Contre Auxerre le 22 décembre (1-1), il avait rechuté la veille. Face à Marrakech en match amical (0-0), puis à Caen en Coupe de France (1-0), début janvier, il était souffrant. Arrivé cet été en énorme star, Yoann Gourcuff n'a plus joué depuis le 24 novembre, date de sa blessure au tendon d'Achille sur le terrain de Schalke 04. Et a décidé de se murer dans le silence depuis qu'il s'est fait tailler un costard par Paolo Maldini sur sa période milanaise. Point d'orgue d'une sombre année 2010.
«Il faut lui laisser le temps et ne pas le juger à tout moment». Claude Puel
En 11 matches de L1 (1 but) et 5 de Ligue des champions (1 but), Gourcuff a été branché sur courant alternatif sans jamais donner l'impression de démarrer sa carrière lyonnaise. Et si le véritable départ, c'était ce samedi devant Lorient dans un contexte familial forcément particulier ? Cette fois, Claude Puel ne s'est pas mouillé pour annoncer sa titularisation, mais il l'a pensée très fort. Sauf surprise, Gourcuff sera donc aligné d'entrée face aux Merlus, contre qui il a débuté avec l'OL le 28 août (0-2). Mais comment ? Sans lui, l'OL a trouvé son rythme de croisière, porté sa série d'invincibilité en L1 à 12 matches et s'est hissé en haut du tableau. Puel, lui, a trouvé son onze type, à travers un système qui fait la part belle au duo Lisandro-Gomis, dans lequel Gourcuff ne figure pas. «Il y a une équipe qui se dégage et un peu moins de turnover», reconnaît le technicien lyonnais.Évidemment, au vu de son statut, pas question de se passer de l'ancien Bordelais. «On connaît ses qualités et son potentiel», commente Aly Cissokho. Ce premier match va permettre de «le resituer» (dixit Puel), essentiellement en termes de rythme. Mais aussi de complémentarité technique et tactique. «Il faut lui laisser le temps et ne pas le juger à tout moment», insiste le coach de l'OL. Mais comment ses moindres gestes ne seraient pas scrutés à la loupe quand on s'appelle Yoann Gourcuff ? Malgré tout, «il a l'air bien», explique Puel. «Il est souriant, plus relâché dans son quotidien.» La réponse, l'intéressé veut la donner sur le terrain. Cela tombe bien, c'est là qu'elle est attendue. - Sylvain LARTAUD, à Lyon (l'équipe)
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