Le milieu de terrain a rencontré les supporters de l'Olympique lyonnais au stade de Gerland hier soir. L'occasion pour les fans de voir leur nouvelle égérie en chair et en os.
Il y a d'abord eu la musique précédant son arrivée sous le chapiteau habituellement dévolu à la Ligue des champions. L'instant est visiblement différent. Le joueur aussi. L'état-major de l'OL est au complet. Les visages sont détendus et le sentiment d'avoir réussi le coup de l'été n'est pas loin. On peut comprendre. Yoann Gourcuff arrive précédé d'une meute de caméras et de micros. Il sourit lui aussi et sait que l'exercice n'est pas le plus difficile qui soit. Quand on a connu les médias italiens, on est, il vrai, assez armé. En toute décontraction et avec un discours pondéré, la très spectaculaire recrue de l'Olympique Lyonnais répond aux questions. En préambule, il n'oubliera pas de rendre hommage à Bordeaux. A ses dirigeants. A Laurent Blanc et à Jean-Louis Gasset. « Ils m'ont énormément fait travailler et si j'en suis là aujourd'hui, c'est en partie grâce à eux. » Et à ses coéquipiers. « Des mecs bien et cela fait mal au cœur de les quitter. Mais, c'est le football. »
Le football, justement, l'a conduit depuis avant-hier entre Rhône et Saône pour continuer à progresser et s'inscrire dans le projet lyonnais. C'est là le langage soft. L'autre version, plus dure, évoque la pression qui va nécessairement peser sur ses épaules a fortiori quand on se souvient qu'il sort de six derniers mois pénibles. D'ailleurs, et c'est tout sauf un hasard, sa baisse de régime coïncida avec celle de toute une équipe. Gourcuff ne raisonne pas ainsi. Il rappelle que le football est avant tout un sport collectif. « Le foot, c'est un partage et une équipe une question d'équilibre. Je crois que l'on focalisa trop sur la Ligue des champions et l'élimination contre Lyon nous fit très mal. Je ne ressens pas de pression supplémentaire. J'espère bien m'intégrer. Avec deux bons potes, Jérémy (Toulalan) et Hugo (Lloris), c'est plus facile. Ils ont forcément joué un rôle dans ma venue. Ils m'ont expliqué le club et son fonctionnement et ça m'a rassuré et donné envie. »
Le jeune homme, on oublie parfois qu'il n'a que 24 ans, est serein. Il parle de nouveau challenge et de continuité sans trembler et avec le souci de prendre ses marques le plus vite possible. « Le championnat a déjà commencé et je ne suis encore jamais retrouvé dans cette situation. Mais, je ne me fais pas de souci. Je connais les ambitions de l'OL et je me dis que l'on peut regagner des titres rapidement. »
Clin d'œil de l'histoire : la quatrième journée de L1 le verra face-à-face avec son père. « Ce sera fort émotionnellement. Ce n'est déjà pas évident de jouer contre son papa. Mais là… On essaiera de faire abstraction de tout cela. »
La vie lyonnaise de Yoann Gourcuff vient de commencer.(le progrès)
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