En difficulté cette saison du côté de l'OL, Yoann Gourcuff veut reprendre confiance en équipe de France sous les commandes de son ancien entraîneur à Bordeaux. Un Laurent Blanc qui va opter, une nouvelle fois, pour un schéma de jeu offensif afin de dominer le Luxembourg, vendredi dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012. Nasri de retour après avoir raté le Brésil, le coach des Bleus devrait, comme contre l'Angleterre, reculer légèrement Gourcuff au sein du 4-2-3-1 utilisé depuis l'été dernier. Une position qui peut satisfaire le Breton, davantage relayeur que détonateur.
Aimé Jacquet avait déjà conseillé son libéro champion du monde 98 sur le sujet. "Je suis parti du principe que j'avais deux types intelligents (en parlant de Zidane et Djorkaeff, ndlr), capables de s'entendre pour le bien de l'équipe de France. C'est ce qui s'est passé. A leur niveau, c'est une question d'envie. Ce qui compte, c'est de ne jamais forcer une entente technique. Il faut la rendre naturelle. Cela se fait par étapes", avait expliqué le mythique sélectionneur de l'équipe de France dans les colonnes du Parisien. S'il n'est pas confronté aux mêmes profils (Djorkaeff et Zidane jouaient surtout dans l'axe), Laurent Blanc doit composer avec deux milieux offensifs de qualité, Samir Nasri et Yoann Gourcuff.
Minutieusement, comme l'a préconisé Jacquet, Blanc a travaillé sur la formule à adopter pour associer les deux meneurs de jeu, notamment lorsqu'il s'agit de produire du football. Contre l'Angleterre, en match amical à la mi-novembre, l'ancien coach des Girondins de Bordeaux avait conservé son 4-2-3-1 en plaçant Nasri en milieu offensif centre et Gourcuff devant la défense aux côtés du récupérateur M'Vila. Echangeant souvent avec le Marseillais lors des constructions offensives, le Breton entamait néanmoins ses actions d'une position plus basse, ce qui permettait aux deux maîtres à jouer de ne pas se marcher dessus, comme ça pourrait être le cas dans un assez semblable 4-3-3 avec deux relayeurs.
Gourcuff: "Avec Samir, on s'est bien trouvé"
Après cette belle victoire du côté de Wembley (1-2), Yoann Gourcuff résumait la bonne relation technique et spatiale qu'il avait eu avec Samir Nasri: "J'étais plus reculé que Samir. Plus que d'habitude. J'ai essayé d'aider Yann (M'Vila) dans les tâches défensives. Samir évoluait près de Karim (Benzema). Mais nous étions libres et nous avons su en profiter. Tout vient de l'animation. Avec Samir, on s'est bien trouvé, on a fait de bonnes choses." Dans le même temps, Laurent Blanc se félicitait d'avoir "gagné le milieu", argumentant: "Quand une équipe a le ballon, c'est toujours une bonne chose, elle fait courir l'adversaire, mais ça ne suffit, pas, il faut ensuite savoir se projeter vers l'avant pour se créer des occasions, on l'a fait on s'est créé quelques situations dangereuses".
Samir Nasri de retour après son forfait pour la venue du Brésil au Stade de France le mois dernier, Laurent Blanc ne devrait donc pas modifier ce système bâti justement pour contrôler les débats, en multipliant les redoublements de passes, face à une équipe regroupée comme le Luxembourg. Mardi, lors d'une première opposition du côté de Clairefontaine, l'équipe des supposés titulaires voyait ainsi Nasri mener un secteur avec Ribéry et Malouda sur les ailes et Benzema seul en pointe. Gourcuff, lui, s'attachait ainsi à soutenir M'Vila à la récupération. Cette position - déjà adoptée à Bordeaux - lui permet surtout de se muer en premier relanceur, avec au moins 4 solutions possibles devant lui.
Un joueur collectif, pas personnel
A titre personnel, Yoann Gourcuff espère bien retrouver un peu de réconfort sous les ordres de son ancien mentor en Gironde. Il faut dire que le joueur formé au Stade Rennais vit une période difficile (qui a d'ailleurs débuté il y a un an, lors de l'incroyable dégringolade de Bordeaux en Ligue 1). Recruté pour près de 27 millions d'euros (bonus inclus), le fils de Christian a du mal à s'affirmer comme un grand leader chez les Gones. Utilisé en relayeur droit dans un 4-3-3 ou légèrement plus haut dans le 4-2-3-1 des derniers mois, le joueur passé par l'AC Milan peine à se montrer décisif (2 buts cette saison et 3 passes décisives, dont la dernière remonte à novembre).
Qu'importe ces statistiques pourtant révélatrices, Yoann Gourcuff est loin d'être un élément handicapant pour son équipe. Sa qualité de passes, en plus d'une certaine générosité, est largement supérieure à la moyenne au sein du championnat. Seulement, son manque de prise de risques vers l'avant commence à irriter fortement les supporters rhodaniens, dont certains lui réservent quelques sifflets lors de ses remplacements. S'il brille moins offensivement que lors de sa période girondine, c'est simplement parce qu'il n'a pas le profil pour être un détonateur décisif.
Le joueur a récemment expliqué que faire la différence individuellement n'était pas sa "qualité première" et qu'il était davantage un relayeur, un "joueur de passes" qui contribue au développement du jeu avec des "enchaînements ou des une-deux". Ainsi, proche de l'attaquant dans un 4-2-3-1 ou à la pointe haute d'un milieu en losange, Gourcuff avoue ne pas se sentir dans son élément ("il y a plus de pression et de duels"). De ce point de vue-là, le milieu offensif de l'OL n'a finalement rien de comparable à Zidane et Djorkaeff, remarquables organisateurs mais également solistes d'exception dans la zone de vérité.( Par Jean-Sébastien GROND)(football.fr)
Aimé Jacquet avait déjà conseillé son libéro champion du monde 98 sur le sujet. "Je suis parti du principe que j'avais deux types intelligents (en parlant de Zidane et Djorkaeff, ndlr), capables de s'entendre pour le bien de l'équipe de France. C'est ce qui s'est passé. A leur niveau, c'est une question d'envie. Ce qui compte, c'est de ne jamais forcer une entente technique. Il faut la rendre naturelle. Cela se fait par étapes", avait expliqué le mythique sélectionneur de l'équipe de France dans les colonnes du Parisien. S'il n'est pas confronté aux mêmes profils (Djorkaeff et Zidane jouaient surtout dans l'axe), Laurent Blanc doit composer avec deux milieux offensifs de qualité, Samir Nasri et Yoann Gourcuff.
Minutieusement, comme l'a préconisé Jacquet, Blanc a travaillé sur la formule à adopter pour associer les deux meneurs de jeu, notamment lorsqu'il s'agit de produire du football. Contre l'Angleterre, en match amical à la mi-novembre, l'ancien coach des Girondins de Bordeaux avait conservé son 4-2-3-1 en plaçant Nasri en milieu offensif centre et Gourcuff devant la défense aux côtés du récupérateur M'Vila. Echangeant souvent avec le Marseillais lors des constructions offensives, le Breton entamait néanmoins ses actions d'une position plus basse, ce qui permettait aux deux maîtres à jouer de ne pas se marcher dessus, comme ça pourrait être le cas dans un assez semblable 4-3-3 avec deux relayeurs.
Gourcuff: "Avec Samir, on s'est bien trouvé"
Après cette belle victoire du côté de Wembley (1-2), Yoann Gourcuff résumait la bonne relation technique et spatiale qu'il avait eu avec Samir Nasri: "J'étais plus reculé que Samir. Plus que d'habitude. J'ai essayé d'aider Yann (M'Vila) dans les tâches défensives. Samir évoluait près de Karim (Benzema). Mais nous étions libres et nous avons su en profiter. Tout vient de l'animation. Avec Samir, on s'est bien trouvé, on a fait de bonnes choses." Dans le même temps, Laurent Blanc se félicitait d'avoir "gagné le milieu", argumentant: "Quand une équipe a le ballon, c'est toujours une bonne chose, elle fait courir l'adversaire, mais ça ne suffit, pas, il faut ensuite savoir se projeter vers l'avant pour se créer des occasions, on l'a fait on s'est créé quelques situations dangereuses".
Samir Nasri de retour après son forfait pour la venue du Brésil au Stade de France le mois dernier, Laurent Blanc ne devrait donc pas modifier ce système bâti justement pour contrôler les débats, en multipliant les redoublements de passes, face à une équipe regroupée comme le Luxembourg. Mardi, lors d'une première opposition du côté de Clairefontaine, l'équipe des supposés titulaires voyait ainsi Nasri mener un secteur avec Ribéry et Malouda sur les ailes et Benzema seul en pointe. Gourcuff, lui, s'attachait ainsi à soutenir M'Vila à la récupération. Cette position - déjà adoptée à Bordeaux - lui permet surtout de se muer en premier relanceur, avec au moins 4 solutions possibles devant lui.
Un joueur collectif, pas personnel
A titre personnel, Yoann Gourcuff espère bien retrouver un peu de réconfort sous les ordres de son ancien mentor en Gironde. Il faut dire que le joueur formé au Stade Rennais vit une période difficile (qui a d'ailleurs débuté il y a un an, lors de l'incroyable dégringolade de Bordeaux en Ligue 1). Recruté pour près de 27 millions d'euros (bonus inclus), le fils de Christian a du mal à s'affirmer comme un grand leader chez les Gones. Utilisé en relayeur droit dans un 4-3-3 ou légèrement plus haut dans le 4-2-3-1 des derniers mois, le joueur passé par l'AC Milan peine à se montrer décisif (2 buts cette saison et 3 passes décisives, dont la dernière remonte à novembre).
Qu'importe ces statistiques pourtant révélatrices, Yoann Gourcuff est loin d'être un élément handicapant pour son équipe. Sa qualité de passes, en plus d'une certaine générosité, est largement supérieure à la moyenne au sein du championnat. Seulement, son manque de prise de risques vers l'avant commence à irriter fortement les supporters rhodaniens, dont certains lui réservent quelques sifflets lors de ses remplacements. S'il brille moins offensivement que lors de sa période girondine, c'est simplement parce qu'il n'a pas le profil pour être un détonateur décisif.
Le joueur a récemment expliqué que faire la différence individuellement n'était pas sa "qualité première" et qu'il était davantage un relayeur, un "joueur de passes" qui contribue au développement du jeu avec des "enchaînements ou des une-deux". Ainsi, proche de l'attaquant dans un 4-2-3-1 ou à la pointe haute d'un milieu en losange, Gourcuff avoue ne pas se sentir dans son élément ("il y a plus de pression et de duels"). De ce point de vue-là, le milieu offensif de l'OL n'a finalement rien de comparable à Zidane et Djorkaeff, remarquables organisateurs mais également solistes d'exception dans la zone de vérité.( Par Jean-Sébastien GROND)(football.fr)
Claude Puel défend son meneur de jeu
Mercredi après-midi en conférence de presse, Claude Puel, l'entraîneur de l'OL, a longuement défendu Yoann Gourcuff, critiqué ces derniers mois pour des performances peu convaincantes avec les Gones.
(voir article précédent )
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