RANK’N'OL #S02E34.
Jusque-là, l’idée du retour de l’OL vers le haut s’est surtout jouée
sur des considérations esthétiques. Au risque d’oublier l’autre
impératif des équipes qui dominent leur sujet : savoir faire mal. La
victoire à l’intensité face au Stade de Reims (0-2) vient valider un peu
plus les ambitions retrouvées des Lyonnais. Avant de se péter au
football champagne, le Rank n’oubliera donc pas d’y mettre une bonne
dose de hardcore.
2. Henri Bedimo. Quelques jours après que l’UEFA s’est sentie obligée de placer le latéral droit Philipp Lahm sur la gauche de la défense de son équipe de l’année – toute bancale –, Henri Bedimo a une nouvelle fois démontré que s’il y avait un arrière gauche valable en Europe, c’était bien lui. Ils sont très peu à être aussi solides que le Camerounais derrière et si peu à être aussi dangereux en phase offensive. Alors les deux réunis… Ses performances inégales par le passé (dégueulasses à Lens en 2010-2011, excellentes en 2011-2012 avec Montpellier, moyennes l’an dernier) ne doivent pas faire passer les recruteurs lyonnais pour des génies. À moins de se dire que l’OL s’est encore lancé dans un transfert bizarre. Disons juste que cette fois, ça a bien tourné. Putain de bien tourné
4. Yoann Gourcuff. Le football moderne peut bien
être d’abord une affaire de talent individuel, il n’en reste pas moins
l’arène des comm’. Il en va ainsi du retour de Gourcuff. Lequel a
commencé par se rappeler au bon souvenir des supporters en rejouant à
l’identique sa gestuelle des années girondines. Les suiveurs n’ont plus
qu’à embrayer et donner tout son sens à ce qui figure comme un retour en
grand. On empile les stats, on se repasse en boucle les actions de
classe et on pose la question du retour en sélection sur la table. On
pourrait en rester là en se disant que le temps et la pression
médiatique feront le reste – après tout, Ribéry et Valbuena n’ont pas
décroché autrement le droit d’aller jouer leur première Coupe du Monde. À
cette différence près que la question du milieu et son corolaire – la
stabilité du groupe – semblent maintenant bien réglés chez les Bleus.
Autant dire qu’il va falloir en faire pour provoquer une lame de fond à
même d’emporter la décision du sélectionneur. Le tout est d’envoyer ces
quelques messages qui n’échappent pas aux professionnels de la
profession. Lesquels sont prêts à trouver un joueur moins brillant
pourvu qu’il y ait tout le reste : l’intensité, les courses à haute
fréquence, les récupérations situées dans la bonne zone, la passe qui
fait sens et la temporisation qui fait gagner du temps à l’équipe. C’est
comme si, après avoir repris à Grenier son rôle de roi de la mène, il
fallait maintenant lui arracher la dernière place encore accessible pour
le Brésil. Yoyo n’y est pas encore, mais la prestation du jour vaut
déclaration d’intention : il veut maintenant s’en rapprochePour lire sur les autres joueurs ,voici le lien :
http://www.leliberolyon.fr/rank/reims-ol-une-victoire-en-rince-loeil/6342#more-6342
Par Pierre Prugneau et Serge Rezza

Si Yoann devait se trouver en concurrence avec Grenier pour le Brésil, je ne sais pas comment cela serait géré à Lyon, en particulier par Rémi Garde .... Pour toutes sortes de raisons, dont celle-là, je préférerais que Yo n'y aille pas .......
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