Contre Bordeaux ce soir, puis face au Brésil, le meneur de jeu peut lancer enfin sa saison.
Paru dans leJDD "Je l'incite à aller vers ses partenaires", indique Bernard Lacombe, conseiller du président Aulas, à propos de Yoann Gourcuff. (Reuters)
C’est un double rendez-vous pour faire basculer une saison. Avant de retrouver ses ex-équipiers girondins, ce soir à Gerland, puis le Brésil, mercredi au Stade de France, Yoann Gourcuff n’a pas masqué les difficultés rencontrées jusqu’ici: "J’attendais plus de moi. Il n’y a pas de continuité dans mes performances. Je donne le maximum à chaque fois, défensivement, je fais ce qu’il faut. Mais mon apport offensif est insuffisant. J’aimerais avoir plus d’influence", a-til expliqué à Sud-Ouest.
Retenu en équipe de France malgré des performances médiocres, l’international de 24 ans (25 sélections) y voit une marque de confiance du sélectionneur. Reste à savoir s’il sera en mesure de rendre cette confiance. "Yoann a été blessé avant la trêve. Sa condition physique en a pris un coup, sa confiance aussi. L’équipe étant un peu moins bien, elle n’a pas pu le tirer vers le haut. On attend 120 % de lui, alors qu’il ne peut pas les donner. Je l’incite à aller vers ses partenaires, à leur demander comment ils veulent le ballon, à travailler une complicité de jeu. Après, tout pourrait repartir", confie Bernard Lacombe (conseiller du président Aulas à l’OL), qui entend se rapprocher de lui. Peut-être est-ce aussi à l’intéressé de faire le pas en avant : "C’est un garçon réservé mais pas isolé. C’est un joueur de talent, et ça ne se perd pas", assure Jean-Louis Triaud, le président bordelais… qui attendrait bien encore une semaine.
Le dialogue, c’est aussi ce que prône Pierre Labat, formateur à Bordeaux, où il a côtoyé l’intéressé : "Un joueur surdoué a un langage différent. Il n’y a pas d’instruction à lui donner, il faut être à son écoute. Et surtout, il faut le mettre en confiance. Cela prime sur les notions techniques et tactiques. Quand on perd la confiance, on perd sa créativité. Il est dans la recherche de perfection. Il ne la trouvera pas toujours." Labat a aussi son idée sur le jeu : "Il devrait aller moins chercher le ballon et se concentrer sur la finition."
"Ne pas se focaliser sur ce qu’il ne fait pas"
Gourcuff assure ne plus être touché par l’après-Knysna ou les critiques de Paolo Maldini: "Cela n’a aucune incidence sur mes performances." Il pense ne pas mériter les critiques actuelles, pas plus que l’avalanche de louanges en d’autres temps. "Il ne lui faut pas se focaliser sur ce qu’il ne fait pas, mais sur tout ce qu’il fait", appuie Labat.
L’absence de joueurs créatifs (Nasri, Valbuena) devrait le responsabiliser un peu plus face au Brésil. Pour un match de prestige qui va faire caisse de résonance à sa performance. C’est à double tranchant: "Quand ça s’est bien passé, on peut revenir de l’équipe de France plus fort dans sa tête et ses jambes. Si ça se passe mal, en revanche…", prévient Bernard Lacombe.(jdd)
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