Sorti une nouvelle fois sous les sifflets du Stade de France lors de son remplacement malgré un match honorable de sa part, Yohann Gourcuff reste la bête noire de l'arène dyonisienne. Mérité ou pas ?
By Passel Vincent
Certains jugent sa performance lors de la victoire (1-0) contre le Brésil en match amical honorable, d'autres, comme les supporters du Stade de France, insuffisante voir plus encore, le conspuant sous les sifflets lors de sa sortie. Le soldat Gourcuff mérite t-il un acharnement univoque, tout au moins du public francilien ? Hier soir, il fut le seul dans ce cas, ses coéquipiers sortant sous de vifs applaudissements, comme Karim Benzema ou Jérémie Menez, tout deux très en verve sur la pelouse.Gourcuff, le mal-aimé
Certes, le meneur de jeu des Bleus et de l'Olympique Lyonnais n'a plus le rendement de son année folle bordelaise, qui l'a propulsé au devant de la scène française voir international, il est devenu un joueur avec des qualités mais aussi des défauts. Depuis le début de la saison et plus encore depuis la reprise du championnat après la trêve hivernal, ces derniers prennent plus d'importance et Yohann Gourcuff devient la "coqueluche" en mauvais terme, des supporters lyonnais. Laurent Blanc a toutefois décidé de le conserver dans l'effectif de l'Equipe de France et plus encore de lui vouer une place de titulaire hier soir. Dans une technique porté sur l'offensive avec un trident Malouda - Menez - Benzema, Gourcuff faisait office de relais entre les récupérateurs (M'Vila et Diarra) et les attaquants. Un poste qui devait lui convenir puisque quasi-naturel.
Pourquoi donc ces sifflets ? Avec un Menez voir un M'Vila virevoltant à ses côtés, Yohann Gourcuff a été moins en vue que certains que ses coéquipiers, mais était-il absent du match pour autant ? Loin de là. En témoigne le premier caviar adressé à Karim Benzema, que ce dernier n'a pu frutifié, plaçant sa reprise à gauche des buts de Julio César. Une grosse activité lors de la première demi-heure, puis lors du début de la seconde mi-temps, le milieu de terrain français a souvent travailler dans l'ombre, remontant principalement les ballons de la défense vers les deux ailliers. En témoigne ses statistiques : une cinquantaine de passes adressé, 10 ballons perdus, le meneur de jeu n'a pas ménagé ses efforts. Face à des adversaires de la trempe d'Elias ou de Lucas, plus technique, il est vrai que Gourcuff n'a pas étincelé mais l'Equipe de France n'a t-elle pas besoin de joueurs plus discret, surtout quand d'autres éclipsent le match de leur présence (Mexes, Benzema, Lloris entre autres) ? Yohann a dans le jargon, fait le métier, le boulot que l'on attendait de lui.
Derrière lui, difficile de trouver un autre meneur de jeu, Cabaye parait encore un peu tendre pour les joutes internationales, Cheyrou n'a pas pour le moment la faveur du sélectionneur, Laurent Blanc, reste le cas Franck Ribéry, blessé. Si le joueur du Bayern revient porter les couleurs Bleus, il y a de fortes chances qu'il dispute la place sur le côté gauche de l'attaque tricolore. Gourcuff a encore un avenir en Bleu, même si le public du Stade de France n'a pas été de cette avis hier soir. Gourcuff devient le loup blanc de l'Equipe de France, le mal-aimé. Ce cliché était précédemment apparu suite aux querelles lors de la Coupe du Monde. Désormais et contre ses performances, il le suit tant bien que mal. Que manque t-il à Yohann Gourcuff ? Un but sûrement, tel que celui marqué contre la Roumanie l'an dernier. Le joueur n'a pas depuis le début de sa carrière, de Milan à Lyon, pour habitude de se mettre en avant, rendant ses prestations plus voir trop discrète. Le mal, semble-t-il du public.(goal.com)
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