octobre 2008 face à la Tunisie - © REUTERS / Charles Platia






Le strip-tease qu’il a offert à ses fans le 5 décembre dernier au stade Chaban-Delmas, ce n’est pas vraiment lui. D’ailleurs, Yoann Gourcuff "regrette" son initiative. Ces quelques enjambées en slip-noir-moulant-moulant élégamment marqué du numéro 20, lui ont pourtant valu un deuxième article en quelques semaines dans le magazine Têtu (voir ci-dessous).
Saluant "ses yeux de biche, ses mèches rebelles ou sa cuisse fuselée", la revue de la communauté gay venait de désigner le milieu offensif des Girondins "Bombe du Mois", digne successeur à ce titre de Cristiano Ronaldo. Pour autant, présenter Yoann Gourcuff comme la nouvelle icône gay à l’instar de Jean Galfione dans les années 90, serait réducteur.

Le sport dans la peau

Yoann est né à Ploemeur dans le Morbihan (en breton, Gourcuff signifie littéralement "homme doux"), d’un papa… entraîneur de football, et d’une maman ancienne basketteuse. Football ou basket ? C’est en s’appuyant sur un ballon de foot que le petit Yoann réussit à se relever pour faire ses premiers pas, aime à rappeler sa maman Marine.
Enfant et adolescent, Yoann a le sport dans la peau : badminton, tennis, ping-pong, natation, plutôt que math et français, se souvient son institutrice de CE2-CM1, Monique Nedellec. Très doué au tennis, Yoann opte pourtant pour le foot, sur les traces de son père Christian, actuel entraîneur du FC-Lorient.



La suite, tout le monde la connait : le Stade Renais où il arrive en 2001, une saison 2005-2006 où il explose, les clubs étrangers qui le courtisent, son départ pour le Milan-AC en 2006, son premier match sous le maillot tricolore l’été dernier. L’Italie, où Yoann Gourcuff connaîtra plus souvent le banc de touche que le gazon.
Au début de la saison 2008-2009, Gourcuff retrouve la L1, prêté aux Girondins par Milan. Un prêt avec option d’achat pour un montant de 15 millions d’euros. Des chiffres, des sollicitations, une popularité qui donnent le vertige : dans le clan Gourcuff, on aimerait que Yoann continue de s’épanouir les crampons au pied, mais qu’on lui fiche la paix en dehors de stades.
Loin du strip-tease malheureux de Chaban-Delmas après la victoire des Girondins face à Valenciennes, l’image-référence de la famille, c’est le champion de tennis Roger Federer : flamboyant sur les courts, respectueux de ses adversaires et très discret dans sa vie privée.
Reportage, interviews : Cécilia Arbona
Page web : Gilles Halais

lundi 19 janvier 2009

Yoann Gourcuff, décryptage d'un phénomène

S'il semble prématuré de prédire à Yoann Gourcuff un destin à la Zidane, force est de constater que le Breton apparaît plus constant que le champion du monde 1998 au même âge.
S'il semble prématuré de prédire à Yoann Gourcuff un destin à la Zidane, force est de constater que le Breton apparaît plus constant que le champion du monde 1998 au même âge. Crédits photo : AP

FOOTBALL - La nouvelle star de la Ligue 1, présentée comme le digne successeur de Zinédine Zidane, n'en finit plus d'étinceler.


Il a été l'homme du match contre le PSG (4-0), qui a permis à Bordeaux de revenir à un point de Lyon, avec une passe décisive et un but lumineux après une roulette et un double contact. Commentaire de l'intéressé : «L'action se déroule très rapidement. Je ne me suis pas posé trop de questions. C'est un but d'instinct.» Buteur, passeur… Il a déjà tout d'un grand. Décryptage d'un phénomène.
• Pourquoi explose-t-il cette saison ? Formé à Rennes, Yoann Gourcuff a parfait son apprentissage de 2006 à 2008 au Milan AC. Le champion d'Europe des moins de 19 ans, victime d'une forte concurrence chez les Rossoneri, avait presque connu une saison blanche l'année dernière. Prêté cet été à Bordeaux, il s'est vu confier les clés de l'entre-jeu par Laurent Blanc. Titulaire indiscutable dans un club évidemment moins huppé, il a eu la possibilité de s'exprimer à son poste de prédilection de meneur axial. Mis en confiance, il s'est construit un vrai physique lui permettant d'enchaîner les performances.
• Est-il en avance par rapport à Zidane ? La comparaison inévitable avec son glorieux aîné se justifie par ses exploits à répétition. Les deux joueurs à la morphologie similaire - ils mesurent 1,85 m - se ressemblent dans la gestuelle, dans la capacité à aimanter le ballon et à délivrer des passes décisives. C'est en Gironde que Zidane a éclos de 1992 à 1996. Zidane ? Un héritage lourd à porter : «L'épée de Damoclès, c'est la comparaison avec Zidane. Dès qu'il va faire quatre matchs moins bons tout le monde va lui tomber dessus. En montant en gamme, on s'expose plus ; c'est le piège  », analyse Gilles Dumas, directeur de SportLab Group, une agence marketing. S'il est prématuré de prédire à Gourcuff, un destin à la Zidane, force est de constater que le Breton apparaît plus constant que le champion du monde 1998 au même âge.
• Est-il déjà incontournable chez les Bleus ? Alors que Karim Benzema, l'autre grand espoir français, n'a pas encore complètement convaincu avec les Bleus, Gourcuff, six sélections, s'est déjà imposé chez les A. Il n'était pourtant encore que remplaçant avec les Espoirs en mars 2008… Pour sa première titularisation contre la Serbie, en septembre, il a illuminé le jeu des Bleus. Auteur d'un but, il a ensuite été déterminant contre la Roumanie, sauvant au passage la tête de Raymond Domenech.
• Quelle est sa marge de progression ? Outre sa capacité à gérer les temps forts et les temps faibles (voir ci dessous), il lui reste à s'imposer dans un grand club européen où la concurrence sera plus exacerbée qu'en France. À Bordeaux, le système de jeu est pensé pour lui.
• Va-t-il rester à Bordeaux ? Prêté aux Girondins avec option d'achat (15 millions d'euros), l'enfant de Ploemeur se garde bien de donner prise au jeu des spéculations. Les dirigeants du Milan AC, club auquel il appartient - où il touchait la saison dernière 1,20 M€ brut par an -, ont annoncé il y a quelques semaines leur intention de le faire revenir dans la capitale lombarde. «Je ne pense pas qu'ils veulent le récupérer. Pour eux, mieux il flambe, mieux c'est», confie un agent. Une certitude, Bordeaux est disposé à s'acquitter de la clause libératoire. Le principal intéressé sera-t-il d'accord pour continuer son aventure en Gironde ? «Si Bordeaux dispute la Ligue des champions la saison prochaine, il devrait rester une année supplémentaire. Il ne serait pas forcément judicieux de repartir à l'étranger. Surtout une année de Coupe du monde où il est dangereux de risquer une place de titulaire», poursuit l'agent. Si Gourcuff demeure en Gironde, son salaire estimé à 350 000 € mensuel devrait être réévalué.
• Quelle valeur a-t-il pour les sponsors ? Le Bordelais au sourire «ultrabright» attise les convoitises. Au point de voir un impresario essayer de doubler Didier Poulmaire, son avocat. «La différence entre un champion et une vedette tient à la capacité de la seconde à exister en dehors de la sphère sportive  », éclaire Gilles Dumas. L'actuel changement de statut de Gourcuff aiguise déjà l'appétit des annonceurs. «Nous privilégions les contrats ciblés où sa personnalité et ses aspirations seront mises en valeur. Il s'agit de créer une famille de partenaires accompagnant l'athlète plutôt que de multiplier les coups. L'argent n'est pas la première préoccupation de Yoann. L'idée étant que l'entreprise l'intègre à sa stratégie marketing», révèle Me Poulmaire. Éprouvée avec Amélie Mauresmo et Laure Manaudou, la méthode Poulmaire a conduit les parents de Yoann Gourcuff à solliciter son savoir-faire. Pour l'heure sous contrat avec Adidas uniquement, le Breton, qui a refusé quelques offres ces dernières semaines, pourrait s'engager sur la longue durée avec un opérateur de téléphonie mobile et devrait participer à une campagne sanitaire organisée par l'Union européenne et l'UEFA. ( le figaro)

lundi 5 janvier 2009

Yoann Gourcuff : Breton de l'année 2008


Un enfant de la balle

5 janvier 2009
Le fils de l'entraîneur historique de Lorient. Le premier international breton depuis dix ans. Un symbole du rajeunissement de l'équipe de France. Avant tout cela, Yoann Gourcuff est un enfant de la balle, touché par la grâce du talent, guidé par la passion du jeu et porté par le goût de la compétition.
Un jour, il lui a fallu choisir entre le football et le tennis. La légende dit que c'est en février 1998, après sa victoire à l'Open Super 12 d'Auray, que Rafaël Nadal, onze ans et demi, opta définitivement pour le tennis. Battu au premier tour le lundi précédent, le seul Breton ayant franchi l'obstacle des qualifications était alors confronté au même dilemme. Yoann Gourcuff, plus jeune de cinq semaines que l'actuel nº 1 mondial de tennis, mit encore un an à se déterminer. Il le fit à front renversé de l'Espagnol. La pertinence des choix est une des qualités que les champions possèdent en partage.


« Il lui fallait une balle »


Quoi qu'en disent les astrologues, Yoann Gourcuff est du signe de la sphère. On peut en douter, opposer l'acquis à l'inné, évoquer l'influence extérieure, celle de l'environnement familial... Mais non, ça ne tient pas. « Son grand frère, Erwan, était plus attiré par la natation ou le vélo », se souvient Marine Thalouarn, sa maman. « Yoann, il lui fallait une balle. » La première qui ait laissé une trace dans la mémoire familiale était gigantesque pour un petit bonhomme de douze mois. C'était un ballon de foot noir et blanc formé de 32 panneaux de cuir cousus à la main, comme on les faisait alors. L'histoire remonte au siècle dernier. Une autre époque. Un temps où les familles participaient aux stages d'avant-saison. Un temps où les étés bretons étaient si chauds que les équipes de l'Ouest prenaient la direction des montagnes.


« Il était déjà précis »


Christian Gourcuff, entraîneur-joueur du Mans, avait emmené sa troupe à Morbier, dans le Jura. Tandis que les footballeurs « footballaient », les enfants batifolaient dans l'herbe grasse. Le petit Yoann, dans les parages immédiats de son premier anniversaire, poursuivait « à quatre pattes », un des ballons d'entraînement. Une main puis deux sur la grosse boule de cuir et il se redressa. Ce furent ses premiers pas. Balle au pied. Au fil des années, le ballon rétrécit. Sept ans plus tard, il était devenu un compagnon docile pour le petit garçon qui accompagnait son papa lors des entraînements d'un FC Lorient semi-professionnel. « Il était toujours derrière le but à jouer avec un ballon », se souvient Christophe Le Roux, le leader de l'équipe à l'époque. « Souvent, il adressait quelques frappes à Philippe Schuth, notre gardien. A la fin des entraînements, nous nous faisions parfois des passes. Il était passionné, il vivait pour le foot. » En désignant le petit muret jouxtant sa maison, sa maman esquisse un large sourire. « Il passait des heures à taper sur ce mur. C'était un besoin chez lui de shooter dans le ballon. » Ni les fleurs, ni les carreaux du voisinage ne s'en souviennent, car « il était déjà précis ». Ces exercices solitaires n'étaient qu'un pis-aller destiné à meubler entre deux matchs. Ceux joués dans la cour de l'école Lomener-kerroch, où la directrice Monique Nedelec n'a pas oublié ce garçon « au-dessus du lot mais pas personnel » ; ceux disputés dans les équipes du FC Lorient, où il a commencé à cinq ans en débutants, sans licence puisqu'on ne les délivrait déjà qu'à six.


« On peut remercier le grand-père de Diego »


Et puis, surtout, les « deux-deux » disputés avec ses copains de toujours, et d'aujourd'hui encore, Benjamin Perron, Dimitri Le Grand et Diego Yesso, dans la propriété du grand-père de ce dernier. Les arbres du parc se souviennent qu'il y avait du talent au mètre carré : tous ont joué au minimum en CFA 2 et deux d'entre eux ont été professionnels. « On peut remercier le grand-père de Diego, qui les invitait toutes les semaines. C'est peut-être lui qui a déclenché sa vocation », ose la maman. Peut-être remercier Diego lui-même, qui précéda son copain au Centre de préformation de Ploufragan (Côtes-d'Armor) en faveur duquel le petit Yoann se détermina lorsqu'il dut choisir entre la petite et la grosse balle. Les profs de tennis du Creps de Poitiers ne le verront jamais arriver.(le télégramme)

vendredi 10 octobre 2008

octobre 2008....souvenirYoann Gourcuff voit la vie en bleu (ouest france)


Yoann Gourcuff voit la vie en bleu (ouest france)



Un beau gosse. Jeune et riche. Du haut de ses 22 ans, le Breton Yoann Gourcuff a tapé dans l'oeil de celles qui, récemment, ont découvert ce joueur de l'équipe de France de football. Portrait d'une nouvelle star. À voir ou revoir ce soir, en bleu, contre la Roumanie.

Tout petit déjà, comme le souligne sa maman, Marine Thalouarn, « il lui fallait un ballon. Je me souviens d'une balle de mousse que Yoann ne lâchait pas et que je dois encore avoir à la maison ». Rien de surprenant quand on sait que Christian, son père, a été footballeur professionnel et que maman a été joueuse de basket d'un bon niveau.

Mais contrairement à ce que l'on peut croire, c'est d'abord sur les courts de tennis que Yoann Gourcuff, né le 11 juillet 1986 à Ploemeur (Morbihan), s'est illustré. Jusqu'à être le meilleur jeune joueur breton à 12 ans. Du talent dans les bras et dans les jambes. « À un moment, il avait une activité physique tous les jours, du lundi au dimanche. C'était trop. Il fallait faire un choix », explique celle dont il reste proche.

Ce sera le foot. « Pas pour devenir professionnel, jure-t-il aujourd'hui en riant. Je n'y pensais pas. Juste pour le plaisir de jouer avec les potes ». Pas question de se la jouer perso. « J'étais assez fluet et comme j'affrontais des gars plus costauds, il fallait que je voie vite avant d'être confronté au contact physique ». La rapidité, l'anticipation, la passe juste pour le partenaire mieux placé... Des qualités qu'il exprime aujourd'hui avec les Girondins de Bordeaux ou en équipe de France.

Avant d'en arriver là, il lui a fallu grandir, mûrir. Au foot, il ne suffit pas d'être un bon coureur à pied pour faire la différence. Il faut du tempérament et un solide caractère. Yoann en a à revendre. « Je suis fier et têtu et je ne supporte pas l'injustice », dit-il. Ainsi quand, voilà quelques années, son père alors entraîneur du stade rennais a été viré en pleine saison, il avoue avoir été très marqué : « J'en voulais à tout le monde. Aujourd'hui encore, quand j'y pense ça me fait mal. Car, plus ça va plus j'ai de l'admiration pour lui. »

Une admiration réciproque. « Les deux dernières saisons, à Milan, il a acquis une expérience que certains n'acquièrent pas en 15 ans », note son père avec fierté. La maman joue l'arbitre : « Ils ont des points communs. Ils sont réservés, entiers, francs... »

Son père, sa mère, Yoann sait ce qu'il leur doit. « Lors de mon premier match en équipe de France, j'ai eu une pensée pour eux. Je leur suis vraiment reconnaissant de m'avoir laissé cette liberté de choix depuis mon plus jeune âge. À 12 ans, je suis parti au centre de préformation de Ploufragan, près de Saint-Brieuc. Puis, plus tard, au Stade Rennais avant de rejoindre le Milan AC ».
Une décision prise seul. Après en avoir quand même discuté avec papa et maman. Marine Thalouarn confirme : « J'avais peur de le voir seul à l'étranger. Je lui conseillais plutôt d'aller à Lyon ».

Yoann Gourcuff ne regrette pas son choix. « J'ai vécu quelque chose d'extraordinaire à Milan. Le foot, la ville, le pays, tout était fabuleux. J'espère même y retourner un jour ». Évidemment, en Italie il a dû faire face à un nouveau statut. L'argent ¯ à l'époque il touchait 80 000 € par mois ¯, la fougue des journalistes, la folie des tifosi (supporters italiens)... Depuis, et encore plus en rejoignant l'équipe de France, il est devenu une star. Belle gueule qui plus est. Intéressant pour la presse people. Jusqu'à lui prêter récemment une liaison avec Laure Manaudou. « Nous avons le même avocat. Elle est venue voir deux matches à Bordeaux. C'est parti de là », a-t-il précisé cette semaine lors du rassemblement des Bleus à Clairefontaine.

La star montante du foot français vit dans un autre monde où les matches se succèdent tous les trois jours. Peu de temps pour faire autre chose. « Ce qui m'arrive est exceptionnel. Tout gamin en rêve. Mais je veux absolument garder ma fraîcheur mentale et physique. Rester libre. Bien sûr, il y a l'argent. Ce n'est pas le but de ma vie. Je fais quelques placements dans l'immobilier, sans faire des folies. Je veux garder les pieds sur terre ».

Pour cela, une seule méthode : le retour à ses racines dans le pays de Lorient où il a grandi jusqu'à 14 ans. Où il retrouve ses potes d'enfance dès que possible. Ils n'ont pas changé. « Certains sont toujours dans le foot. D'autres pas du tout. Avec eux, je passe des moments simples. Et ça, c'est génial. Des bonheurs simples. J'adore. J'en ai besoin pour me ressourcer ».

Il y a huit jours, après le match Bordeaux-Lorient, il a fait la fête avec sa tribu d'enfance. La soirée s'est prolongée tard dans la nuit. Le match face à la Roumanie de ce soir n'était pas au coeur des conversations. Tout juste a-t-il évoqué le projet de revenir un jour en Bretagne terminer sa carrière. « Je me vois bien finir à Rennes où à Lorient. Après ? Ouvrir un restaurant ou un hôtel. En Bretagne, bien sûr ! » Pour encore et toujours retrouver les siens.(via gourcuffenforec)