Il bosse.... et Vercoutre parle ...

Gaël Berger ‏@GaelBerger 3 h

Repos à l'@OL sauf les convalescents : #Vercoutre, #Bisevac, #Dabo, M. #Lopes et #Gourcuff se sont entraînés à #TolaVologe ce matin #OL




Rémy Vercoutre: «Beaucoup trop de joueurs se cachent 
Rémy Vercoutre devrait bientôt réintégrer l’entraînement collectif. Spectateur forcé et averti, il donne son avis sur l’équipe, estime que les joueurs doivent faire preuve de plus d’unité et que l’OL ne peut pas à ce point être aussi peu respecté. En fin de contrat, il entend revenir. Et il est chaud bouillant.

Photo GUIOCHON STEPHANE

J’ai débuté les spécifiques avec Joël Bats. Je monte en puissance. Je vais réintégrer le groupe à l’entraînement d’ici quinze jours. Le tout c’est de retrouver de la fluidité et de l’intensité. Et là, je ferai certainement des apparitions en CFA. La case CFA est obligatoire.

Ne faites-vous pas trop de sacrifices à 33 ans ?

Non, non, des sacrifices, j’en fais depuis l’âge de onze ans quand j’ai quitté mes parents. Alors si le prix à payer pour avoir ma vie assez sympathique de footballeur, c’est de souffrir deux ou trois heures à l’entraînement, ça ne me dérange pas.

Avez-vous suivi l’équipe ?

Au stade, il n’y a que depuis quelques matches, depuis le match de Madrid en août, que je reviens à Gerland. C’était trop difficile d’aller au stade. A Montpellier, je connais le coin, j’ai voulu aller voir le match, mais j’ai passé 90 minutes horribles.

Vous est-il arrivé de vouloir dire des choses ?

Oui. Mais, il y a des gens en place qui de toute façon pensent la même chose que moi, et qui ont vu des anomalies plus vite que moi ou avant moi, donc je n’ai pas à ramener mon avis.

L’OL 14e, c’est triste, lourd ou passager ?

Passager on l’espère tous. Après, il faut simplement être conscient des choses et se dire que l’on n’a pas le droit d’être triste. Si on en est là, c’est parce qu’on l’a mérité quelque part. Donc maintenant, il faut passer à l’action et arrêter de se tourmenter avec ces tensions, ces problèmes qui font qu’à un moment donné on ne fait pas le nécessaire sur le terrain. A 100 % de nos possibilités, on ne serait pas là. Donc, on ne se respecte pas nous-mêmes.

A quoi attribuez-vous ce mauvais parcours ?

C’est une histoire d’hommes. Dans le vestiaire, il faut prendre ses responsabilités et assumer certains statuts que des joueurs ont voulus, que des joueurs ont eu par le club. Mais ça, il ne faut pas l’assumer le samedi soir à 20h, c’est toute la semaine en amont de tout ça. Il faut faire les efforts au quotidien, dans sa vie privée, partout. Là, tout le monde fait des efforts mais par à-coups. Et surtout on ne les fait pas tous ensemble, pas au même moment.

Certains ne feraient pas le métier…

Mais quand on se dit professionnel, c’est tout le temps et partout, dans toutes les conditions. La pression est forte à l’OL, mais quand on veut jouer à l’OL, il faut se servir de cette pression pour aller plus haut. Il ne faut pas être écrasé par ça. Il faut un surplus d’unité, surtout dans les spirales négatives, et on ne l’a pas.

Lancez-vous là un cri d’alarme ?

Mais on parle de qualités humaines, de réflexion. A un moment donné, il faut se dire que l’on n’y arrivera pas tout seul et que l’on a besoin du coéquipier. Aujourd’hui, on est trop à se dire : est-ce que l’on peut me reprocher quelque chose ? Mais on doit plutôt se demander comment on va faire pour aider le copain qui a fait une erreur. C’est ça la bonne question. Aujourd’hui, ce qui me dérange, c’est que l’on est trop à se cacher pour que l’on ne se fasse pas tirer dessus en cas de mauvaise performance. Quand on est mauvais, il faut l’assumer. Il n’y a pas assez d’unité dans notre vestiaire pour que l’on relève la tête quand un joueur fait une erreur.

Un exemple ?

Oui, quand je vois Gueïda Fofana faire cette erreur contre Guimaraes, je suis triste pour lui. Mais p…, j’ai envie de l’aider, de le sortir de là, en allant gagner le match. Ca doit se faire tout de suite, dans l’enchaînement, là, ça s’est fait après la pause. Il a fallu que le coach sorte les mots auprès de tous, ce n’est pas normal. C’est le collectif qui doit sortir l’équipe de la m… On est trop chacun pour soi.

Êtes-vous remonté ?

Mais sur le terrain, ça doit être un combat. C’est bien d’avoir le ballon. Mais le foot, ça se joue aussi quand on n’a pas le ballon, et là ! Ca fait plus d’une décennie que je suis ici. Je suis estampillé OL, j’aime mon club, ma ville, je suis Lyonnais de cœur, ce maillot représente quelque chose.

Et les adversaires jouent de votre fragilité ?

Mais bien sûr, il n’y a plus autant de respect de l’institution Olympique Lyonnais. C’est difficile à accepter. Avant les visiteurs venaient à Gerland pour limiter la casse, maintenant ils viennent pour prendre des points.

Avez-vous été surpris par les débuts de Lopes ?

Non. Quand on est lancé dans le grand bain sans y être trop prévenu en amont, on a cette fraîcheur, ce côté où l’on ne doit pas réfléchir, où l’on se jette en avant pour dire de réussir. Joël Bats a bien fait fonctionner la machine. Après pour un gardien, c’est la régularité qui compte, ce n’est pas de faire un ou deux matches par ci, par là.

Avez-vous toujours conscience de faire le plus beau métier du monde ?

Oui tous les matins. Mon père travaille chez Arcelor Mittal dans une usine à côté de Fos sur Mer, ma mère est secrétaire. Je connais le contexte social et je sais très bien que j’ai beaucoup de chance. Attention mes parents ne sont pas du tout dans la misère, mais quand même. Moi je gagne bien ma vie en faisant du foot, je me le dis tous les jours…

Recueilli par Christian Lanier

Grenier ITW sur l'EDF : extrait :  http://www.bfmtv.com/sport/grenier-un-tour-preliminaire-ligue-champions-623184.html

Clément, comment vous sentez-vous à la veille de ce match contre la Finlande ? 

Bien, je suis très content de retrouver le groupe France, d’autant plus que j’ai manqué les deux derniers matchs (contre la Géorgie et la Biélorussie). C’est toujours frustrant de quitter ses coéquipiers à cause d’une blessure donc c’est un immense plaisir pour moi de revenir.

Regarder ces deux matchs à la télévision n'a pas dû être évident pour vous ?

C’est encore plus dur de manquer un match avec les Bleus qu’une rencontre de Ligue 1 avec mon club (Lyon), parce que la sélection, c’est ce qu’il y a de plus fort. C’est la France. Ne pas pouvoir être sur le terrain et aider ses partenaires, ce n’est pas facile mais c’est le football. Et les blessures font partie de notre quotidien aussi.
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--------Votre progression et vos premières sélections sont arrivées très vite. Comment vivez-vous cette ascension en quelques mois seulement ?

C’est vrai que c’est allé très vite. Aujourd’hui, j’ai la chance d’être international français et comme je l’ai dit, ce n’est pas une finalité. Il a fallu que je travaille beaucoup pour y arriver et il faut que je continue de travailler pour y rester. J’espère obtenir un maximum de sélections et surtout, aider la France à atteindre ses objectifs.