C'est le lot de tout professionnel: le doute. Ce sentiment inévitable qui vous fait perdre vos moyens habite aujourd'hui Yoann Gourcuff, médiocre avec l'OL et pas forcément plus folichon en équipe de France. Jeudi après-midi, Laurent Blanc l'a pourtant convoqué pour affronter le Brésil en amical, le 9 février prochain. En l'absence des Ribéry, Nasri et autre Valbuena, le Lyonnais aura la charge du jeu des Bleus, lui qui semble plus que jamais couvé par le sélectionneur national.
Une chance de rebondir, voilà ce qui est donc offert à Yoann Gourcuff aujourd'hui. Depuis son transfert pour un prix record à Lyon cet été, l'ancien Bordelais n'a pas convaincu. Son apport dans le jeu des Gones est imperceptible, tout comme celui dans les résultats. Pourtant, le profil que cherchait Claude Puel indiquait bien "joueur capable de transcender le jeu d'une équipe, de finir les actions ou de réaliser la dernière passe." On se souvient que Didier Deschamps avait déposé la même annonce avant de trouver son bonheur avec Lucho Gonzalez la saison passée. Ironie du sort, "DD" avait cité Juninho et... Gourcuff, comme exemples pour le profil recherché.
Gourcuff assume ses torts
Si on lui posait la question aujourd'hui, l'entraîneur de l'OM reconnaîtrait très vraisemblablement la différence de niveau entre le Gourcuff impressionnant de Bordeaux et celui beaucoup plus moribond de l'OL. D'ailleurs, le journal Sud Ouest l'a directement posée au principal intéressé, lequel ne s'est pas caché derrière des excuses farfelues:
"J'attends plus de moi! Je donne le maximum à chaque fois, défensivement, je fais ce qu'il faut. Mais c'est évident que mon apport offensif est insuffisant. (...) Je suis déçu et frustré parce que je peux faire mieux. Il n'y a pas de continuité dans mes performances. Quand j'ai réussi des choses intéressantes cet automne, derrière je n'ai jamais réussi à enchaîner", a avoué le numéro 29 des Gones. On est très loin ici des justifications ahurissantes d'Eric Abidal, prêchant récemment que la presse avait empêché l'équipe de France de bien jouer en Afrique du Sud...
Dans les points noirs du meneur de jeu, l'irrégularité est certainement celui qui ressort le plus. Capable de botter avec précision chaque coup franc contre Lorient (3-0) et d'envoyer tous les autres directement en sortie de but à Valenciennes (1-2), la journée suivante, tel est le rendement de Gourcuff à l'OL depuis le début de la saison. Une méforme que le principal intéressé tente tout de même d'expliquer avec deux arguments: son manque d'automatismes avec ses nouveaux partenaires et le style de jeu traditionnel de l'OL.
"Je n'ai pas la même vision du foot que Puel"
"Il faut que j'arrive à trouver des affinités dans le jeu, des automatismes, comme c'est parfois le cas. Il faut que j'y parvienne plus régulièrement et que l'on joue mieux tous ensemble. (...) Ensuite, on joue dans un style différent de celui de Bordeaux, dans un schéma tactique qui me convient un peu moins bien." Le Breton connaît en effet des difficultés à assimiler le passage d'un 4-4-2 en losange (qui se transformait parfois en 4-2-3-1 où il était juste derrière Chamakh) à un 4-3-3 où son rôle de relayeur l'astreint à de nombreuses taches défensives.
Pourtant, sa faculté de combativité avait été soulignée par plusieurs observateurs lorsque Gourcuff officiait à Bordeaux, eux qui réclamaient même qu'on lui offre un rôle de récupérateur-relanceur plus bas sur le terrain. En Serbie, notamment, dans un match crucial pour les Bleus en éliminatoires de la Coupe du monde 2010, le Girondin avait alors rendu une partition défensive aboutie pour aider les siens à obtenir un point important en infériorité numérique (1-1).
Une polyvalence, qui, comme souvent, semble nuire au joueur alors privé de spécificité. A Lyon, Gourcuff n'a pas encore réussi le moindre exploit technique ni le moindre éclair offensif, lui qui se limite à quelques décalages bien sentis. Une créativité brimée par la rigueur réclamée par Claude Puel? La possibilité n'est pas évincée par le joueur. "Je parle peu avec Claude Puel mais cela ne me gêne pas du tout. Les méthodes des deux entraîneurs sont différentes. Ils cultivent une philosophie de football différente. Alors c'est vrai que ma façon de voir le football s'approche de très près de celle de Laurent Blanc."
Blanc, le père spirituel
Une vérité qui n'est pas toujours bonne à dire dans un système aussi formaté et susceptible que le monde du football professionnel. D'emblée, les polémiques ont fusé et, en conférence de presse, Claude Puel a rétorqué, forcément: "J'ai envie d'avoir des joueurs responsables, matures et adultes. On n'a besoin d'aucun faux-fuyant (sic): si on passe à travers, on passe à travers et on a derrière l'objectivité nécessaire pour se remettre en question et rectifier cela dès le match d'après." Une communication vacillante, puisque Yoann Gourcuff a passé la majeure partie de son entretien avec Sud Ouest à se remettre en question.
Avec Laurent Blanc, le jeune homme de 24 ans semble posséder une relation bien plus sereine, où la compréhension est simple et la confiance mutuelle. Du coup, il n'était pas étonnant pour un sou de voir le nom de Gourcuff apparaître dans la liste du sélectionneur national pour affronter le Brésil, le 9 février prochain. D'autant plus qu'avec les blessures de Samir Nasri, Franck Ribéry et Mathieu Valbuena, ajoutées au retour tout chaud d'Abou Diaby, ce secteur de jeu n'est pas des plus fournis. Et, à l'inverse de sa politique avec Jérémy Toulalan, Blanc semble déterminé à remettre sur pied un joueur dont il est très proche.
"Il y a des joueurs qui ont des passages à vide depuis longtemps déjà. Il s'avère que ces deux joueurs (Gourcuff et Diarra, ndlr) je les connais très bien. Je sais ce qu'ils sont capables de faire, même si ça fait un certain temps qu'ils ne le font plus. A moi et au staff de leur donner des signes pour les remettre en confiance. C'est aussi le rôle d'un sélectionneur. Pour Yoann, c'est une main tendue à la fois à l'homme et au joueur." Mercredi prochain, Yoann Gourcuff tentera donc de se démener face à la formation auriverde pour se montrer digne de la confiance du sélectionneur national. En attendant, il serait bien inspiré de se montrer aussi à son avantage avec l'OL dimanche, lors d'un choc de Ligue 1... face à Bordeaux.(J.C de football.fr)
Une chance de rebondir, voilà ce qui est donc offert à Yoann Gourcuff aujourd'hui. Depuis son transfert pour un prix record à Lyon cet été, l'ancien Bordelais n'a pas convaincu. Son apport dans le jeu des Gones est imperceptible, tout comme celui dans les résultats. Pourtant, le profil que cherchait Claude Puel indiquait bien "joueur capable de transcender le jeu d'une équipe, de finir les actions ou de réaliser la dernière passe." On se souvient que Didier Deschamps avait déposé la même annonce avant de trouver son bonheur avec Lucho Gonzalez la saison passée. Ironie du sort, "DD" avait cité Juninho et... Gourcuff, comme exemples pour le profil recherché.
Gourcuff assume ses torts
Si on lui posait la question aujourd'hui, l'entraîneur de l'OM reconnaîtrait très vraisemblablement la différence de niveau entre le Gourcuff impressionnant de Bordeaux et celui beaucoup plus moribond de l'OL. D'ailleurs, le journal Sud Ouest l'a directement posée au principal intéressé, lequel ne s'est pas caché derrière des excuses farfelues:
"J'attends plus de moi! Je donne le maximum à chaque fois, défensivement, je fais ce qu'il faut. Mais c'est évident que mon apport offensif est insuffisant. (...) Je suis déçu et frustré parce que je peux faire mieux. Il n'y a pas de continuité dans mes performances. Quand j'ai réussi des choses intéressantes cet automne, derrière je n'ai jamais réussi à enchaîner", a avoué le numéro 29 des Gones. On est très loin ici des justifications ahurissantes d'Eric Abidal, prêchant récemment que la presse avait empêché l'équipe de France de bien jouer en Afrique du Sud...
Dans les points noirs du meneur de jeu, l'irrégularité est certainement celui qui ressort le plus. Capable de botter avec précision chaque coup franc contre Lorient (3-0) et d'envoyer tous les autres directement en sortie de but à Valenciennes (1-2), la journée suivante, tel est le rendement de Gourcuff à l'OL depuis le début de la saison. Une méforme que le principal intéressé tente tout de même d'expliquer avec deux arguments: son manque d'automatismes avec ses nouveaux partenaires et le style de jeu traditionnel de l'OL.
"Je n'ai pas la même vision du foot que Puel"
"Il faut que j'arrive à trouver des affinités dans le jeu, des automatismes, comme c'est parfois le cas. Il faut que j'y parvienne plus régulièrement et que l'on joue mieux tous ensemble. (...) Ensuite, on joue dans un style différent de celui de Bordeaux, dans un schéma tactique qui me convient un peu moins bien." Le Breton connaît en effet des difficultés à assimiler le passage d'un 4-4-2 en losange (qui se transformait parfois en 4-2-3-1 où il était juste derrière Chamakh) à un 4-3-3 où son rôle de relayeur l'astreint à de nombreuses taches défensives.
Pourtant, sa faculté de combativité avait été soulignée par plusieurs observateurs lorsque Gourcuff officiait à Bordeaux, eux qui réclamaient même qu'on lui offre un rôle de récupérateur-relanceur plus bas sur le terrain. En Serbie, notamment, dans un match crucial pour les Bleus en éliminatoires de la Coupe du monde 2010, le Girondin avait alors rendu une partition défensive aboutie pour aider les siens à obtenir un point important en infériorité numérique (1-1).
Une polyvalence, qui, comme souvent, semble nuire au joueur alors privé de spécificité. A Lyon, Gourcuff n'a pas encore réussi le moindre exploit technique ni le moindre éclair offensif, lui qui se limite à quelques décalages bien sentis. Une créativité brimée par la rigueur réclamée par Claude Puel? La possibilité n'est pas évincée par le joueur. "Je parle peu avec Claude Puel mais cela ne me gêne pas du tout. Les méthodes des deux entraîneurs sont différentes. Ils cultivent une philosophie de football différente. Alors c'est vrai que ma façon de voir le football s'approche de très près de celle de Laurent Blanc."
Blanc, le père spirituel
Une vérité qui n'est pas toujours bonne à dire dans un système aussi formaté et susceptible que le monde du football professionnel. D'emblée, les polémiques ont fusé et, en conférence de presse, Claude Puel a rétorqué, forcément: "J'ai envie d'avoir des joueurs responsables, matures et adultes. On n'a besoin d'aucun faux-fuyant (sic): si on passe à travers, on passe à travers et on a derrière l'objectivité nécessaire pour se remettre en question et rectifier cela dès le match d'après." Une communication vacillante, puisque Yoann Gourcuff a passé la majeure partie de son entretien avec Sud Ouest à se remettre en question.
Avec Laurent Blanc, le jeune homme de 24 ans semble posséder une relation bien plus sereine, où la compréhension est simple et la confiance mutuelle. Du coup, il n'était pas étonnant pour un sou de voir le nom de Gourcuff apparaître dans la liste du sélectionneur national pour affronter le Brésil, le 9 février prochain. D'autant plus qu'avec les blessures de Samir Nasri, Franck Ribéry et Mathieu Valbuena, ajoutées au retour tout chaud d'Abou Diaby, ce secteur de jeu n'est pas des plus fournis. Et, à l'inverse de sa politique avec Jérémy Toulalan, Blanc semble déterminé à remettre sur pied un joueur dont il est très proche.
"Il y a des joueurs qui ont des passages à vide depuis longtemps déjà. Il s'avère que ces deux joueurs (Gourcuff et Diarra, ndlr) je les connais très bien. Je sais ce qu'ils sont capables de faire, même si ça fait un certain temps qu'ils ne le font plus. A moi et au staff de leur donner des signes pour les remettre en confiance. C'est aussi le rôle d'un sélectionneur. Pour Yoann, c'est une main tendue à la fois à l'homme et au joueur." Mercredi prochain, Yoann Gourcuff tentera donc de se démener face à la formation auriverde pour se montrer digne de la confiance du sélectionneur national. En attendant, il serait bien inspiré de se montrer aussi à son avantage avec l'OL dimanche, lors d'un choc de Ligue 1... face à Bordeaux.(J.C de football.fr)
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