S.T. 03/11/10 à 17h34
Yoann Gourcuff et Claude Puel © AFP - PHILIPPE DESMAZES Lyon n'est plus Lyon. Il faut se rendre à l'évidence, l'OL n'est plus le club ultra-dominateur du football français qu'il était au début de la décennie 2000. Certes, le club rhodanien maintient un certain standing sur la scène européenne, mais son piètre classement en championnat, après avoir manqué les deux derniers titres, ainsi que sa faible performance face à Benfica, mercredi, lève le voile sur une réalité : depuis près de trois ans, son recrutement ne vise plus juste et ses nouvelles têtes sont loin du niveau attendu. Surcotés ?2008 - 2009 : Lloris, un écran de fumée
De la valse d'arrivées du mercato 2008, seul le portier Hugo Lloris a prouvé que sa place n'était pas usurpée, devenant parallèlement le gardien n°1 des Bleus. Que dire par contre de John Mensah ou de Frédéric Piquionne, repartis rapidement sous d'autres cieux, plus conformes à leur niveau. Encore dans l'effectif aujourd'hui, Miralem Pjanic et Jean II Makoun ont déçu. Le talentueux Bosnien peine à franchir le cap international tandis que le Camerounais, pris en grippe par le public de Gerland, n'évolue plus que lors des rencontres à l'extérieur. Un recrutement à la valeur ajoutée très réduite.
2009 - 2010 : Cissokho vaut-il 15 millions ?
Un an après son arrivée et dans la foulée de la perte du trophée de Ligue 1, Claude Puel impose sa patte. Pour cela, il bénéficie d'une importante enveloppe destinée au recrutement. L'OL recrute donc pour 72 millions d'euros : Lisandro Lopez, Michel Bastos, Aly Cissokho, Bafetimbi Gomis puis Dejan Lovren au mercato hivernal. Si Lisandro Lopez s'est imposé comme l'un des meilleurs joueurs du championnat, l'Argentin pêche physiquement, écarté régulièrement du fait de ses blessures à répétition. Le latéral français Aly Cissokho et dans une moindre mesure le Brésilien Michel Bastos ont quant à eux toutes les peines du monde à justifier les montants élevés de leur transfert (respectivement 15 et 18 millions d'euros). Bafetimbi Gomis, lui, traine toujours une certaine lenteur et un manque de technicité parfois rédhibitoire au plus haut niveau.
2010-2011 : La déception Gourcuff
Depuis son arrivée, Puel a donc construit son groupe tel qu'il le désirait. Mais, tant en championnat qu'en Ligue des champions (le match face à Benfica est révélateur des faiblesses lyonnaises), cette équipe manque de maturité, de technique, voire de talent. Pour y remédier, l'ancien technicien lillois a tenté d'apporter les touches finales à un groupe soi-disant battit pour récupérer le titre. Jimmy Briand est ainsi arrivé pour muscler l'attaque, ce qu'il fait avec abnégation. Il est ainsi l'une des rares satisfactions du recrutement effectué par Jean-Michel Aulas et ses équipes. Recrue phare et star du dernier mercato, le milieu offensif Yoann Gourcuff était appelé à mettre du liant dans un entrejeu souvent dépassé. Force est de constater, malgré un nouveau but face à Benfica, que le meneur des Bleus déçoit et n'arrive pas à convaincre. Un souci majeur pour Claude Puel qui, depuis deux ans et demi, ne peut finalement compter que sur ses jeunes.
via france-soir
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