Olivier DE LOS BUEIS
Même si pour lui il n'y a pas de « cas Gourcuff », Laurent Blanc a tenu à rappeler lundi qu'il était dans son rôle de tendre la main à un Yoann Gourcuff en difficulté à Lyon. Pour lui, le meneur de jeu des Bleus doit être accompagné sur le chemin de la grande forme.
Laurent Blanc commence à s'agacer des questions sur les cas individuels : le cas Gourcuff, le cas Benzema… Le sélectionneur en a assez de revenir dessus à chaque conférence de presse : « C'est vous qui dites qu'il y a des cas. Pour moi, il n'y a pas un cas Benzema, ni un cas Gourcuff. ». Alors, lundi, quand un confrère lui a demandé si cela pouvait être préjudiciable que le meneur de jeu de Lyon soit considéré comme son chouchou malgré des performances moyennes, l'ancien joueur de Naples a commencé à se crisper même s'il a démenti être « agacé ». « Je ne répondrais pas » a-t-il rétorqué. Avant, finalement d'accepter d'apporter une réponse digne de ce nom sur le thème « Gourcuff le chouchou du patron » : « Je trouve ça trop réducteur. Passez à une autre question. Je ne suis pas agacé du tout, mais je trouve ça réducteur. Je n'ai pas de chouchou, j'aime tous les joueurs, je n'ai pas de préférence. » Reste que le joueur a fait savoir qu'il préférait la philosophie de jeu de Blanc à celle de Claude Puel, son entraîneur à l'OL, ce qui lui a donné aux yeux de ses contempteurs un côté « fayot » du premier rang, lui qui avait déjà sous l'ère Domenech ce côté « premier de la classe » qui agaçait certains partenaires. Pour Blanc, les déclarations du milieu de terrain devraient pourtant être vues de manières positives pour les Bleus : « On voit le football de la même façon. C'est plus intéressant de prendre des gens qui ont la même philosophie que le contraire. Ca peut nous faire progresser plus vite et faire avancer les choses plus rapidement. »
Depuis l'arrivée de Laurent Blanc et malgré ses soucis à Lyon, Yoann Gourcuff continue d'être appelé et d'être titularisé. Quand Nasri a flambé, le sélectionneur a adapté son équipe pour que le Gunner joue avec l'ancien Milanais. Privilégiant désormais la notion de groupe à l'appel des meilleurs joueurs du moment, même s'il se réserve le droit et le devoir d'appeler un élément en pleine réussite comme ce fut le cas de Dimitri Payet, Blanc a décidé de faire confiance à Gourcuff vaille que vaille, comme Jacquet avait aligné contre vents et marées Zinédine Zidane au détriment d'un Cantona, même quand celui-ci était en difficulté à Bordeaux ou à la Juventus. Les difficultés de Gourcuff à Lyon ? Blanc les admet, mais vient à la défense du Breton : « C'est difficile pour lui. Mais Lyon est en difficulté aussi. Il ne faudrait pas faire l'amalgame, même si c'est facile de le faire, de penser que les difficultés de Yoann de s'imposer dans le jeu lyonnais est la seule raison de la difficulté du jeu lyonnais. Il en fait partie, mais c'est tout un collectif qui a des difficultés au niveau du jeu. »
S'il ne considère pas Gourcuff comme son chouchou, Blan admet cependant qu'il est là pour lui tendre la main quand les choses vont moins bien : « Vous vous focalisez sur lui car ça a été un gros transfert. Il a été annoncé comme un joueur majeur de l'Olympique lyonnais. Comme je l'ai dit, je le répète et je ne change pas d'avis car je suis têtu, il faut l'aider à retrouver ses moyens. Ce n'est qu'un problème mental. » Pour Blanc, à défaut de chouchouter le joueur, on doit lui donner de l'affection, du respect et le mettre dans les meilleures conditions pour s'exprimer. Cela passe aujourd'hui par une démonstration de confiance importante même s'il indique que le joueur doit aussi se prendre en main : « Ses moyens techniques, ses qualités physiques, il ne les a pas perdus, mais à un moment donné le joueur doit aussi faire un effort individuel pour se remettre en question et pour tirer le meilleur de ses qualités. Mais c'est un garçon intelligent, il arrivera à le faire. » Pour le bien de l'équipe de France et de l'OL, le plus tôt serait le mieux.(sport365)
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