Quelconque avec Lyon depuis des mois, Yoann Gourcuff a livré, à l'image de l'équipe de France, une prestation en demi-teinte face au Brésil (1-0), mercredi soir au Stade de France.
Malgré des prestations décevantes en club depuis un an, Yoann Gourcuff est un élément clé de cette (nouvelle) équipe de France. Car Laurent Blanc et le meneur de l'OL conservent une confiance réciproque depuis leur réussite à Bordeaux. Le plus souvent aligné dans une position trop excentrée à Lyon, le Breton évolue avec davantage de liberté en sélection, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Bien qu'il ne porte pas le numéro 10 - sur les épaules de Benzema -, il est le meneur de jeu des Bleus, comme ce fut le cas contre le Brésil (1-0). Positionné dans l'axe, son poste de prédilection, il a évolué en soutien du Madrilène, unique attaquant de pointe. Pour Gourcuff, la première période n'a pas été une partie de plaisir. Rien de très appétissant à se mettre sous la dent lors des premières vingt minutes. Tout juste un ou deux (bons) ballons récupérés, deux trois transmissions, pas énormément d'actions abouties, et surtout beaucoup de courses dans le vide. Il a aussi tenté plusieurs appels, mais souvent en vain.
Malgré une ola à la 25e minute, le jeu français ne s'est pas franchement libéré pour autant. Ménez et Malouda n'ont pas été plus brillants. Heureusement, à la récupération, Diarra et M'Vila ont montré leur autorité face à des Brésiliens en jambes, techniquement et collectivement plus au point. Pris dans l'étau de la Seleçao, Gourcuff et ses camarades du milieu ont souvent été asphyxiés. Le Lyonnais n'a eu que très peu d'espaces pour s'exprimer. Son seul fait d'arme avant la pause, un coup franc lointain excentré bien tiré mais capté par Julio César (37e).
Gourcuff plus libéré après la pause
Sous l'impulsion d'un Benzema affûté, le rapport de force s'est très nettement inversé en seconde période. L'expulsion d'Hernanes n'y est pas étrangère... Le jeu de Gourcuff s'est quelque peu métamorphosé. A la 52e, alors qu'il vient de prendre un coup à une jambe et qu'il boitille, c'est lui qui sollicite Julio César d'un tir de 20 mètres inoffensif. C'était deux minutes avant l'ouverture du score, signée Karim Benzema (54e), lequel a obligé Julio César à une incroyable parade quelques secondes plus tard sur une offrande de Gourcuff. De l'activité par la suite, mais rien de transcendant pour autant pour le meneur des Bleus, encore loin de son niveau bordelais, avant son remplacement en fin de match par Cabaye (86e). - David MICHEL, au Stade de France
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