Bafé Gomis s'est offert un doublé, tandis que Lisandro a inscrit le dernier but. (Reuters)
Un Lyon aux deux visages. Vainqueur à Lens (1-3), dimanche soir, en clôture de la 14e journée de Ligue 1, l'OL reste dans le peloton de tête, ce regroupement d'équipes en tête qui se tiennent en seulement 2 points. Les Sang et Or auront pourtant mené au score à la pause, grâce à un but d'Akalé (24e). Mais pitoyables pendant 45 minutes de jeu, les Gones ont été exceptionnels en seconde, remportant logiquement la partie grâce à un doublé de Gomis (64e et 73e) et une dernière réalisation de Lisandro (89e), entré en jeu comme un excellent Gourcuff. Le choc OL-PSG, dimanche prochain, s'annonce palpitant.Il y a un OL avec le duo Gourcuff-Lisandro. Et un autre complètement différent. C'est une évidence, selon la présence de ses deux stars, Lyon se montre plus ou moins digne de son rang de plus puissant club de l'Hexagone. Pitoyables pendant 45 minutes de jeu à Bollaert car incapables de créer le moindre décalage face à un RC Lens organisé, les hommes de Claude Puel étaient logiquement menés au score à la pause, ce dimanche soir, en clôture de la 14e levée. Une nouvelle crise couvait.
Mais sous l'impulsion de l'Argentin - meilleur joueur de Ligue 1 la saison passée - et du meneur de jeu des Bleus - "MVP" du championnat lors de l'exercice précédent -, les Gones ont complètement inversé la tendance, remportant une deuxième victoire consécutive. Après un déplacement à Schalke, qui doit permettre de valider définitivement un billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, c'est la réception du PSG à Gerland qui est au programme, pour un choc du peloton de tête (les 8 premières équipes se tiennent en 2 points), entre deux équipes séparées de seulement une unité.
Gomis, la nuit et le jour
Plus que Gourcuff et Lisandro, un Lyonnais aura marqué ce match surprenant. Bafé Gomis n'aura pas manqué de donner du grain à moudre à ses détracteurs pendant la première période. En pointe, l'ancien Stéphanois était un véritable handicap pour son équipe. Maladroit et lent, l'ancien Stéphanois aura perdu 11 de ses 12 ballons en première période, ne tentant pas une seule fois sa chance. Conscients que la balle était perdue s'il parvenait aux pieds de Gomis, les Gones évoluaient sans point d'appui en attaque. Voire en infériorité numérique vu l'incroyable faiblesse de Gomis. Pitoyables dans leur construction, les visiteurs ne se montraient dangereux qu'avant la pause. Bien trouvé dans la surface, Makoun manquait de lucidité pour bien servir Gomis devant le but (43e).
Tout bascula donc en seconde période. Incapable de jouer juste dans son rôle de meneur de jeu, Pjanic cédait sa place, tout comme Pied, assez inexistant (comme Briand d'ailleurs). Puel était contraint de lancer plus tôt que prévu ses deux vedettes, Lisandro et Gourcuff. L'ancien buteur de Porto, positionné sur la gauche, réveillait les siens d'un super superbe retourné repoussé par Runje (55e). Gourcuff avait également une balle d'égalisation mais ratait complètement sa reprise, à la suite d'une remise de Gomis (59e). C'est finalement Gomis qui renversait à lui seul les Nordistes. D'abord d'une superbe reprise de volée du droit, sur un petit ballon aérien de Makoun (1-1, 64e). Dix minutes plus tard, la "Panthère" remisait sur Gourcuff, qui débordait sur la gauche pour un centre parfait repris par Gomis (73e).
Lens, la joie puis la déprime
Assommés physiquement et psychologiquement mais aussi humiliés par un 3e but signé Lisandro, bien servi par un intenable Makoun (89e, 1-3), les Lensois auront montré trop de fébrilité dès les premiers instants des 45 dernières minutes. La première période fut pourtant encourageante, sans être véritablement excellente. Le RCL était parvenu à rentrer aux vestiaires avec l'avantage au score. Progressivement lors du premier acte, les hommes de Jean-Guy Wallemme avaient pris les commandes de la partie autour de leur meneur de jeu, Roudet, étincelant par moment dans ses remontées de balle. Mais les ailiers Akalé et Boukari ne profitaient pas spécialement des espaces laissés par l'arrière-garde adverse, tandis que Maoulida travaillait dans l'ombre, seul en pointe du 4-2-3-1. C'est finalement sur deux erreurs lyonnaises que les Sang et Or trouvaient l'ouverture. Une passe de Roudet était contrée par Cissokho en direction d'Akalé. Profitant d'une intervention ratée de Diakhaté (pourtant solide auparavant), l'Ivoirien gaucher filait au but pour ajuster Lloris (24e, 1-0).
Le club de Gervais Martel subit un sacrée coup d'arrêt. La semaine dernière, les coéquipiers de Yohan Démont (actuellement en reprise après sa blessure à la main) avaient arraché un bon résultat nul à Marseille (1-1), pour un 5e match sans défaite. Virtuellement à la pause, les Lensois étaient parvenus à sortir de la zone rouge. Jean-Guy Wallemme et ses hommes prennent finalement un gros coup sur la tête et devront rapidement se ressaisir lors des 4 prochains matches, face à des concurrents directs comme Brest, Auxerre, Lorient et Caen. Hasard du calendrier, l'OL affrontera lui aussi des adversaires de "son" championnat, à savoir Paris donc, mais aussi Montpellier et l'OM avant Noël.
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