Selon Jean-Michel Aulas, Yoann Gourcuff ne partira pas lors du mercato. L'OL peine à trouver un acheteur au prix souhaité et sa blessure ne va rien arranger.
"Tout le monde est à vendre, résume un agent de joueurs dans les colonnes de France Football, mardi. Il suffit qu’Aulas ait le prix souhaité et que le joueur apprécie la destination. Les résultats financiers passent désormais avant le sportif." Soumis à une forte pression financière après une perte de quasiment 30 millions d’euros sur l’exercice 2011-2012 et une non-qualification pour la Ligue des champions, l’OL a besoin de dégraisser. Il a commencé à le faire, mais dans ce domaine, le cas Gourcuff représente une grande partie du problème et, donc, de la solution. Mais celle-ci est loin d’être simple. Parce que Lyon a payé Gourcuff très cher et que son rendement passé et actuel, autant que le climat de crise sur le marché des transferts, ne joue pas en faveur d’un départ du milieu de terrain international.
Redevenir "bankable"
En gros, les dirigeants lyonnais sont prêts à vendre leur joueur, mais pas à n’importe quel prix, sauf à entériner définitivement un véritable fiasco. L’intéressé, lui, n’est pas forcément opposé à un départ. Mais pas n’importe où, et pas à n’importe quelles conditions. Bref, cela fait beaucoup de "mais". D’autant que JMA ne veut pas entendre parler d’un prêt. Mais qui peut raisonnablement mettre sur la table suffisamment d’argent pour un transfert définitif ? Pour qu’un départ de Yoann Gourcuff se concrétise au mois de janvier, il faudra que l’une des parties accepte de faire un sacrifice significatif.
Il est peu probable qu’il vienne du joueur, dans une position très favorable. Il dispose d’un contrat en or et n’a a priori aucune chance de retrouver aujourd’hui de telles conditions ailleurs. Quant au club, il ne peut se permettre de descendre trop bas. Mais l’été dernier, lorsque Aulas a fixé la barre à 15 millions d’euros, les propositions n’ont pas afflué. Depuis, l’ancien Bordelais n’a pas vraiment fait remonter sa cote. Absent des terrains pendant deux mois après une énième blessure, il revenait à un niveau correct en cette fin d’automne et avait même retrouvé l’équipe de France pour la première fois depuis six mois, lors du déplacement en Italie, avant de rechuter. Un premier pas, indispensable mais insuffisant pour en faire à nouveau un produit attractif au-delà d’une dizaine de millions d’euros.
Paradoxalement, même si l’OL a à la fois besoin et envie de se séparer de son onéreux milieu, son départ est donc loin d’être acquis. Mettre en vente, c’est une chose. Trouver un acheteur, une autre. Sur ce dossier, Jean-Michel Aulas a soufflé le chaud et le froid, affirmant fin octobre que Gourcuff "pourrait faire l’objet d’un transfert", en janvier, avant d’assurer début décembre dans L’Equipe qu’il "serait là au 31 janvier". Il est tout à fait imaginable qu’une fois de plus, la fuite en avant constitue l’unique solution. Mais sauf improbable retournement de situation, l’avenir de Gourcuff ne passe plus par Lyon. Reste à savoir si ce sera à court (janvier) ou moyen terme (l’été prochain). En tout cas, dans cet épineux dossier, si la priorité est plus économique que sportive pour Aulas et l’OL, le salut économique passera bel et bien par une renaissance sur le terrain. C’est en retrouvant le Gourcuff de Bordeaux que Yoann redeviendra bankable. La renaissance est-elle pour le premier semestre 2013 ?
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