Quatorzième
après onze journées, à quinze longueurs du podium à mi-saison, Lyon a
réussi le tour de force de redevenir un candidat sérieux à la Ligue des
champions. Du changement tactique de Garde au retour en forme de
Gourcuff, voici les dessous du redressement des Gones.
6 octobre : l'OL coule à Montpellier
L'humiliation (5-1) subie au stade de la Mosson à l'occasion de la 9e journée de Ligue 1 est l'instant où Lyon a "peut-être touché le fond", dixit Rémi Garde. Après cette déroute, Jean-Michel Aulas reconnaissait "la crise" et expliquait que le club allait comme toujours "la gérer en interne et surtout trouver l'origine de l'épidémie de blessures."
Si la situation comptable (14ème) était encore pire deux journées plus
tard, c'est bien après ce naufrage dans l'Hérault que l'OL a commencé à
revenir à la surface.
24 octobre : Garde passe au losange
Ce n'est qu'à l'occasion du 17e match officiel de la saison de l'OL que Rémi Garde a décidé de disposer son équipe en 4-4-2, avec un milieu de terrain en losange, une tactique qu'il n'avait utilisé qu'à une seule reprise depuis sa prise de fonction, deux ans et demi plus tôt.
Ce soir-là, la poussive victoire (1-0) acquise devant Rijeka n'avait pas convaincu grand monde. En revanche, la courte défaite à Monaco (2-1) puis le probant succès devant Guingamp (2-0) obtenu les jours suivants ont prouvé que Lyon était bien mieux organisé dans ce schéma. Car c'est en premier lieu pour solutionner ses problèmes défensifs que Rémi Garde a changé son fusil d'épaule. Avec un pur récupérateur (Gonalons) et deux relayeurs (à l'époque Fofana et Malbranque) dans l'entrejeu, l'OL s'est rassuré. Ce qui a eu pour conséquence de lui permettre de se libérer offensivement, notamment parce que ce schéma a libéré tout le couloir gauche à Bedimo et a permis à la paire Lacazette-Gomis d'étaler son évidente complémentarité dans l'axe.
Dans le vestiaire, cette "révolution" du coach est passée comme une lettre à la poste, le losange offrant à la totalité des cadres la possibilité d'évoluer à leur poste de prédilection : Gonalons seul en sentinelle, Grenier puis Gourcuff en meneur de jeu, Lacazette et Gomis à deux en pointe…
Novembre: l'infirmerie enfin vide… "A un moment donné, on pouvait quasiment faire une équipe avec tous nos blessés", rappelait encore vendredi Henri Bedimo. Au plus fort de la crise, quand l'OL n'était que 14e après douze journées, et alors que Jean-Michel Aulas et Rémi Garde ne cessaient de mettre en avant la liste des absents pour tenter d'expliquer les résultats catastrophiques, tout l'Olympique Lyonnais s'est également remis en question.
Pointé du doigt pour une préparation estivale particulièrement poussée, le préparateur physique Robert Duverne a rappelé que l'objectif initial était de passer les barrages qualificatifs pour la Ligue des Champions. Cette mission ratée, l'OL a subi un contrecoup tant psychologique que physique. Si le temps s'est surtout chargé de réparer les bobos à la tête, le staff médical s'est réuni à maintes reprises pour remédier aux rechutes qui ont pourri le début de l'automne lyonnais. Parmi les remèdes, deux solutions marquantes :
Quand l'OL est au complet, son onze type est aujourd'hui une évidence pour tout le monde, ce qui n'était pas du tout le cas durant la première partie de saison : vingt-neuf équipes différentes ont été utilisées durant les trente premiers matches officiels. Alors qu'il lui est souvent reproché d'avoir du mal à trancher dans le vif, Rémi Garde s'y est mis en écartant Rémy Vercoutre et en clouant sur le banc Steed Malbranque – qu'il a longtemps protégé – au profit d'Anthony Lopes et de Gueïda Fofana. Le coach a également dû convaincre Clément Grenier de la nécessité de reculer au poste de milieu relayeur afin de laisser le rôle de meneur de jeu à Yoann Gourcuff. Un choix pas si évident : les précédentes fois où les deux techniciens avaient été associés, Gourcuff avait dû s'exiler à gaucher et céder l'axe à son jeune partenaire. Mais Grenier s'est laissé convaincre sans forcer, notamment grâce à la qualité de sa relation technique et humaine avec l'ancien bordelais.
24 octobre : Garde passe au losange
Ce n'est qu'à l'occasion du 17e match officiel de la saison de l'OL que Rémi Garde a décidé de disposer son équipe en 4-4-2, avec un milieu de terrain en losange, une tactique qu'il n'avait utilisé qu'à une seule reprise depuis sa prise de fonction, deux ans et demi plus tôt.
Ce soir-là, la poussive victoire (1-0) acquise devant Rijeka n'avait pas convaincu grand monde. En revanche, la courte défaite à Monaco (2-1) puis le probant succès devant Guingamp (2-0) obtenu les jours suivants ont prouvé que Lyon était bien mieux organisé dans ce schéma. Car c'est en premier lieu pour solutionner ses problèmes défensifs que Rémi Garde a changé son fusil d'épaule. Avec un pur récupérateur (Gonalons) et deux relayeurs (à l'époque Fofana et Malbranque) dans l'entrejeu, l'OL s'est rassuré. Ce qui a eu pour conséquence de lui permettre de se libérer offensivement, notamment parce que ce schéma a libéré tout le couloir gauche à Bedimo et a permis à la paire Lacazette-Gomis d'étaler son évidente complémentarité dans l'axe.
Dans le vestiaire, cette "révolution" du coach est passée comme une lettre à la poste, le losange offrant à la totalité des cadres la possibilité d'évoluer à leur poste de prédilection : Gonalons seul en sentinelle, Grenier puis Gourcuff en meneur de jeu, Lacazette et Gomis à deux en pointe…
Novembre: l'infirmerie enfin vide… "A un moment donné, on pouvait quasiment faire une équipe avec tous nos blessés", rappelait encore vendredi Henri Bedimo. Au plus fort de la crise, quand l'OL n'était que 14e après douze journées, et alors que Jean-Michel Aulas et Rémi Garde ne cessaient de mettre en avant la liste des absents pour tenter d'expliquer les résultats catastrophiques, tout l'Olympique Lyonnais s'est également remis en question.
Pointé du doigt pour une préparation estivale particulièrement poussée, le préparateur physique Robert Duverne a rappelé que l'objectif initial était de passer les barrages qualificatifs pour la Ligue des Champions. Cette mission ratée, l'OL a subi un contrecoup tant psychologique que physique. Si le temps s'est surtout chargé de réparer les bobos à la tête, le staff médical s'est réuni à maintes reprises pour remédier aux rechutes qui ont pourri le début de l'automne lyonnais. Parmi les remèdes, deux solutions marquantes :
- La cryothérapie désormais quasi-systématique à l'OL au lendemain des matches. Une thérapie par le grand froid (une plongée à -140 degrés pendant trois minutes) que tous les joueurs ont même pratiqué quotidiennement pendant une semaine à l'entraînement début octobre.
- Un bilan ostéopathique, postural et biomécanique (analyse de la course) de chaque élément de l'effectif, suivi de la mise en place d'une stratégie thérapeutique et d'exercice physique visant à récupérer rapidement un maximum de joueur ainsi qu'à éviter les récidives. Si la récente rechute aux adducteurs de Yoann Gourcuff est venue rappeler que le remède miracle n'existe pas, l'OL semble pourtant bel et bien être parvenu à résoudre cette équation médicale.
Quand l'OL est au complet, son onze type est aujourd'hui une évidence pour tout le monde, ce qui n'était pas du tout le cas durant la première partie de saison : vingt-neuf équipes différentes ont été utilisées durant les trente premiers matches officiels. Alors qu'il lui est souvent reproché d'avoir du mal à trancher dans le vif, Rémi Garde s'y est mis en écartant Rémy Vercoutre et en clouant sur le banc Steed Malbranque – qu'il a longtemps protégé – au profit d'Anthony Lopes et de Gueïda Fofana. Le coach a également dû convaincre Clément Grenier de la nécessité de reculer au poste de milieu relayeur afin de laisser le rôle de meneur de jeu à Yoann Gourcuff. Un choix pas si évident : les précédentes fois où les deux techniciens avaient été associés, Gourcuff avait dû s'exiler à gaucher et céder l'axe à son jeune partenaire. Mais Grenier s'est laissé convaincre sans forcer, notamment grâce à la qualité de sa relation technique et humaine avec l'ancien bordelais.
Janvier : Gourcuff enfin à son meilleur niveau
Le losange? Son physique retrouvé? Sa complicité avec Grenier?
Son épanouissement dans sa vie personnelle? Avec lui, il est toujours
aussi difficile de percer le mystère. Est-il désormais enfin heureux à
Lyon? Rémi Garde est-il parvenu à trouver les bons mots pour le
relancer? Les causes ne sont pas identifiées mais le constat est
implacable : Yoann Gourcuff est redevenu un joueur de classe
internationale. Ce qui a inéluctablement fait un bien fou à l'OL.Comme
n'importe quelle équipe, Lyon dépend beaucoup de son supposé meilleur
joueur.
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