Football Le meneur de jeu de l'OL tarde à donner sa pleine mesure
Une période d'adaptation qui traîne en longueur. A deux jours de retrouver les Girondins de Bordeaux, son ancien club, Yoann Gourcuff n'a toujours pas justifié l'énorme investissement (22 millions d'euros) consenti l'été dernier par l'OL pour s'attacher ses services. Depuis son arrivée à Lyon, le meneur de jeu des Bleus n'a inscrit qu'un but et délivré trois passes décisives. Et ses deux dernières prestations à Nice (1-0 a.p.) et à Valenciennes (2-1), où il a été remplacé à l'heure de jeu, ont été transparentes voire pathétiques, à l'image de ses difficultés à tirer les coups de pied arrêté. Un domaine dans lequel il excellait pourtant lors de ses grandes heures bordelaises. Est-il toujours traumatisé par la Coupe du monde ou par les déclarations de Paolo Maldini ? Est-il satisfait de son positionnement sur le terrain ? Difficile de savoir ce qui le perturbe, ses interventions publiques se comptant sur les doigts d'une main.
« Il est dans son coin »Garçon introverti, Yoann Gourcuff ne semble pas plus se livrer auprès de ses partenaires. « Je ne le connais pas beaucoup. C'est quelqu'un qui ne parle pas énormément, il est dans son coin », confiait hier le Brésilien Michel Bastos dans les colonnes du 10 Sport. A l'image de Laurent Blanc qui lui a renouvelé sa confiance en le sélectionnant hier pour le match contre le Brésil, Claude Puel se montre indulgent envers son joueur. « Il ne faut pas se focaliser sur lui. Il faut le laisser prendre ses marques tranquillement, ne cesse de répéter l'entraîneur lyonnais. Chaque joueur à une capacité d'adaptation différente. » Pour sa part, Jean-Louis Triaud, le président des Girondins, est convaincu que Gourcuff réussira à sortir de cette mauvaise passe. « Je ne suis pas inquiet pour son avenir, affirme-t-il. Gourcuff est un garçon qui a d'énormes qualités. Il est très jeune [24 ans]. On peut très bien comprendre qu'il ait un passage à vide. J'espère qu'il va durer encore quelques jours et qu'ensuite il reviendra à son meilleur niveau. »
Stéphane Marteau
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