Yoann Gourcuff ne vient que très rarement devant les journalistes. Il n’aime pas trop cet exercice, et n’a même jamais vraiment envie de parler de lui.Il se sent gêné, et a surtout l’impression de recevoir une charge sur les épaules beaucoup trop lourde à porter.
Très souvent quand on lui parle de «son», jeu, il répond: «Nous avons fait comme ça ou comme ça». Mais il n’évoque pas son cas personnel. Avant-hier pourtant lors d’un discours très franc, il a reconnu qu’il avait passé six mois assez difficiles.
«Je ne sentais pas le jeu, je n’avais pas de jambes». Garçon très protégé de par son statut, le plus gros salaire de l’histoire du club espère en avoir terminé avec ses semaines d’errance.
Avec trois buts marqués et cinq passes délivrées (toutes compétitions confondues) Yoann est encore loin du bilan prévisionnel, ou du moins de chiffres se rapprochant d’un investissement à hauteur de 22 millions d’euros.
Il a admis que son repositionnement dans un poste plus libre, plus offensif, lui avait donné quelques possibilités. Ce soir l’OL va miser sur lui. Car Yoann est en mesure de gérer les grands matches. «J’espère juste que nous n’aurons pas laissé trop d’influx nerveux devant le Real et que nous serons prêts», dit-il.
Présenté comme une star, souvent enrôlé de force dans les rubriques «People», alors qu’il n’y a pas vraiment de quoi, Yoann le beau gosse aimerait redevenir ce garçon insouciant heureux de jouer au football, tout simplement.
Les dirigeants de l’OL travaillent là-dessus. Quand il aura retrouvé son naturel, et qu’il se sentira libéré, lui qui a toujours été dans un cocon, alors c’est sûr, il fera mal...(le progrès (27/2/11)
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