Changer de capMais paradoxalement, et cruellement pour Claude Puel, comme s’il devait tomber tel un premier étage de fusée spatiale, qu’on remercie mais décroche mécaniquement et sans regret, le seul moyen d’évaluer et faire fructifier ce qu’a apporté cet entraîneur de valeur est de le remplacer. Il n’est pas forcément question de trouver mieux ni pire, ni d’exiger que Puel quitte totalement l’organigramme lyonnais, s’il souhaite continuer à s’y impliquer, mais de faire entrer dans la danse un tout autre type de stratège. Un entraîneur plutôt tourné vers la technique, la notion capitale de « prendre son pied ensemble sur le terrain », et la compréhension cas par cas des individualités. Pourquoi ? Pour que Licha n’ait plus à râler. Pour que Gourcuff sente les yeux de ses équipiers l’oublier moins, le pousser à l’exploit, le transcender. Pour que la défense n’ait plus peur de son ombre en deuxième mi-temps, se mette enfin à se concentrer, à communiquer, et oblige un peu moins les milieux de terrain à descendre si bas. Ce qui, on le sait, a tendance à couper l’équipe en deux, et à faire centrer les latéraux pour… on ne sait pas trop. Peut-être des fantômes, dans la surface.
L’OL attend désormais un entraîneur plus attiré par le but adverse que par le sien. Celui qui doit commencer, sans tarder, à construire sur les jalons et bonnes fondations que Claude Puel aura laissés en arrière-boutique.
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