En pleine force de l’âge, Jimmy Briand livre son sentiment sur
la situation de son club. Le discours est sincère et plutôt
rafraîchissant.
Est-ce que votre dernier grand souvenir a été ce Haka dans le rond central du SDF ?
Ah oui, l’épopée en Coupe de France a été un bon souvenir. Pour certains c’était le premier titre, et pour moi en particulier.
Comment abordez-vous cette saison ?
Dans
quelques semaines, je vais avoir 27 ans. C’est ma troisième année à
l’OL. Je veux progresser, être décisif. J’ai bientôt dix ans de carrière
dans les jambes, et je prends ça très au sérieux.
Comment avez-vous trouvé votre saison ?
A
l’image de l’équipe, correcte donc. Mais comme je suis très exigeant
avec moi-même, j’aurais aimé faire plus encore. Quatorze buts, c’est
bien, mais il faut aller plus haut... On a eu trop de haut et de bas. Il
y a eu quelques cicatrices comme l’a rappelé le président. Sur certains
matches on n’a pas été à 100 % tous en même temps.
La promotion du foot français n’a pas vraiment été faite durant l’Euro…
De
toute façon, depuis quelques années, le foot français a une image qui
se dégrade. Voilà, rien n’est irréversible. C’est à nous, au travers des
clubs et des sélections, de travailler pour redorer l’image. Après il
ne faut pas généraliser. On peut encore renverser la tendance.
Gourcuff peut-il vous donner des possibilités nouvelles ?
Bien
sûr. Je connais Yoann depuis le centre de formation de Rennes. C’est un
très grand joueur. Il suffit de très peu de chose pour que ça reparte.
Depuis le début du stage, on voit que l’on pourra compter sur lui.
Est-ce que ce métier est difficile sur le plan mental ?
Difficile
non. Mais, c’est un métier ingrat. On peut être le meilleur, et d’un
coup devenir presque rien. C’est pour ça qu’il faut relativiser quand on
est en haut, et ne pas voir tout en noir quand on est en bas. Après, il
y a la pression des médias, du public, du président, du club, c’est
normal. On est payé pour ça. Avec le temps on le vit de mieux en mieux.
Qu’est-ce qui vous agace ?
On
a toujours des gens qui expliquent le foot à d’autres, de A à Z, ça
fait partie du jeu. Moi, sincèrement, je me mets dans ma bulle. La
saison dernière, j’ai été un peu chahuté par les supporters. Je me suis
réfugié dans le travail. Le fait de ne pas être décisif faisait que l’on
ne voyait pas mon travail. Mais j’ai toujours fait passer l’équipe
avant moi. Après, ces buts contre l’ASSE ont été un déclic.
Quand on est au cœur du foot, est-ce que l’on trouve ce jeu aussi merveilleux ?
Mais
bien sûr, c’est merveilleux le foot. J’ai été longtemps blessé, neuf
mois, et quand on revient sur le terrain, on se dit que l’on fait le
plus beau métier du monde.
Quelle est votre marque de fabrique ?
Quand
on mouille le maillot, on fait déjà une partie du chemin pour trouver
la réussite. Depuis tout petit, je me dis que j’ai le droit d’être moins
bon, mais je n’ai pas le droit d’affaiblir l’équipe en n’étant pas à
100 %. On ne peut pas lâcher les coéquipiers. Cette année si on se met
minable, on sera aussi dangereux que les autres équipes.
Aimeriez-vous prendre plus de responsabilités ?
J’ai
déjà un rôle de relais. Je m’entends très bien avec les jeunes, et très
bien avec les plus âgés. Après, je suis réservé, j’aime mieux me
montrer sur le terrain, me défoncer, je suis respecté pour ça je pense.
Maintenant si j’ai quelque chose à dire à quelqu’un, je ne me gêne pas…
J’ai la confiance du coach, du président. Je me sens très bien dans le
projet de l’OL. J’espère découvrir le Grand Stade de l’OL. Ma famille se
plaît à Lyon. Il faudra bien démarrer, allons chercher ce trophée des
champions. On est moins attendus, mais on ne sera pas moins ambitieux.
On n’est pas inférieurs aux autres.(le progres)
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