Yoann Goucuff court à la recherche de ses sensations passées / Stéphane Guiochon
Son but décisif montre une amélioration et peut lui ouvrir des portes
Parmi les nombreux sites de jeu et autres dérivés, on parie qu’aucun n’aurait misé sur le buteur décisif de ce spectaculaire et très récent OL-Montpellier. Il est vrai qu’à moins d’être vraiment joueur, la mission paraissait difficile. Et à propos de joueur, l’histoire du jour concerne quelqu’un de peu ordinaire.
Ce but est forcément une bonne nouvelle. «Tout le monde a besoin de confiance, dira un Kim Källström toujours aussi utile. Marquer, c’est ce qui compte dans le foot, et Yoann a fait gagner l’équipe.» Quelques minutes plus tard, Jean-Michel Aulas, qu’on a vu donner l’accolade à Michel Mézy au coup de sifflet final, rendra un hommage appuyé: «Le but, où il a su se projeter vers l’avant, récompense tous ses efforts consentis à l’entraînement et en-dehors. Même quand il se retrouve sur le banc, il ne fait pas la tête. Il va réussir. C’est vraiment un très bon joueur. Un mec très bien.»
Le principal intéressé refusera très légitimement l’étiquette de l’homme providentiel qu’on lui colla dès la fin de la rencontre face à Montpellier. «Je ne veux pas parler de déclic et je dois continuer à travailler.» Ce qu’il fit plutôt bien hier matin avant d’aller signer des autographes. «Yoann est dans une période ascendante, répéta Claude Puel après le coup de sifflet final, et cette attitude est la bonne. A ce moment de la saison, il est plus que jamais important que tout le monde soit prêt. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice car c’est l’intérêt de l’équipe qui passe en premier.» Premier, justement, Yoann Gourcuff ne veut pas y songer. Il rejoint en cela Kim Källström à qui on demanda s’il pensait d’abord à la troisième place ou aux deux premières et qui répondit: «Je pense surtout à gagner le prochain match.»
Il en reste six, et dans un épilogue follement incertain, ils sont à la fois un gigantesque défi et une passerelle vers la lumière. Gourcuff serait alors définitivement descendu d’un bus à l’odeur aujourd’hui surannée.
Qu’il le veuille ou non, Yoann Gourcuff draine un flot médiatique à peu près incomparable dans l’Hexagone. Qu’il joue bien ou mal ou qu’il soit sur le banc, l’ancien Bordelais alimente régulièrement la chronique. Et depuis avant-hier, il y a des chances que le phénomène s’amplifie.
Son but, son... troisième sous les couleurs lyonnaises, a eu un double mérite et on s’attardera plus aujourd’hui sur sa connotation personnelle. «Je suis juste content pour l’équipe qui a pu empocher les trois points, glissera dans un sourire le Lyonnais. Contre Rennes et Nice, on avait encaissé des buts en fin de match. Ca s’est inversé et il ne faut rien lâcher. Bien sûr, j’étais déçu de me retrouver sur le banc, mais je me tenais prêt. «Mes coéquipiers savent que je traverse une période pas évidente. Et lorsqu’ils sont venus partager ma joie, j’ai beaucoup apprécié. Ce sont des signes révélateurs d’un état d’esprit sain.»Ce but est forcément une bonne nouvelle. «Tout le monde a besoin de confiance, dira un Kim Källström toujours aussi utile. Marquer, c’est ce qui compte dans le foot, et Yoann a fait gagner l’équipe.» Quelques minutes plus tard, Jean-Michel Aulas, qu’on a vu donner l’accolade à Michel Mézy au coup de sifflet final, rendra un hommage appuyé: «Le but, où il a su se projeter vers l’avant, récompense tous ses efforts consentis à l’entraînement et en-dehors. Même quand il se retrouve sur le banc, il ne fait pas la tête. Il va réussir. C’est vraiment un très bon joueur. Un mec très bien.»
Le principal intéressé refusera très légitimement l’étiquette de l’homme providentiel qu’on lui colla dès la fin de la rencontre face à Montpellier. «Je ne veux pas parler de déclic et je dois continuer à travailler.» Ce qu’il fit plutôt bien hier matin avant d’aller signer des autographes. «Yoann est dans une période ascendante, répéta Claude Puel après le coup de sifflet final, et cette attitude est la bonne. A ce moment de la saison, il est plus que jamais important que tout le monde soit prêt. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice car c’est l’intérêt de l’équipe qui passe en premier.» Premier, justement, Yoann Gourcuff ne veut pas y songer. Il rejoint en cela Kim Källström à qui on demanda s’il pensait d’abord à la troisième place ou aux deux premières et qui répondit: «Je pense surtout à gagner le prochain match.»
Il en reste six, et dans un épilogue follement incertain, ils sont à la fois un gigantesque défi et une passerelle vers la lumière. Gourcuff serait alors définitivement descendu d’un bus à l’odeur aujourd’hui surannée.
Antoine Osanna(le progrès)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire