LYON — Yoann Gourcuff reconnaît sa "peur de prendre des responsabilités": une confession terrible pour un joueur recruté afin d'être patron de l'équipe, transféré de Bordeaux à Lyon fin août pour 22 millions d'euros et 4 millions d'euros de bonus liés aux résultats de l'OL.
"Il ne faut pas être timide sur le terrain mais j'ai peur de prendre des responsabilités aujourd'hui, alors que je ne devrais pas du tout avoir peur", a déclaré le joueur dimanche dans l'émission Canal Football Club.
Et de reconnaître que par rapport à ses heures de gloire à Bordeaux il y a trois saisons, il avait "perdu beaucoup de spontanéité" dans son jeu. "Je tente moins, je prends moins de responsabilités", a-t-il ajouté.
Un aveu qui confirme l'erreur de casting. Gourcuff, 25 ans, dont le salaire de base est estimé aux alentours de 500.000 euros mensuels, est de plus en plus contesté par les supporteurs crispés alors qu'il ne reste que sept matches à jouer pour Lyon avant la réception de Montpellier, mercredi.
"Je n'étais demandeur de rien du tout mais devant certaines choses on peut être mal à l'aise", a-t-il dit aussi sur Canal +.
Lors de son arrivée, après une dernière saison décevante à Bordeaux et le fiasco de l'équipe de France au Mondial, le club rhodanien, soucieux de développer une marque "Gourcuff", avait organisé une présentation digne des grands clubs espagnols.
Un show à l'américaine bien loin des habitudes de ce joueur qui aime la discrétion, accorde peu d'entretiens aux médias, cherche à tout maîtriser dans sa communication au point d'apparaître un peu coincé en public au lieu d'être naturel et libéré comme il le serait en privé.
Du jamais vu à l'OL: 15.000 personnes étaient accourues à Gerland. Mais aujourd'hui, le produit affiché en tête de gondole n'a plus, pour l'instant, la cote dans les gradins. "L'année prochaine, si tout va bien...", est le commentaire qui accompagne désormais chacune de ses sorties chez les fans de l'OL les plus optimistes.
Conseiller du président Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe a récemment suggéré que le joueur n'était pas toujours concentré à 100% sur le football, laissant transparaître un agacement dans les couloirs du club de l'OL.
Dans un sondage en cours organisé par le quotidien Le Progrès, dont la tendance est en ligne sur son site internet (www.leprogres.fr), 31% des 913 votants estiment que l'entraîneur Claude Puel doit continuer à titulariser Gourcuff contre 69% qui y sont opposés.
Ses récentes prestations ne plaident pas en sa faveur. Remplaçant contre Nice (2-2), il a été sorti à la mi-temps au Parc des Princes face au Paris SG (défaite lyonnaise 1 à 0).
Critiqué pour ralentir le jeu de l'équipe, son positionnement est source d'interrogation: est-il fait pour être meneur de jeu ou bien relayeur comme pouvait l'être Juninho ?
Avec seulement 2 buts et 5 passes avec Lyon en L1, Gourcuff ne fait pas oublier le Brésilien ni dans son influence sur les résultats, ni sur les phases arrêtées, pourtant l'une des spécialités du Breton.
"Il pensait réaliser une meilleure saison. Il est en train de vivre des choses très difficiles mais c'est un gars bien, intelligent, qui a besoin de grandir", le défend publiquement son entraîneur Claude Puel.
"Depuis quelques semaines, il est bien dans le groupe, plus épanoui, plus relâché. Il a rejoint un club médiatisé. Il est très sollicité, il y a beaucoup de critiques. C'est une étape constructive pour lui", dit encore le technicien.
Puel prône l'indulgence et la patience: des mots incompatibles avec le football de haut niveau, surtout lorsque les enjeux financiers sont importants comme à Lyon, obsédé par une qualification pour la Ligue des champions.
Yoann s'est livrés en étant honnête comme d'hab sans évité la moindre questions à son sujet.
RépondreSupprimerça ne suffit pas à ce journaleux, il publie ce torchon poubelle, le titre me plaie pas du tout (Yo la peur du vide), ce journaliste là y va fort en qualifiant d'erreur de casting sa venu à Lyon et que Yo est soit disant coincé en public, Yo n'est pas coincé il est juste timide et réserver comme il nous le dit si bien.
Ce pauvre journaliste n'à rien d'autre à faire à part de reprendre l'interview de lacombe et de rassortir ce fameux sondage qui mérite pas qu'ont y fasse attention.