un blog qui collectionne les articles et infos et donne des avis sur Yoann Gourcuff (né le 11/07/86)-------- Claude Cabannes (écrivain-journaliste) :J'aime le joueur Gourcuff. Il m'émeut par son élégance, son allure ,son port de tête ,on sent l'artiste en lui qui ne demande qu 'à s'exprimer .Il y a une certaine tristesse ,une retenue qui me touche .------------ bienvenue,willkommen,welcome--

Coucou, à tous mes visiteurs

Ici,on parle de Yoann ,du club où il joue ,de foot,de L' OL ,de L' EDF, (et pour les autres , si vous le voulez ,on peut en parler dans les commentaires ) et bien sûr dans le respect des uns et des autres .
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très privée" de Yoann ,ni sur des publications qui l'évoquerait sur des suppositions ,des extrapolations ou pour autre chose que le versant sportif hormis les actions en faveur d'associations ou si les infos viennent de lui par le biais d'ITW(,girondins tv,oltv ,c+,..etc ,reportages médias ou public pour des actions diverses et variées ).
Pas d'insultes ,ni de grossièretés ,ni d'allusions réprimées par la loi (raciste ,homophobes ...) SVP
Les photos ne sont pas ma propriété et dans la mesure du possible ,j'essaie de mettre le nom du photographe ou de l'agence il y a : Mrs Mouillaud ,Guiochon ,O et L ,Afp, Iconsport ,Maxxx ,OlGirzgones . ,Facebook ....Getty image .....et d'autres
J'aime le foot depuis longtemps,et je suis très heureuse d'échanger et de partager avec vous .
COCO
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jeudi 14 novembre 2013

S'indigner ou réfléchir ?

toujours d'actualité ...

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L'Équipe et Canal+ appliquent plus que jamais le syllogisme suivant :
1. Les journaux perdent des lecteurs et la télé des téléspectateurs
2. Les gens s’intéressent volontiers aux débilités (audiences de la télé-réalité, ventes de Closer ou autre, sujets de reportages populistes, etc.)
3. Donc pour regagner des lecteurs, il faut écrire et diffuser la merde dont les gens veulent se gaver.


Ainsi, L’Équipe-Tartuffe flatte les lecteurs pour vendre les journaux, la retransmission des matchs par Canal+ se transforme définitivement en com’ évènementielle people (des limites ont été atteintes avec les derniers classiqueaux), les reportages du CFC sont mis en scène, montés et narrés précisément sur le modèle des reportages TF1 ultra-dramatisés, etc.
La multiplication des médias crée une concurrence acharnée : certains s’efforcent de sortir du lot en nivelant par le bas pour élargir la cible. Par pur altruisme, je propose de leur porter secours en leur disant leurs quatre vérités.


Vérité 1: La presse quotidienne meurt lentement mais surement, et ce n’est pas grave
La presse quotidienne peut bien brûler en enfer – c’est l’information, qui ne doit pas mourir. Que l’information soit relayée par la presse quotidienne, la radio, la télé ou un site internet, cela est finalement assez indifférent.
La presse nationale quotidienne va d’ailleurs mourir pour des raisons assez logiques, qui n’ont qu’un rapport indirect avec le conflit print/web (le print en soi ne se porte pas si mal : les magazines ne perdent pas tellement de lecteurs, il s’en crée même de nouveaux. En revanche, il lui faut sans doute repenser les modèles économiques qui leur permettent de se développer et d’être distribué).
La presse quotidienne, objectivement et par définition, est moins réactive qu’internet pour coller à l’actualité d’un côté, et a moins le temps que les hebdomadaires pour prendre du recul de l’autre.
Pour conserver ses lecteurs, et sans doute attaché au prestige du papier, le journal L’Équipe choisit d’avoir un site médiocre (beaucoup de fautes d’orthographe, des commentaires de match en temps réel complètement désastreux, des titres sur-vendeurs, etc.), réservant au papier ce qu’il fait de mieux (journalistes plus prestigieux, grandes interviews, notes des joueurs, etc.). Le problème est que « ce que L’Équipe fait de mieux » et de moins en moins bon : pour sauver la presse, on applique le syllogisme annoncé plus haut, et on sacrifie l’information (lecteur flatté, angle people des reportages, etc.), au lieu de chercher à servir l’information, par le support et le rythme les plus appropriés.
 
Vérité 2. Non seulement on ne peut vendre de la nullité qu’aux gens qui la demandent, mais encore ils ne demandent pas que ça
Il faut arrêter de croire que tout le monde sera dupe. Les mauvais titres, les reportages grotesques, on les remarque. Par ailleurs, il faut arrêter d’être condescendant avec les gens : ils ont du recul sur ce qu’ils lisent. Ce n’est pas parce qu’on aime lire l’horscope qu’on y croit, on peut s’abrutir devant une émission pourrie avec ironie, et même l'apprécier sincèrement en sachant que ce n'est pas glorieux, on peut lire Foot Transfert quand on va à la plage, et Les cahiers du foot le soir quand on rentre. Mais quand on propose un compte-rendu pourri à des gens qui veulent une information claire et objective, ils ne vont pas être contents. Quitte à lire des choses insuffisantes, ils vont aller voir chez ceux qui aguicheront mieux.

Et pour l’information sérieuse, ils feront pareil, ils changeront leurs habitudes pour aller chez ceux qui font mieux.
Et les mecs pourront toujours accuser « internet ». Mais la vérité est que certains font d’internet un meilleur usage que d’autres ne font du print ou de la télé.
 
Vérité 3. La dramatisation ne compense pas la clarté de l’information, et nuit à la qualité de l’analyse
La musique vibrante, le montage « dynamique », le récit des matchs romancé (pas dans l’ordre du match, etc.) : c’est bien gentil, tout cela, c’est parfois agréable à regarder (rarement, tout de même), mais à un moment donné la demande va persister à vouloir du fond.
Pour prendre l’exemple de la façon de filmer des matchs : les gens veulent prioritairement bien voir les actions, et non pas un déploiement d’appareillages et de montages pseudo cinématographiques. Il ne s'agit pas de snober les question de formes - bien au contraire (pas de fond sans mise en forme). Simplement, La dramatisation à outrance est le degré zéro de la mise en forme. À la télé, fond et dramatisation fonctionnent malheureusement comme des vases communiquants. 
 
Vérité 4. Moins d’effort, plus de rythme : une stratégie perdante
Barton qui veut tenir la dragée haute à Ibrahimovic par le bout du nez, Madame Beckham qui se déplace au stade : certains comprennent ce qui fait bander les médias, savent qu’ils sont filmés, retweetés et tout, et s’en amusent ou en profitent.
Parfois c'est drôle. Mais parmi les effets pervers de la dramatisation du moindre froncement de sourcil, on se contentera de pointer le lissage radical des conférences de presse, où chacun craint tellement le lapsus ou le mot de travers qu'il ne se dit à peu près rien de particulier (d’intéressant, n’en parlons même pas). Quelques originaux et quelques orateurs compétents perturbent de temps en temps la monotonie, mais pas tant que ça non plus : qu’il s’agisse des déclarations de joueurs, d’entraîneurs ou de présidents, la plupart des déclarations sont reproduites chaque semaine, complètement interchangeables. Pour les médias l’essentiel est ailleurs : il faut du contenu renouvelé toutes les quinze minutes, et de toutes les façons le montage abrutissant ne laisse pas le temps. Les journalistes ont tellement de mépris pour leur métier qu’ils zappent en priorité leurs propres questions : les « déclarations » suffisent.
En quand y en a une sympa, ou grave, eh bien c’est trop cool: ça peut faire un titre.
Dans le pire des cas, si on s'ennuie sévère, on peut envisager d'aller foutre un peu la merde, ou d'incruster une nouvelle caméra dans un vestiaire, pour voir ce qui peut se passer.
Que nos leaders médiatiques prennent garde: les chaînes Youtube arrivent, elles vont faire tout ça beaucoup mieux.
 
Conclusion
Dire « indignez-vous » c’est un peu comme dire « riez », ou « aimez-vous »: c’est vraiment abruti. D’une part, les gens s’indignent s’ils le veulent, et d’autre part, à condition qu’on leur en donne les raisons. Et il n'y a ici aucune raison de s'indigner.
Coluche disait qu’il suffirait que les gens n’achètent plus la musique pourrie pour qu’elle ne se vende pas. On peut avoir le fantasme que les gens se consacrent au vrai, au bien et au sérieux – mais à la vérité, ce serait bien triste. C’est très bien, la presse à scandale et les journaux people. La musique pourrie, comme la presse pourrie, comme tout ce qui est pourri, n’est pas l’ennemi absolu. L’exigence, l’essentiel, l'objectif est que ce qui est pourri n’ait pas la possession exclusive de l’offre.
Jusqu’ici, tout va bien: il ne l'a pas.
Jusqu’ici, le syllogisme annoncé en introduction est faux : sa seconde prémisse ne tient pas. On ne forcera personne à renoncer à une information de qualité. La demande doit prendre conscience que c'est l'offre qui dépend d'elle, et pas l'inverse.
Les médias leaders se trompent sur la demande. Pour des médias soucieux de la qualité de leur image et de leur statut de leader, dramatiser l’information et négocier avec sa qualité (s’approprier les méthodes de la presse à scandale), revient, en ces temps de rude concurrence et de tweets assassins, à se débattre dans un sable mouvant 
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