Guéri et rasséréné, Jérémy revient au jeu. Un premier pas
Vendredi matin à Tola-Vologe, Jérémy Toulalan et Yoann Gourcuff ont profité du footing d'échauffement pour échanger quelques mots en toute décontraction. On ne sait s'ils ont discuté de leurs sensations du moment, mais leur complicité, sur et en dehors du terrain, pourrait trouver un prolongement ce soir sur la pelouse de Gerland. Les deux hommes devraient en effet être associés dans l'entrejeu sur la durée d'un match entier, pour la première fois depuis le 2 octobre dernier à Nancy (3-2).
Depuis, il y a eu la trêve internationale et ces deux matches face à la Roumanie et le Luxembourg, qui ont relancé Gourcuff chez les Bleus. Dans le même temps, Toulalan, encore loin d'être un premier choix pour Laurent Blanc, avait pris un peu de recul à Lyon, pour soigner un métatarse douloureux depuis quelques semaines. Mais l'inflammation avait été plus pénalisante que prévu, et il rejoua contre Lille le 17 octobre, sans avoir pu réellement s'entraîner pendant huit jours. Après un tir sur le poteau, il quitta ses partenaires dès la 35e minute, incapable d'aller plus loin.
Voilà un mois ou presque que Jérémy Toulalan n'a plus rejoué, à l'exception de quelques minutes samedi dernier à Rennes. L'heure est venue pour lui de revenir au jeu après une semaine d'entraînement qui n'a pu que lui faire du bien tout au bout de cette traversée du désert.
Car, faut-il le rappeler, Jérémy a vécu un premier trimestre compliqué à l'OL, au retour de ses vacances et d'une Coupe du monde qui chez lui, plus que chez d'autres, aura laissé beaucoup de traces.
Installé en défense centrale d'abord, au milieu depuis le 11 septembre dernier, il a peiné à trouver ses marques.
Sa présélection chez les Bleus pour le match Angleterre - France de mercredi n'aura été qu'un écran de fumée par rapport à sa situation actuelle. Handicapé par une blessure, en manque de compétition et soumis désormais à une concurrence bien installée, il n'était pas encore en état de rejoindre les Bleus, et le savait pertinemment.
Pour lui, l'équipe de France se conjugue au futur ou au conditionnel. Au mieux, ce sera en février 2011 (France - Brésil en amical), ce qui lui laisse le temps de retrouver son vrai niveau à l'OL. Le match de ce soir peut l'aider, comme il peut aider son équipe à retrouver un vrai crédit.
« Par le passé, il a prouvé son niveau, et il prouvera encore. Il était incontournable et le reviendra dès qu'il sera à nouveau à 100%, à l'OL comme avec les Bleus. Je sais pertinemment qu'avec la volonté qui est la sienne, il reviendra plus fort », assure même son coéquipier Hugo Lloris.
Jean-François Gomez : le progrès.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire