Bernard Lacombe se satisfait du début de saison, se réjouit de cette trêve, et espère que l’effectif reprendra un profil normal afin de viser une nouvelle place sur le podium. Le conseiller du président Aulas avoue que le club revit et vit les événements de manière plus naturelle malgré trois mois difficiles.
Bernard Lacombe n’a pas lâché une miette de l’entraînement hier matin. Toujours aussi passionné, le conseiller du président Aulas a accepté de nous livrer son sentiment sur ce premier tiers de la saison.
Bernard, quel est votre sentiment d’ensemble sur ce début de saison ?On a commencé par le stage à Salzbourg en Autriche qui a été magnifique dans une très bonne ambiance avec un travail d’une grande exigence. On a senti là que quelque chose était en train de prendre.
La cadence a été infernale…Dès le premier mois en août, certains joueurs ont fait sept matches. Il en a été de même en septembre, avec six ou sept matches, dont des matches de ligue des champions et idem en octobre. Avec l’effectif que l’on a, à ce rythme-là, on a été un peu impuissant. On a vu que les gars étaient moins bien, mais on avait des gamins sur le banc, avec du potentiel certes, mais les trois ou quatre réunis n’avaient pas vingt matches de L1 dans les jambes. Alors on a hésité à les mettre. On n’a plus le banc que nous avions il y a cinq ans.
A quel niveau se situent les satisfactions ?Bakary Koné qui a fait un début exceptionnel. Et ensuite, il y a Lacazette, il s’est révélé. Il est le plus près des pros au niveau des attaquants. Il me fait penser à Sylvain Wiltord dans ses enchaînements, la prise de balle, il sent le jeu, il est footballeur, il joue juste. Clément Grenier aussi a bien participé. Les jeunes sur lesquels on a tiré, ont lâché. Ils ne se connaissent pas bien non plus, même un peu éprouvés, ils sont tellement contents de jouer, qu’ils ne disent rien. Ils sont dans le rouge, et poum !, ils explosent.
Qu’est ce qui vous a déçu ?Le non-match à Madrid. Il y a un écart entre les deux équipes, mais ce n’est quand même pas le fossé que l’on a vu ce soir-là. On les a regardés, respectés, mais pas dans le bon sens. On a senti de l’impuissance. J’ai été déçu aussi par le dernier match à Sochaux. Gourcuff et Ederson qui sont toujours en phase de reprise ont dû jouer. Ils ont été arrêtés longtemps, six mois. Et on leur a demandé de jouer rapidement. En trois semaines ils ont plus joué que depuis des mois, alors forcément, ils n’étaient pas au top. En plus des éléments donnés plus haut, on a perdu Bastos qui avait été décisif, et qui avait aidé Gomis.
Finalement cette trêve-là tombe très bien…Oh la la la la… C’est là où Robert Duverne, le staff vont avoir une importance dans la préparation de chacun des joueurs. Pour en protéger d’autres aussi, cette très trêve tombe bien, elle va nous requinquer. Gomis par exemple va en bénéficier. La dernière fois, il a été appelé en sélection pour l’Albanie et la Bosnie, pour moi ce sont des matches de pompier. En Albanie, c’est un 32e de finale de Coupe de France. Les gars en face, s’ils avaient pu mettre le bus devant le but, ils l’auraient fait. Devant le but albanais, c’est le métro à 18 h. Et Bafé est là, à récupérer des miettes de ballon. Et il le fait plus ou moins bien, il se fait découper. Le match suivant, Laurent Blanc réussi l’exploit de le mettre dans les tribunes. Il n’existait plus. Bafé a plongé, il a perdu la confiance.
Êtes-vous globalement dans les temps ?Oui, on a eu des temps forts, des matches supers intéressants, et des matches plus compliqués, comme celui de Lille, ou on a eu la balle de match par Bafé. Jimmy Briand aussi est bien revenu. Ces trois premiers mois ont été terribles. Mais quand on est à la corne tout le temps, au bout d’un moment, on est carbonisé.
Que pouvez-vous envisager cette saison ?Une place en Ligue des Champions. Le titre, ce sera compliqué, même s’il faut y penser. Il faut récupérer Lisandro. Quand Dabo a été expulsé lors du derby, c’est Lisandro qui est venu vers lui, Licha c’est un vrai gars du club, il a la fibre du club, il est exemplaire sur le terrain et en dehors.
Et le staff ?Oh super. Si les gars ont des choses à se dire, ils parlent, échange. C’est simple, mais on avance.(le progrès )
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