Gourcuff s’est fait siffler lors de sa sortie du match face à Rennes / Stéphane Guiochon
Seul fait nouveau dans l’énigme Gourcuff: le public lyonnais commence à s’impatienter
L’OL a été accueilli avec chaleur par son public samedi soir. Gerland s’était peint en bleu, en blanc et en rouge, et avait dispersé sous forme de confettis ce qui semblait être un message d’adieu, mais sans regret, à la Ligue des Champions 2011.
Après l’élimination face au Real Madrid, le public lyonnais semblait vouloir se faire une fête de ce qu’il reste au menu de l’OL, à savoir un sprint final de Ligue 1 à cinq. Du point de vue lyonnais, ça fait au moins deux de trop si l’on s’en tient à l’objectif minimal qui est de se qualifier à nouveau pour la Ligue des Champions.
Les supporteurs n’ont pas eu la même emphase à la fin du match. Le partage des points concédé de la manière que l’on sait à Rennes a même réveillé les siffleurs. « A cinq minutes près, on était deuxième au classement » a voulu tempérer Jean-Michel Aulas, venu suppléer ses joueurs « trop déçus pour s’exprimer (devant la presse), il faut être humain et les comprendre ».
En étant humain, on peut aussi comprendre les supporteurs lyonnais. Car les sifflets du public, c’est parfois de la colère mais le plus souvent de la déception ou de l’inquiétude qui s’exprime.
Cela peut aussi marquer les limites de sa patience. Les premiers sifflets de la soirée s’étaient ainsi fait entendre alors que Lyon menait encore 1-0 et jouait déjà à 11 contre 10. Ils étaient montés, moins fournis, mais tout autant remarqués, car ils « saluaient » la sortie de Yoann Gourcuff cédant sa place à Kim Källström. Vu le taux de sympathie dont dispose le Suédois à Gerland, pas de doute sur le destinataire de ces sifflets.
Pas de doute non plus sur l’information qu’elle renferme : les supporteurs de l’OL commencent à s’impatienter au sujet de la recrue la plus chère de l’histoire du club. Pas tous, n’est-ce pas, mais les plus extravertis sans doute.
On prend ces précautions rhétoriques, car un journaliste s’est sérieusement fait sermonner par Jean-Michel Aulas quand il lui a demandé ce qu’il pensait du match « incolore » de Gourcuff. « Et vous avez quel pedigree pour porter un pareil jugement ?» lui a demandé le président lyonnais.
Donc on précise bien : ils sont quelques-uns seulement à avoir sifflé la sortie de Gourcuff samedi soir, mais c’est quand même une nouveauté. Cela ne prouve rien, on s’avance même peut-être un peu, mais il se pourrait bien qu’ils aient eux aussi trouvé « incolore » le match de Gourcuff.
Il faut être humain et le comprendre : le président lyonnais a la même envie que Laurent Blanc de donner du crédit à Yoann Gourcuff. Mais en parlant de pedigree, l’un et l’autre n’ont pas le même, et c’est bien une particularité du football que ce ne soit pas le patron mais le sélectionneur qui parle de « ne pas faire éternellement du sentiment » !
Après l’élimination face au Real Madrid, le public lyonnais semblait vouloir se faire une fête de ce qu’il reste au menu de l’OL, à savoir un sprint final de Ligue 1 à cinq. Du point de vue lyonnais, ça fait au moins deux de trop si l’on s’en tient à l’objectif minimal qui est de se qualifier à nouveau pour la Ligue des Champions.
Les supporteurs n’ont pas eu la même emphase à la fin du match. Le partage des points concédé de la manière que l’on sait à Rennes a même réveillé les siffleurs. « A cinq minutes près, on était deuxième au classement » a voulu tempérer Jean-Michel Aulas, venu suppléer ses joueurs « trop déçus pour s’exprimer (devant la presse), il faut être humain et les comprendre ».
En étant humain, on peut aussi comprendre les supporteurs lyonnais. Car les sifflets du public, c’est parfois de la colère mais le plus souvent de la déception ou de l’inquiétude qui s’exprime.
Cela peut aussi marquer les limites de sa patience. Les premiers sifflets de la soirée s’étaient ainsi fait entendre alors que Lyon menait encore 1-0 et jouait déjà à 11 contre 10. Ils étaient montés, moins fournis, mais tout autant remarqués, car ils « saluaient » la sortie de Yoann Gourcuff cédant sa place à Kim Källström. Vu le taux de sympathie dont dispose le Suédois à Gerland, pas de doute sur le destinataire de ces sifflets.
Pas de doute non plus sur l’information qu’elle renferme : les supporteurs de l’OL commencent à s’impatienter au sujet de la recrue la plus chère de l’histoire du club. Pas tous, n’est-ce pas, mais les plus extravertis sans doute.
On prend ces précautions rhétoriques, car un journaliste s’est sérieusement fait sermonner par Jean-Michel Aulas quand il lui a demandé ce qu’il pensait du match « incolore » de Gourcuff. « Et vous avez quel pedigree pour porter un pareil jugement ?» lui a demandé le président lyonnais.
Donc on précise bien : ils sont quelques-uns seulement à avoir sifflé la sortie de Gourcuff samedi soir, mais c’est quand même une nouveauté. Cela ne prouve rien, on s’avance même peut-être un peu, mais il se pourrait bien qu’ils aient eux aussi trouvé « incolore » le match de Gourcuff.
Il faut être humain et le comprendre : le président lyonnais a la même envie que Laurent Blanc de donner du crédit à Yoann Gourcuff. Mais en parlant de pedigree, l’un et l’autre n’ont pas le même, et c’est bien une particularité du football que ce ne soit pas le patron mais le sélectionneur qui parle de « ne pas faire éternellement du sentiment » !
Philippe Perroud (olweb)
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