"L'actuel entraîneur de Lorient nous raconte l'enfance de Yoann, leurs relations actuelles, se défend fermement d'influencer considérablement la carrière de son fils et n'écarte plus l'idée de l'entraîner un jour...
Christian, quel genre d'enfant était Yoann?
Il était passionné de sports, toujours en activité. Le football bien sûr mais aussi le tennis, il a eu très jeune des prédispositions dans ces deux sports. En fait, tous les sports de ball l'intéressaient, il a aussi joué au ping-pong. Dès qu'il pouvait, il m'accompagnait à l'entraînement et il observait (Christian Gourcuff a été footballeur professionnel, Ndlr.) Il avait toute une bande de copains avec lesquels il passait son temps libre à jouer au foot. D'ailleurs, même si leurs chemins se sont éloignés, il les voit toujours pendant les vacances, c'est important. Gamin, il prenait les choses très à coeur, il n'acceptait pas de perdre, il était "mauvais perdant". Aujourd'hui, il s'est assagi, il a plus de recul par rapport à cela, il a, je trouve, désormais une certaine dignité dans la défaite.
Regardait-il également les évènements sportifs à la télévision?
Il aimait surtout pratiquer mais, bien évidemment, il s'intéressait à certains évènements sportifs. A la maison, j'avais une vieille cassette vidéo de Pelé - j'étais un passionné du Brésil de 1970-, Yoann se la passait en boucle. C'était aussi l'époque du Barça de Cruyff... Ces spectacles sportifs étaient surtout une incitation à la pratique : le jeune s'identifie à des exemples, c'est une source d'enthousiasme et de rêve. Yoann a tout de suite été attiré par des équipes ayant le souci d'un certain 'esthétisme. Je l'ai peut-être également influencé dans ce domaine.
Son grand frère était-il également un passionné de sport?
Non, pas du tout.
On dit que Yoann aurait aussi pu percer dans le tennis?
Oui, à un certain moment, je pense même qu'il était plus fort au tennis qu'au foot. Après il faut faire des choix en fonction de ses aspirations et Yoann préférait le foot. Jusqu'à l'âge de 13 ans et son entrée en centre de formation, il pratiquait les deux sports. Avant, il jonglait constamment du football au tennis, il a eu une enfance très sportive.
A-t-il toujours voulu devenir footballeur professionnel?
Non, pas du tout. Petit, c'était simplement le foot-plaisir avec ses copains. C'est venu plus tard quand il a intégré à quinze ans le centre de formation de Rennes même si ce n'était pas une garantie.
Quand avez-vous compris qu'il pourrait réussir au plus haut niveau?
Je n'ai jamais fait de calcul. Dès l'âge de cinq ans, il montrait à l'école de foot de grandes facilités techniques. Ce qui m'importait, c'était surtout qu'il prenne du plaisir, je ne l'ai jamais incité plus que ça à jouer au foot, ça s'est fait naturellement. D'ailleurs, je pense qu'il est essentiel de ne pas pousser les jeunes, il faut que ça vienne d'eux-mêmes.
On dit que influez énormément sur sa carrière, que vous l'avez notamment orienté vers le Milan AC puis vers le Bordeaux de Laurent Blanc...
Ce sont des inventions ! Effectivement, comme je suis dans le milieu, on échange et je l'ai protégé sur certaines choses : Yoann n'a pas d'agent, c'est unique dans le foot français et même dans le foot étranger, c'est l'une de ses caractéristiques et ça se retourne peut-être contre lui à certains moments. Yoann a toujours fait ses choix lui-même : il a pris la décision de rejoindre le Milan AC, Bordeaux et Lyon. Au fil des ans, je n'ai plus du tout d'influence sur ses choix. C'est une légende de croire que je suis très influent sur sa carrière !
Vous appelle-t-il pour décrypter ses prestations?
Bien sûr, nous parlons de foot comme beaucoup de pères avec leurs fils. Etant dans le milieu, j'ai des avis un peu plus techniques, mais on ne fait pas de débriefings systématiques de ses matches, c'est un fantasme que de penser ça!
Quel regard portez-vous sur ses premiers mois à l'OL?
Au début et pendant longtemps, l'OL se cherchait. Aujourd'hui, l'OL s'est replacé et je pense qu'on verra le vrai Lyon lors de cette phase retour. Concernant Yoann, il faut raisonner en termes de résultats et prendre du recul. Avec la sérénité qui est désormais revenue à Lyon, je pense qu'on l'on assistera à une phrase de retour beaucoup plus alléchante pour tout le monde à l'OL.
Pourriez-vous entraîner un jour une équipe dans laquelle Yoann joue?
Il y a quelques années, je disais que c'était impossible. Aujourd'hui, je suis moins catégorique : je me suis forgé une carapace et Yoann également. Ce n'est pas à l'ordre du jour mais c'est moins inimaginable qu'auparavant. Mais n'écrivez pas que je veux entraîner Lyon !"
via yoann gourcuff facebook(merci)
Christian, quel genre d'enfant était Yoann?
Il était passionné de sports, toujours en activité. Le football bien sûr mais aussi le tennis, il a eu très jeune des prédispositions dans ces deux sports. En fait, tous les sports de ball l'intéressaient, il a aussi joué au ping-pong. Dès qu'il pouvait, il m'accompagnait à l'entraînement et il observait (Christian Gourcuff a été footballeur professionnel, Ndlr.) Il avait toute une bande de copains avec lesquels il passait son temps libre à jouer au foot. D'ailleurs, même si leurs chemins se sont éloignés, il les voit toujours pendant les vacances, c'est important. Gamin, il prenait les choses très à coeur, il n'acceptait pas de perdre, il était "mauvais perdant". Aujourd'hui, il s'est assagi, il a plus de recul par rapport à cela, il a, je trouve, désormais une certaine dignité dans la défaite.
Regardait-il également les évènements sportifs à la télévision?
Il aimait surtout pratiquer mais, bien évidemment, il s'intéressait à certains évènements sportifs. A la maison, j'avais une vieille cassette vidéo de Pelé - j'étais un passionné du Brésil de 1970-, Yoann se la passait en boucle. C'était aussi l'époque du Barça de Cruyff... Ces spectacles sportifs étaient surtout une incitation à la pratique : le jeune s'identifie à des exemples, c'est une source d'enthousiasme et de rêve. Yoann a tout de suite été attiré par des équipes ayant le souci d'un certain 'esthétisme. Je l'ai peut-être également influencé dans ce domaine.
Son grand frère était-il également un passionné de sport?
Non, pas du tout.
On dit que Yoann aurait aussi pu percer dans le tennis?
Oui, à un certain moment, je pense même qu'il était plus fort au tennis qu'au foot. Après il faut faire des choix en fonction de ses aspirations et Yoann préférait le foot. Jusqu'à l'âge de 13 ans et son entrée en centre de formation, il pratiquait les deux sports. Avant, il jonglait constamment du football au tennis, il a eu une enfance très sportive.
A-t-il toujours voulu devenir footballeur professionnel?
Non, pas du tout. Petit, c'était simplement le foot-plaisir avec ses copains. C'est venu plus tard quand il a intégré à quinze ans le centre de formation de Rennes même si ce n'était pas une garantie.
Quand avez-vous compris qu'il pourrait réussir au plus haut niveau?
Je n'ai jamais fait de calcul. Dès l'âge de cinq ans, il montrait à l'école de foot de grandes facilités techniques. Ce qui m'importait, c'était surtout qu'il prenne du plaisir, je ne l'ai jamais incité plus que ça à jouer au foot, ça s'est fait naturellement. D'ailleurs, je pense qu'il est essentiel de ne pas pousser les jeunes, il faut que ça vienne d'eux-mêmes.
On dit que influez énormément sur sa carrière, que vous l'avez notamment orienté vers le Milan AC puis vers le Bordeaux de Laurent Blanc...
Ce sont des inventions ! Effectivement, comme je suis dans le milieu, on échange et je l'ai protégé sur certaines choses : Yoann n'a pas d'agent, c'est unique dans le foot français et même dans le foot étranger, c'est l'une de ses caractéristiques et ça se retourne peut-être contre lui à certains moments. Yoann a toujours fait ses choix lui-même : il a pris la décision de rejoindre le Milan AC, Bordeaux et Lyon. Au fil des ans, je n'ai plus du tout d'influence sur ses choix. C'est une légende de croire que je suis très influent sur sa carrière !
Vous appelle-t-il pour décrypter ses prestations?
Bien sûr, nous parlons de foot comme beaucoup de pères avec leurs fils. Etant dans le milieu, j'ai des avis un peu plus techniques, mais on ne fait pas de débriefings systématiques de ses matches, c'est un fantasme que de penser ça!
Quel regard portez-vous sur ses premiers mois à l'OL?
Au début et pendant longtemps, l'OL se cherchait. Aujourd'hui, l'OL s'est replacé et je pense qu'on verra le vrai Lyon lors de cette phase retour. Concernant Yoann, il faut raisonner en termes de résultats et prendre du recul. Avec la sérénité qui est désormais revenue à Lyon, je pense qu'on l'on assistera à une phrase de retour beaucoup plus alléchante pour tout le monde à l'OL.
Pourriez-vous entraîner un jour une équipe dans laquelle Yoann joue?
Il y a quelques années, je disais que c'était impossible. Aujourd'hui, je suis moins catégorique : je me suis forgé une carapace et Yoann également. Ce n'est pas à l'ordre du jour mais c'est moins inimaginable qu'auparavant. Mais n'écrivez pas que je veux entraîner Lyon !"
via yoann gourcuff facebook(merci)
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