En vendant son meneur de jeu à Lyon pour 22 millions d'euros, Bordeaux y trouve son compte financièrement. Mais l'opération sera positive si les renforts à venir sont à la hauteur.
(Photo archives Laurent Theillet)
Pour les Girondins, le compte est bon : 22 + 4,5 = 26,5 millions. Avec le départ de Yoann Gourcuff pour Lyon, concrétisé lundi soir, la perte sportive est incontestable (lire en page suivante) d'autant qu'elle renforce un concurrent pour le podium. Mais ils ont légitimement le sentiment d'avoir réussi une belle opération financière en le vendant au prix qu'ils avaient décidé.
26,5 millions d'euros, certes étalés en quatre versements (1), c'était déjà le montant de la clause libératoire. Officiellement éteinte depuis le 31 juillet, elle est finalement restée la jauge qu'ils s'étaient fixés.
« Le transfert s'est déroulé économiquement dans les conditions souhaitées par Bordeaux. Sur l'aspect financier, au moins, tout s'est passé comme on le souhaitait », confirme leur président Jean-Louis Triaud.
48 heures de négociations
Gourcuff, c'était déjà la plus grosse dépense de l'histoire du club (15 M€, soit 13,5 de vente + 1,5 de prêt pour la saison 2008-2009), au moment de la levée de son option d'achat au Milan AC l'été dernier.
Un an plus tard, c'en est devenu la meilleure vente (voir infographie ci-contre), avec une plus-value de 75 % au passage : dans un contexte général de crise, pour un joueur qui sort d'une dernière saison moyenne et d'une Coupe du monde mitigée, c'est effectivement très bien payé !
Depuis l'officialisation du transfert, on en sait un peu plus sur ses coulisses. Les tractations ont vraiment débuté samedi soir, très vite après que Gourcuff, accompagné de son avocat d'affaires Didier Poulmaire, eut affirmé à son président son désir de rejoindre Lyon.
L'envie de disputer la Ligue des champions, de rejoindre ses amis Hugo Lloris et Jérémy Toulalan et, peut-être, un feeling moins évident avec Jean Tigana qu'avec Laurent Blanc ? Sûrement un mélange de tout cela : « Je n'ai compris qu'une chose, c'est qu'il voulait s'en aller, raconte Triaud. Après, ses motivations… » À partir de là, le processus était engagé. « Il est toujours difficile de retenir un joueur qui veut partir, poursuit le président girondin. Pour un joueur moins exposé médiatiquement, à la limite, c'est moins polluant pour le club. Mais un international… » Les discussions se sont accéléré lundi après-midi lors d'une rencontre entre le président lyonnais Jean-Michel Aulas et Nicolas de Tavernost, le président du Directoire de M6, propriétaire du club. L'OL voulait frapper fort et juste. « JMA », qui rêve de recruter le jeune Breton depuis ses années rennaises, ne voulait pas rater l'occasion de réaffirmer le leadership, au moins économique, de l'OL sur la Ligue 1.
Il a reçu un soutien de poids de la part de son deuxième actionnaire Jérôme Seydoux, coprésident du groupe Pathé Cinéma, 71e fortune de France. Et finalement, même si cela survient tard dans le mercato, c'est allé vite. « Yoann voulait aller à Lyon, Lyon le voulait, ils ont mis l'argent, tout le monde est content », résumait Mathieu Chalmé hier après l'entraînement.
Un pactole à bien utiliser
Gourcuff parti, Bordeaux bénéficie maintenant d'un bon petit pécule pour recruter. Va-t-il tout réinvestir dans le recrutement d'un ou deux joueurs ? « On ne va pas dépenser pour le plaisir mais seulement si on trouve des projets qui nous conviennent » : Jean-Louis Triaud sait très bien qu'à une semaine de la clôture du mercato, la marge de manœuvre est étroite.
Un autre match commence maintenant pour Bordeaux pour qui le départ de Gourcuff sera réellement une bonne affaire s'il est bien remplacé…
(1) 22 millions en trois échéances avant le 31 décembre 2012 et 4,5 millions complémentaires à la revente.(sud-ouest)
26,5 millions d'euros, certes étalés en quatre versements (1), c'était déjà le montant de la clause libératoire. Officiellement éteinte depuis le 31 juillet, elle est finalement restée la jauge qu'ils s'étaient fixés.
« Le transfert s'est déroulé économiquement dans les conditions souhaitées par Bordeaux. Sur l'aspect financier, au moins, tout s'est passé comme on le souhaitait », confirme leur président Jean-Louis Triaud.
48 heures de négociations
Gourcuff, c'était déjà la plus grosse dépense de l'histoire du club (15 M€, soit 13,5 de vente + 1,5 de prêt pour la saison 2008-2009), au moment de la levée de son option d'achat au Milan AC l'été dernier.
Un an plus tard, c'en est devenu la meilleure vente (voir infographie ci-contre), avec une plus-value de 75 % au passage : dans un contexte général de crise, pour un joueur qui sort d'une dernière saison moyenne et d'une Coupe du monde mitigée, c'est effectivement très bien payé !
Depuis l'officialisation du transfert, on en sait un peu plus sur ses coulisses. Les tractations ont vraiment débuté samedi soir, très vite après que Gourcuff, accompagné de son avocat d'affaires Didier Poulmaire, eut affirmé à son président son désir de rejoindre Lyon.
L'envie de disputer la Ligue des champions, de rejoindre ses amis Hugo Lloris et Jérémy Toulalan et, peut-être, un feeling moins évident avec Jean Tigana qu'avec Laurent Blanc ? Sûrement un mélange de tout cela : « Je n'ai compris qu'une chose, c'est qu'il voulait s'en aller, raconte Triaud. Après, ses motivations… » À partir de là, le processus était engagé. « Il est toujours difficile de retenir un joueur qui veut partir, poursuit le président girondin. Pour un joueur moins exposé médiatiquement, à la limite, c'est moins polluant pour le club. Mais un international… » Les discussions se sont accéléré lundi après-midi lors d'une rencontre entre le président lyonnais Jean-Michel Aulas et Nicolas de Tavernost, le président du Directoire de M6, propriétaire du club. L'OL voulait frapper fort et juste. « JMA », qui rêve de recruter le jeune Breton depuis ses années rennaises, ne voulait pas rater l'occasion de réaffirmer le leadership, au moins économique, de l'OL sur la Ligue 1.
Il a reçu un soutien de poids de la part de son deuxième actionnaire Jérôme Seydoux, coprésident du groupe Pathé Cinéma, 71e fortune de France. Et finalement, même si cela survient tard dans le mercato, c'est allé vite. « Yoann voulait aller à Lyon, Lyon le voulait, ils ont mis l'argent, tout le monde est content », résumait Mathieu Chalmé hier après l'entraînement.
Un pactole à bien utiliser
Gourcuff parti, Bordeaux bénéficie maintenant d'un bon petit pécule pour recruter. Va-t-il tout réinvestir dans le recrutement d'un ou deux joueurs ? « On ne va pas dépenser pour le plaisir mais seulement si on trouve des projets qui nous conviennent » : Jean-Louis Triaud sait très bien qu'à une semaine de la clôture du mercato, la marge de manœuvre est étroite.
Un autre match commence maintenant pour Bordeaux pour qui le départ de Gourcuff sera réellement une bonne affaire s'il est bien remplacé…
(1) 22 millions en trois échéances avant le 31 décembre 2012 et 4,5 millions complémentaires à la revente.(sud-ouest)
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