Trois jours après sa défaite européenne à Santiago Bernabeu, Lyon a concédé le nul dans les dernières minutes face à une équipe de Rennes (1-1) réduite à dix. Cela fait les affaires de Lille en tête de la L1.
L'un, comme l'autre, attendaient le rebond. La bonne relance. L'un voulait oublier sa piètre soirée européenne à Madrid (0-3), l'autre effacer son coup d'arrêt à domicile contre Marseille en Championnat (0-2). Un même objectif pour les deux, et un même résultat à la clé, un point c'est tout (1-1), mais qui n'avait pas le même prix pour tous. L'an dernier, après la défaite en demi-finale de C1 face au Bayern, le groupe rhodanien avait su relever la tête. Ce samedi soir, face à une équipe de Rennes solide et opportuniste, mais réduite à dix une grosse demi-heure, l'équipe de Ligue 1 la plus perméable sur coups de pieds arrêtés (13 des 28 buts encaissés cette saison) a encore cédé à la facilité. Et laissé filer l'occasion de coller au train de Lille, vainqueur à Brest (2-1) et désormais armé de cinq points d'avance.
Dominateur et volontaire, Lyon a vu la chance ne lui sourire qu'une fois. Un manque de réalisme que l'OL a finalement payé cher.
Sur ses quatre derniers matches à la maison, Lyon surfait sur une moyenne de 3 buts par rencontre. Face à Rennes, face à cette discipline de fer bretonne qu'on entrevit dès les premières minutes, face à ce tandem axial Mangane-Kana-Biyik qui a de quoi impressionner, ce ne fut pas la même histoire. L'OL n'en a mis qu'un, et quel but : une frappe de Lisandro après une mauvaise relance de Mangane que Gomis déviait tout heureusement dans le but d'un Douchez médusé (36e). Un but heureux, dans tous les sens du terme, pour la formation rhodanienne. Dominatrice, volontaire, l'équipe de Claude Puel a vu la chance lui sourire une fois, alors qu'elle l'a pourtant provoquée à de nombreuses reprises (Briand de la tête, 27e ; Gomis, 44e, 50e). Un manque de réalisme qu'elle a finalement payé cher dans les dernières minutes de la rencontre, en s'arrêtant tout bonnement de jouer.
Lloris fébrile, c'est possible
Dans un 4-2-3-1 habituel à domicile qui, décidément, ne souriait par à Yoann Gourcuff, tout en intermittence, les Lyonnais n'avaient pourtant guère été bousculés jusque-là par des Bretons en manque d'inspiration et de moyens offensifs (Brahimi, Kembo-Ekoko, Boukari absents). Vite réduits à dix (Montano était expulsé pour un coup de pied sur Lövren à la 65e), ces derniers auraient pourtant pu profiter de quelques largesses, assez inhabituelles pour être soulignées, d'Hugo Lloris (55e, à la limite du but-gag sur une passe en retrait de Réveillère ; 79e, il relâche un ballon devant Verhoek). Mais ils ont attendu, comme très souvent cette saison, le dernier quart d'heure pour porter l'escarmouche face à un adversaire sûr de son fait et trop passif. Ce fut sur coup-franc, le mal lyonnais de la saison, que Théophile-Catherine égalisa de la tête (87e). Et offrit à Frédéric Antonetti le point du nul qu'il avait toujours clamé être venu chercher. - A.-S. BOURDET, à Gerland (l'équipe)
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