OL-Nice : les notes du match

via foot mercato

14/11/2010 - 23 h 31

L'Olympique Lyonnais refait peu à peu son retard. Logiques vainqueurs d'un Nice qui n'a jamais su mettre en danger les hommes de Puel, les Gones s'imposent sur le plus petit des scores (1-0). Un bon résultat qui les place à trois petites longueurs du leader brestois

Les Lyonnais ont démarré le match avec une ligne de récupération très haute. Maîtres du ballon, ils n’ont cependant que très rarement su trouver un Gomis seul en pointe. Dominateurs, les hommes de Claude Puel ont peiné à créer le décalage. De leur côté, les Aiglons ont joué très repliés dans leur moitié de terrain, ont multiplié les fautes, le tout en espérant pouvoir profiter de la vitesse du trio Mounier-Faé-Ljuboja pour trouver la faille. Une tâche qui ne s’annonçait pas facile puisque l’OGC Nice n’a plus marqué hors de ses bases depuis le mois d’août.

Face à des Aiglons venus donc pour ne pas perdre et très regroupés (aucun tir en première période), l’Olympique Lyonnais a donc tenté de trouver la solution en passant sur les côtés, notamment avec Bastos et Gourcuff. Une tactique payante puisque le premier passe au second qui adresse un caviar au jeune Pied qui ouvre la marque à la 30e. Six minutes plus tard, les septuples champions de France manquent cependant de créer la polémique lorsque Gomis se fauche tout seul et obtient un penalty. Une polémique qui n’aura finalement pas lieu suite au raté de Bastos face à Ospina. Avec un total de 18 tirs à 0, l’OL boucle tout de même une première période remplie de temps forts, mais ponctuée de nombreuses erreurs techniques qui ont fait avorter pas mal de tentatives.

Au retour des vestiaires, l’entrée en jeu de Mouloungui a permis aux Niçois de revenir avec de biens meilleures intentions et surtout à Ljuboja d’avoir un partenaire capable de l’aider à titiller la défense lyonnaise. Positionnés plus bas dans la récupération, les partenaires de Gourcuff ont alors laissé plus de libertés à leurs adversaires dans leurs attaques. Une attitude qui a failli leur coûter très cher sur un déboulé de Mounier côté gauche, mais le centre de l’ancien Lyonnais passe juste devant les cages de Lloris sans que Ljuboja ne parvienne à le pousser au fond des filets (79e). Mais pas de quoi s’emballer non plus puisque les protégés de Roy n’ont tiré que deux fois au but ! Moins percutant en attaque et chahuté en défense, l’OL s’en sort tout de même bien et s’impose assez logiquement. Une bonne opération pour Puel et ses hommes qui remontent au huitième rang, à égalité avec l’OM et Bordeaux (19 points). Les Niçois reculent quant à eux d’une place (13e) et ne sont qu’à deux points de la zone rouge.

Homme du match : Gourcuff (7) : très actif en début de match, il manque d’ouvrir le score à la 7e minute sur un tir croisé mis en corner par Ospina. Évoluant dans une position très haute, l’ancien Bordelais a touché énormément de ballons. Mais face à l’incapacité des siens à s’approcher des buts adverse, le Breton a parfois tenté sa chance de loin (27e). Sa mobilité va toutefois payer un quart d’heure avant la pause. Servi par Bastos sur le côté gauche, il crochète son adversaire pour se mettre sur son pied avant d’adresser un centre impeccable pour Jérémy Pied qui ouvre le score. A la 52e, il manque de remettre ça sur un corner repris par Gomis mais dévié en corner. Après des semaines de doute, le n° 29 des Gones a tenté d’être l’un des leaders techniques ce soir et semble en voie de progression. Remplacé par Briand (74e).

Olympique Lyonnais :

 Lloris (5) : le minimum syndical pour le gardien lyonnais qui, hormis une ou deux actions chaudes, n’a quasiment rien eu à faire dans ce match. Même en seconde période où les Niçois se sont montrés plus offensifs… mais avec seulement deux frappes au compteur pas facile d’inquiéter le portier des Bleus.

 Réveillère (6) : défensivement parlant il a parfaitement su contenir Anthony Mounier. Offensivement, il a été bien plus en verve que « Kolo », mais sans qu’il ait réellement apporté le danger dans la surface adverse.

 Cris (5,5) : désigné pour museler Ljuboja, le Brésilien a su se montrer à la hauteur. Mieux, face à l’incapacité des siens à trouver la faille en début de match, il s’est permis une percée suivie d’une frappe de 30 mètres.

 Lovren (6) : largement moins sollicité que ses homologues niçois, le Croate a su répondre présent dans le duel physique. Un match costaud.

 Kolodzieczak (5,5) : mis en difficulté par Faé, l’ex-Lensois ne s’est pas distingué plus que ça. Quasiment inexistant lors des phases offensives.

 Toulalan (6,5) : comme à son habitude, l’international tricolore a fait du bon travail de ratissage, mais ses passes trop souvent faites en arrière n’ont pas aidé au développement du jeu de son équipe. Le choix adverse d’évoluer à dix dans leur moitié de terrain y étant sans doute pour quelque chose. Soulagé par l’ouverture du score des siens, le récupérateur a bien failli faire le break juste avant la pause mais son rush et sa frappe ont buté sur le mur colombien de l’OGCN. Visiblement en forme pour son retour à la compétition, il remet ça à la 65e sur un débordement côté gauche conclu par une frappe déviée de justesse en corner.

 Kallstrom (6) : toujours aussi précieux dans la récupération, le Suédois a cependant eu du mal à trouver un partenaire offensif en position de créer le danger, d’où de longs ballons qui ont souvent fini en touche ou en six mètres.

 Gourcuff (7) : voir ci-dessus.

 Pied (6) : moins en lumière que Bastos, le jeune Lyonnais s’est toutefois distingué en soulageant les siens en ouvrant le score d’une volée du droit suite à un centre millimétré de Gourcuff (30e). Il a souvent permuté avec Bastos et dézoné dans l’axe, ce qui a énormément perturbé la défense adverse. Remplacé par Gonalons (85e).

 Bastos (6) : auteur d’un début de rencontre assez timide, le Brésilien a ensuite pu adresser davantage de centres dangereux, dont un pour Gourcuff (20e) puis un autre à destination de Gomis (26e), mais la reprise du droit de l’attaquant rhodanien passe juste à côté. Complice avec Gourcuff, il a été à l’origine de l’ouverture du score lyonnaise de Pied. A noter tout de même un penalty raté à la 36e, mais ce n’est que justice puisque la faute sifflée sur Gomis était inexistante. Remplacé par Pjanic (74e).

 Gomis (6) : seul en pointe, l’ancien Stéphanois a beaucoup couru pour rien en début de match. Bien servi par Bastos à la 26e, la panthère voit toutefois sa reprise du droit passer de peu à côté du poteau gauche d’Ospina. A la 36e, le buteur lyonnais manque cependant d’être à l’origine d’un fait de match qui aurait pu tuer le match. Lancé par Kallstrom, il se déséquilibre tout seul. L’arbitre siffle penalty mais Ospina l’a arrêté. De retour des vestiaires, nouvelle balle de break manquée. Sur un corner de Gourcuff, Gomis reprend de la tête mais sa tentative est encore repoussée par Ospina (52e). S’il n’a pas eu légion d’occasions, sa générosité dans l’effort a été précieuse.