Jusqu'ici confronté à de nombreuses absences importantes, Rémi Garde s'en est très bien tiré pour ses débuts comme entraîneur. Mais le plus dur commence peut-être avec le retour des cadres…
Avec les retours de Gourcuff, Ederson et Cris, et en attendant celui de Lisandro, Rémi Garde va passer un examen de passage. Pas sur 90 minutes contre le Real Madrid mais bien sur le long terme. Paradoxalement, c’est avec un effectif rapiécé qu’il a pris la succession de Claude Puel pour le plus grand bonheur des supporters lyonnais. Sans jamais vraiment se plaindre des absences (Lisandro, Cris, Gourcuff, Ederson, excusez du peu), Garde a su lancer parfaitement la saison lyonnaise en championnat comme en Ligue des Champions. Mais désormais, il va devoir montrer une autre palette du talent demandé à un coach d’un grand club : composer la meilleure équipe et le meilleur groupe en étant confronté à la concurrence dans les rangs. Son travail sera de doser entre l’expérience des uns et la forme du moment des autres. Et comme le répétait à loisir un ex-entraîneur lyonnais, Raymond Domenech, « choisir, c’est exclure ». Il faudra que Garde soit capable d’aligner la meilleure équipe possible sans se mettre à dos un vestiaire pas si facile à gérer. Car si Claude Puel a sa part de responsabilité, son groupe n’est certainement pas tout blanc non plus dans le conflit larvé des dernières années.
Avant Nancy, l’entraîneur résumait la situation au sujet de la concurrence : « À moi de bien l’expliquer aux joueurs. C’est mon job. À tout le monde de comprendre cela. Ce n’est ni un problème, ni un problème de riche. C’est à moi de bien jouer. » A Madrid, toujours privé de Lisandro mais aussi de Grenier et Pied, plus anonymes mais très intéressants depuis le début du championnat, Garde fera moins de choix que prévu mais ils seront scrutés avec attention. Parce que ses choix concernent deux joueurs ultra-médiatiques. Cris, qui a déclaré la semaine passée qu’il accepterait d’être remplaçant vu les bonnes performances de la paire Lovren-Koné, va-t-il joindre les paroles aux actes quant on sait que le Policier a la fâcheuse tendance de vivre ses mises à l’écart comme des mises à l’épreuve. Le second choix concernera Yoann Gourcuff. Star du Mercato 2010, perclus par les blessures physiques, mentales et morales depuis son passage en Afrique du Sud avec les Bleus, peut-il redevenir un joueur majeur ?
A Madrid, Garde hésite. Au milieu, pas derrière, où Cris sera sur le banc au début du match, Lovren reprenant sa place aux côtés de Koné. Dans l’entrejeu, sans Grenier, son choix s’est réduit. Il aurait sans doute aimé démarrer avec le gamin suivi par le Real Madrid, Källström et Gonalons. C’est raté. Alors qui choisir ? Gueïda Fofana, qui a encore besoin de matchs de Ligue 1 pour être lancé comme ça dans l’arène de Bernabeu ? Ou Yoann Gourcuff et son aura supérieur mais dont on ne sait pas où il en est physiquement et mentalement ? De plus, comment Garde compte-il lancer Gourcuff ? Cet été lors de la préparation, il l’avait positionné derrière deux attaquants. En meneur. Là, il n’a qu’une pointe, Gomis devant lui. Va-t-il faire jouer l’OL en 4-2-3-1 ou évoluer en 4-3-2-1 ? Au final, Lyon jouera sans doute en 4-5-1 mais on ne sait pas à quelle distance du but adverse Gourcuff va jouer. La préférence du Breton est sans doute de jouer plus bas, en milieu relayeur à la Pirlo. Mais a-t-il le coffre en ce moment pour ce travail exigeant ? Désormais, Rémi Garde est confronté au plus difficile : tirer le meilleur de tout son groupe, de toutes ses individualités. Mais pas seulement sur un seul match à Madrid. Rassembler pour gagner en 2012. Une devise à la mode…
Rédigé par Olivier DE LOS BUEIS
Avant Nancy, l’entraîneur résumait la situation au sujet de la concurrence : « À moi de bien l’expliquer aux joueurs. C’est mon job. À tout le monde de comprendre cela. Ce n’est ni un problème, ni un problème de riche. C’est à moi de bien jouer. » A Madrid, toujours privé de Lisandro mais aussi de Grenier et Pied, plus anonymes mais très intéressants depuis le début du championnat, Garde fera moins de choix que prévu mais ils seront scrutés avec attention. Parce que ses choix concernent deux joueurs ultra-médiatiques. Cris, qui a déclaré la semaine passée qu’il accepterait d’être remplaçant vu les bonnes performances de la paire Lovren-Koné, va-t-il joindre les paroles aux actes quant on sait que le Policier a la fâcheuse tendance de vivre ses mises à l’écart comme des mises à l’épreuve. Le second choix concernera Yoann Gourcuff. Star du Mercato 2010, perclus par les blessures physiques, mentales et morales depuis son passage en Afrique du Sud avec les Bleus, peut-il redevenir un joueur majeur ?
A Madrid, Garde hésite. Au milieu, pas derrière, où Cris sera sur le banc au début du match, Lovren reprenant sa place aux côtés de Koné. Dans l’entrejeu, sans Grenier, son choix s’est réduit. Il aurait sans doute aimé démarrer avec le gamin suivi par le Real Madrid, Källström et Gonalons. C’est raté. Alors qui choisir ? Gueïda Fofana, qui a encore besoin de matchs de Ligue 1 pour être lancé comme ça dans l’arène de Bernabeu ? Ou Yoann Gourcuff et son aura supérieur mais dont on ne sait pas où il en est physiquement et mentalement ? De plus, comment Garde compte-il lancer Gourcuff ? Cet été lors de la préparation, il l’avait positionné derrière deux attaquants. En meneur. Là, il n’a qu’une pointe, Gomis devant lui. Va-t-il faire jouer l’OL en 4-2-3-1 ou évoluer en 4-3-2-1 ? Au final, Lyon jouera sans doute en 4-5-1 mais on ne sait pas à quelle distance du but adverse Gourcuff va jouer. La préférence du Breton est sans doute de jouer plus bas, en milieu relayeur à la Pirlo. Mais a-t-il le coffre en ce moment pour ce travail exigeant ? Désormais, Rémi Garde est confronté au plus difficile : tirer le meilleur de tout son groupe, de toutes ses individualités. Mais pas seulement sur un seul match à Madrid. Rassembler pour gagner en 2012. Une devise à la mode…
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