Alors qu'ils se dirigeant vers une importante victoire, les Lyonnais ont été contraints au match nul en fin de match à Nice (2-2), ce dimanche, lors de la 29e journée de Ligue 1. Källström (22e) et Lisandro (44e) avaient permis à Lyon de faire la différence, avant que Moulouingui, sur penalty (90e) et Civelli, du bras (90e+4), ne permettent à Nice de prendre un point après une fin de match de folie.
En grand habitué du sprint final en championnat, Lyon sait qu'il ne faut pas se louper contre les équipes du bas de tableau quand la fin de saison et se rapproche et la lutte pour le titre fait rage. Les Lyonnais risquent de longtemps enrager après ce nul à Nice. Contre eux-mêmes, puisqu'ils n'ont pas su gérer un avantage de deux buts, puis contre Monsieur Bré, coupable de ne pas avoir vu la main de Civelli sur l'égalisation niçoise. Les choix payants de Puel
Sans être transcendant dans le jeu, l'Olympique Lyonnais pensait avoir fait la différence en première mi-temps de par son efficacité. Et Claude Puel commençait déjà à se féliciter des choix qu'il avait fait pour débuter la rencontre. Le technicien lyonnais avait en effet décidé de se passer des services de Goucurff, décevant ces dernières semaines, et de Lovren, respectivement remplacés par Pjanic et Diakhaté dans un 4-4-2 avec Gomis et Lisandro Lopez en attaque. Préposé aux coups de pied arrêtés, l'international français aurait sûrement tenté sa chance sur le coup franc aux 20 mètres obtenus par son équipe. Gourcuff sur le banc, c'est finalement Källström qui le tirait. La frappe du milieu de terrain suédois faisait mouche et trompait Ospina sur la première tentative lyonnaise (22e, 0-1).
Incapables de réagir, les Niçois avaient du mal à véritablement inquiéter la défense lyonnaise. Esseulé en attaque, Mouloungui, aussi rapide soit-il, s'empalait sur la charnière centrale rhodanienne. La seule véritable occasion des Niçois étaient à mettre à l'actif de Clerc. Buteur contre son ancien club en Coupe de France, le latéral gauche azuréen, seul au second poteau après une remise de Civelli, ne parvenait pas à cadrer sa tête (26e). Solide sans être percutants devant, l'OL enfonçait le clou juste avant le retour aux vestiaires. Titularisé à la récupération en l'absence de Toulalan, suspendu, Gonalons récupérait le ballon au milieu de terrain, éliminait deux joueurs avant de servir parfaitement Lisandro Lopez, qui n'avait plus qu'à tromper Ospina d'un plat du pied parfait (44e, 2-0).
Lloris sort le grand jeu
Déçu par l'animation offensive de son équipe, Eric Roy décidait de lancer Danijel Ljuboja dès le début de la seconde mi-temps. L'attaquant serbe se signalait d'entrée en se faisant sécher dans la surface par Diakhaté. Mais sur le penalty qui suivait, Lloris, auteur d'une grosse parade devant Digard (47e) juste avant, sortait le grand jeu pour arrêter la tentative de l'ancien Parisien, qui avait voulu se faire justice lui-même (49e). Le portier lyonnais, lâché sur sa défense sur les coups de pieds arrêtés niçois, s'employait à plusieurs reprises par la suite, devant Mounier (59e) puis Civelli (62e), alors que Ljuboja ne cadrait pas sa tentative (68e).
Les entrées de Gourcuff et du revenant Ederson à l'heure de jeu permettaient d'amener un peu plus de technique dans un entrejeu lyonnais dépassé. L'OL sortait peu à peu la tête de l'eau, bien aidé par une équipe niçoise qui commençait à baisser le pied. Mais ni Briand (67e), ni Gourcuff (73e) ne parvenaient à trouver la faille, alors que Källström trouvait le poteau sur un nouveau coup franc (80e).
M. Bré gâche tout
C'est finalement dans le temps additionnel que le match allait totalement s'emballer. Diakhaté craquait une nouvelle fois et concédait un deuxième penalty en fauchant Traoré et se faisait expulser dans la foulée. Mouloungui se chargeait de transformer la sentence et offrait au public du Ray une fin de match de folie (90e, 1-2). Une fin de match quelque peu gâchée par Monsieur Bré. L'arbitre du match ne voyait pas la main de Civelli, qui permettait à l'Argentin de ramener les deux équipes à égalité au bout des arrêts de jeu (90e+4, 2-2).
De quoi faire enrager les Gones, que ce soit Lloris, au bord de la crise de nerfs à la sortie du terrain, ou Jean-Michel Aulas, en furie dans les couloirs menant aux vestiaires. Mais les Lyonnais peuvent également s'en vouloir d'avoir aussi mal géré une fin de match alors que la victoire leur tendait les bras. Si Nice, toujours 15e, a le sourire avec ce point arraché au courage, l'OL risque de longtemps regretter le scénario de ce match. Lyon est toujours quatrième au classement, à huit points du leader lillois, et voit le titre irrémédiablement lui échapper.
F.S(sport ;fr)
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