Football. Yoann Gourcuff : "Rennes, c'était... par Letelegramme
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Trois mois après s'être engagé avec le Stade Rennais jusqu'à la fin de la saison et trois jours après son retour à la compétition face au FC Lorient, Yoann Gourcuff a été présenté officiellement, ce mardi midi à Rennes, au centre d'entraînement de la Piverdière.
Yoann Gourcuff, la presse attendait avec impatience cette présentation officielle. Et vous ?
Oui, oui. J'avais hâte d'être présenté de manière officielle. Bon, cela fait plus de deux mois que je suis au Stade Rennais, même si je n'avais pas été officiellement présenté.
Qu'avez-vous ressenti au moment de votre entrée en jeu, samedi, face au FC Lorient ?
J'étais assez ému. J'étais également surpris de la réaction des supporters au moment de mon entrée sur le terrain. J'étais agréablement surpris par la réaction du public. C'est toujours important de se sentir soutenu. Ça m'a touché mais ça m'a un peu gêné aussi : je suis quelqu'un d'assez discret... J'étais un peu gêné par toute cette effervescence au moment de mon entrée en jeu.
Y avait-il beaucoup d'appréhension à ce moment-là ?
Oui. Cela faisait quand même neuf mois que je n'avais pas joué au foot en compétition. Finalement, j'étais heureux, j'étais content de me retrouver sur le terrain. J'ai essayé d'être disponible, en mouvement, de jouer le plus simple possible. Je n'ai pas cherché à faire des choses compliquées. J'ai juste essayé de proposer des solutions pour le porteur du ballon. J'ai touché quelques ballons. Malheureusement, on n'a pas réussi à prendre les trois points... Bon, on était quand même mené 2-0.
Quand vous avez signé au Stade Rennais, début novembre, vous aviez évoqué la notion de plaisir. L'avez-vous déjà retrouvé ?
Disons que ça progresse. Depuis plusieurs semaines, j'arrive à m'entraîner avec l'équipe, j'arrive à effectuer des semaines complètes. Et j'ai retrouvé la compétition le week-end dernier. Je progresse. Les choses s'améliorent. Les sensations reviennent petit à petit. Je franchis les paliers les uns après les autres. Je peux désormais être sur le terrain sans ressentir trop de douleur.
On a vu beaucoup de sourire sur votre visage ces derniers temps...
Il y a quelques semaines, j'étais déjà très content de pouvoir retrouver mes coéquipiers. Samedi, j'étais très content de retrouver la compétition. C'était sympa d'entrer en fin de match même si j'aurais préféré que l'on gagne. Bon, c'était quand même un beau moment, riche en émotions. J'ai pris du plaisir même si il y a eu ce choc. En sortant du terrain, on s'est expliqué avec Mbengue. Je pensais qu'il m'avait vu, il ne m'avait pas vu. C'est le foot... Dommage parce que c'était une action de but et on aurait pu marquer dans le temps additionnel.
L'ovation du public vous a-t-elle touchée ?
Oui, ça m'a fait plaisir. Les gens me soutiennent, c'est touchant.
Pendant cette longue période d'inactivité, avez-vous craint pour la suite de votre carrière ?
Non, je ne l'ai pas envisagé. Après, cette période n'a pas été évidente à gérer. Il y avait la douleur, ce n'était pas une blessure normale, entre guillemets. C'était quelque chose de particulier et heureusement que j'ai eu le bon diagnostic. Avec le temps, on a fait ce qu'il fallait pour régler ce problème. C'est le plus important. Après, les blessures font partie d'une carrière de footballeur, elles font partie du métier.
Avez-vous conscience d'être un joueur un peu hors norme ? Même quand vous êtes absent, on parle de vous...
Euh... Je crois que ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question. Mieux vaut la poser aux gens qui sont ici autour de moi. Ce n'est pas à moi de répondre à cela.
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Vous arrivez au Stade Rennais, au sein d'un groupe ambitieux. Il y a un beau challenge sportif à relever...
Oui. Le club est ambitieux, il a la volonté de réussir de belles choses. Il a un potentiel important, il y a de belles choses à faire ici. Je pense que l'on peut avoir des objectifs importants. On va faire en sorte que le Stade Rennais termine le plus haut possible.
Comment vivez-vous les commentaires des gens sur votre prétendue fragilité ? Certains s'en amusent...
Je ne m'en occupe pas, je n'y prête pas attention. Je me concentre sur des choses réelles. Sur le terrain, sur le fait de me sentir bien dans le club, sur le fait d'avoir des sensations.
Lors du fameux choc avec Mbengue, vous avez prouvé que vous n'étiez pas si fragile que cela...
C'est vous qui dîtes que je suis fragile. Cela dit, j'ai eu peur car le choc était violent. C'était une situation improbable.On n'est pas confronté à ce genre de situation tous les week-end. Alors, après plusieurs mois d'arrêt... Je viens à peine d'entrer en jeu et il y a ce choc. J'ai eu très peur. Finalement, il n'y a rien de grave, les examens sont rassurants. Je ne connais pas la durée de mon indisponibilité, on va voir l'évolution avec le doc.
Pensez-vous pouvoir revenir à votre meilleur niveau ?
Il faut prendre les choses les unes après les autres. J'ai déjà retrouvé des bonnes sensations. J'espère pouvoir enchaîner les entraînements, les compétitions. Je souhaite avant tout revenir progressivement. Après, si les choses doivent se faire, elles se feront. Je veux être sur le terrain au maximum, progresser et essayer d'apporter quelque chose à l'équipe. J'espère retrouver de bonnes relations techniques sur le terrain avec mes coéquipiers et prendre du plaisir.
Ressentez-vous encore des douleurs ?
Oui, elle sont toujours présentes.
Y a-t-il toujours l'appréhension de la blessure ?
A l'entraînement, non. Après, quand je suis entré, samedi face à Lorient, il y avait de l'appréhension dans la mesure où je n'avais pas joué depuis longtemps. Je pense qu'en enchaînant les matchs, elle disparaîtra progressivement.
Même si ça remonte, un mot sur votre passage à Lyon ?
Je suis là en présentation officielle au Stade Rennais, pas pour parler de Lyon.
Vous vous voyez occuper quel poste au Stade Rennais ?
J
e ne sais pas, c'est difficile d'en parler aujourd'hui. C'est précipité. Il faut prendre les choses les unes après les autres. J'ai repris l'entraînement et la compétition, je joue au foot, c'est déjà bien. Le reste.... C'est avec les gens en interne que l'on évoquera le sujet.
Serez-vous l'un des leaders de l'équipe ?
J'ai surtout envie de prendre du plaisir et de bonifier mes partenaires. Jouer, bouger, trouver du liant...
L'équipe de France, l'Euro, vous y pensez ?
Je vais me répéter mais ce qui m'importe, c'est d'enchaîner les entraînements, de grappiller du temps de jeu. Chaque chose en son temps. Je veux d'abord retrouver un non niveau de jeu et enchaîner les performances. C'est déjà un bel objectif.
Vous avez signé jusqu'à la fin de la saison avec le Stade Rennais. Etes-vous ouvert à une prolongation ?
Pour l'instant, on en est la présentation... Là aussi, c'est précipité. Il n'y a aucune discussion en cours.
Le choix du Stade Rennais, justement, a été long avant de s'officialiser. Pourquoi ? Vous vouliez être sûr de pouvoir jouer au football ?
Au moment d'annoncer ma décision, je voulais être sûr d'être apte à retrouver les terrains. Pendant quelques mois, je ne pouvais quand même pas faire grand chose. Je n'avais pas de soins à faire sur ma blessure et en même temps, je ne pouvais pas être sur le terrain. Je me voyais mal annoncer que j'arrivais sans pouvoir effectuer des choses pour le club. J'ai attendu d'être apte.
Pourquoi ce retour au Stade Rennais ?
J'ai beaucoup discuté avec le président. J'ai pris le temps de bien réfléchir. J'ai pris le temps de discuter, de partager des moments avec différents entraîneurs. D'autres clubs se sont intéressés, j'ai bien réfléchi et Rennes m'a semblé un choix naturel. J'avais envie de revenir à mes origines, j'avais envie de retrouver la Bretagne.
Quel est votre regard sur le Stade Rennais d'aujourd'hui ?
Je ne pourrai parler du Stade Rennais d'aujourd'hui que lorsque j'aurais enchaîné des matchs. A part samedi dernier, j'ai seulement vu les matchs en tribune. J'attends d'être davantage acteur pour parler du Stade Rennais d'aujourd'hui. Après, depuis mon départ il y a une dizaine d'années, je constate que le club a bien évolué. Il n'y a qu'à regarder les infrastructures.
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/football/stade-rennais/yoann-gourcuff-rennes-c-etait-naturel-12-01-2016-10917111.php#ZCOkh1jElcMFc0ZV.99
Interrogé sur son humilité, qui tranche
avec l’image des footballeurs aujourd’hui, Yoann Gourcuff a répondu en
toute franchise. « Ça dépend de l’éducation je pense. Mes parents m’ont éduqué comme ça, m’ont inculqué certaines valeurs,
donc voilà je suis comme ça. Je ne vais pas changer, j’ai toujours été
comme ça. » Mais n’en faites pas un leader des Rouge et Noir. « Je veux surtout prendre du plaisir, essayer de bonifier les autres, faire jouer mes partenaires.
Prendre du plaisir avec mes partenaires, jouer au foot quoi… », a
répondu le milieu de terrain, interrompu par Philippe Montanier : « On
ne choisit pas d’être leader, c’est naturel. Un capitaine ? Pourquoi
pas. Le mot capitaine incarne certaines valeurs qu’il a. Il y a des
valeurs, de l’exemplarité et la reconnaissance de ses partenaires. Il a
ce profil mais je sais que ce n’est pas quelque chose qui l’intéresse
forcément ».
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http://www.football365.fr/france/infos-clubs/rennes/gourcuff-sort-du-silence-et-veut-prendre-du-plaisir-1300380.shtml#11BmjePJ7AoLZS27.99
"Oui, j'ai eu très peur, a reconnu le milieu de 29 ans, parce que le choc était violent et que la situation était assez improbable.
Mais il y a rien de grave et les examens ont été rassurants", a-t-il
assuré. Reste que le champion de France 2010 avec Bordeaux
souffre d'une contusion à la cheville et au genou gauche ; il sera indisponible plusieurs jours et sera très probablement forfait pour le déplacement à Troyes
samedi 16 janvier pour le compte de la 21e journée de L1. Présent à la
conférence de presse, l'entraîneur de Rennes Philippe Montanier n'a pas
voulu donner plus de précisions, indiquant que la durée de résorption
des hématomes pouvait être variable.
sur le Site du SRFC
Ce que pensent les dirigeants de Yoann Gourcuff…Qui
ne se réjouirait pas de la présence de Yoann Gourcuff dans ses rangs ?
René Ruello et Philippe Montanier expriment leur satisfaction de le voir
endosser le maillot du Stade Rennais F.C.
RENÉ RUELLO :
Son retour à la compétition :
« Nous sommes contents de l’avoir parmi nous. Ça me fait surtout
plaisir pour lui. Il aime tellement le football, il aime tellement
jouer. Imaginez sa frustration depuis des mois. Philippe Montanier et
toute son équipe ont fait un très bon travail, sans se précipiter, pour
lui permettre de reprendre la compétition. »
Le choc avec Cheikh M'Bengue face à Lorient :
« Forcément quand on a vu l’action, on a fait « un arrêt cardiaque ».
C’est le football, on sait que ça peut arriver. Il s’est vite relevé.
Yoann Gourcuff est très solide, la preuve. Il y a quelque chose que l’on
oublie avec Yoann Gourcuff : c’est un excellent footballeur mais c’est
un très gros moteur avec beaucoup de puissance. »
PHILIPPE MONTANIER :
À la question : Yoann Gourcuff peut-il devenir votre capitaine ?
« On ne choisit pas d’être leader. Dans une équipe, il y a des leaders
techniques, des leaders de vestiaire qui ne jouent pas toujours. Ce
n’est pas une volonté, c’est naturel. Yoann peut avoir un profil de
capitaine car il a des valeurs fortes comme Romain Danzé, Sylvain Armand
ou Gelson Fernandes peuvent en avoir. Il faut l’exemplarité et la
reconnaissance de ses partenaires.
Je me réjouis déjà de pouvoir récupérer Yoann Gourcuff avec toutes ses
capacités et du retour de Paul-Georges Ntep. On a déjà la 5ème attaque…
Ce ne sera que du positif. »