Malgré la petite forme qu'il traîne sur les terrains de Ligue 1, le milieu breton a une exceptionnelle réussite sous le maillot bleu. Que demande-t-on à un joueur de football ? Qu'il marque. Ce que réalise Yoann Gourcuff depuis l'avènement de Laurent Blanc à la tête de l'Équipe de France en juillet dernier.
Il totalise ainsi 3 buts en 3 rencontres officielles disputées en bleu. En ayant manqué trois rencontres (Norvège en août, Biélorussie et Bosnie en septembre), il reste le deuxième meilleur buteur des Bleus après Karim Benzema depuis l'été 2010.
Mais pour le meneur offensif lyonnais, cela ne suffit plus. Quand un Samir Nasri réalise deux petits matchs en bleu (contre le Luxembourg et la Croatie), c'est pourtant Gourcuff qui est montré du doigt. Alors que ce dernier était en retrait, placé en milieu relayeur (donc moins à même de créer du jeu), le gunner d'Arsenal avait pourtant les clés du jeu, placé en numéro 10.
Mais Yoann Gourcuff demeure la victime parfaite : belle gueule, jalousé par certains, classé "Nouvelle Star" par un Thierry Henry sur le déclin.
Or, sur le terrain, il est clair que son jeu dépend des autres, le lyonnais le dit lui-même "Je cherche à être disponible et à donner du mouvement" (Le Progrès, 15/10/10). Yoann Gourcuff a donc besoin que ses coéquipiers soient au niveau.
Ce qui n'est pas le cas à l'Olympique Lyonnais, où les rhodaniens enchaînent les mauvais résultats : à Nice dimanche, après avoir mené 0-2, son match nul sonnait comme une défaite. La soufflante de leur gardien, Hugo Lloris en témoigne : le titre s'éloigne.
Espérons que la mauvaise passe qui dure le rende aussi fort sous le maillot lyonnais qu'en bleu. Sa blessure à la cheville en Ligue des Champions contre Schalke 04 en novembre 2010 l'a laissé deux mois sur le carreau. Puis son moral était touché, la faute aux critiques violentes émises par Paolo Maldini, un retraité (aigri ?) du Milan AC.
Gourcuff, le grand crû 2009 bordelais ne peut devenir si rapidement Yoann, le "petit beaujolais" du Rhône. Justement, on s'y remémore avec forte nostalgie des exploits de Juninho, l'homme aux 100 buts sous le maillot lyonnais.
Mais on oublie vite que sa première année était sans saveur : le breton n'a pu jouir d'une arrivée incognito, il a débarqué pour 21 millions d'euros. Le prix d'un beau diamant. Or, ne dit-on pas que les diamants sont éternels.
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