20 novembre 2005, le premier but de Gourcuff en L1 avec Rennes contre… Toulouse. Il le fête avec Didot, son grand pote. Photo AFP 20 novembre 2005, le premier but de Gourcuff en L1 avec Rennes contre… Toulouse. Il le fête avec Didot, son grand pote. Photo AFP
Le derby du Sud-Ouest ne leur évoque pas grand-chose. Eux, c'était plutôt les derbies de l'Ouest avec Rennes. Contre Nantes, ou Guingamp, ou Lorient, ou Brest, ou…
Étienne Didot et Yoann Gourcuff, Bretons exilés dans le Sud-Ouest depuis cet été, ont en commun d'avoir fait leurs gammes sur les bords de la Vilaine, au Stade rennais. Ils y sont devenus très potes, durant leurs trois saisons communes (2003-2006). Leurs carrières, rarement un long fleuve tranquille, se sont un peu enlisées, la saison dernière, après des débuts très prometteurs. Gourcuff cirait le banc du Milan AC, Didot, de trois ans plus âgé, celui de Rennes.
Venus se relancer dans le Sud-Ouest, les deux milieux axiaux vont raccourcir la Garonne, ce soir.
« Il est très costaud »
Ils vivent une véritable résurrection pour Didot, une explosion pour Gourcuff. Le Bordelais a cassé la baraque en équipe de France, depuis sa première titularisation contre la Serbie, début septembre : un but, magistral en Roumanie, et 4 passes décisives en 3 matches, le sosie de Kaka a mis la barre très haut.
Il a séduit la France du foot, il est entré dans une autre dimension : « Je ne suis pas surpris par son niveau de jeu, commente Étienne Didot. On connaissait sa facilité technique, mais il a été très, très costaud moralement. Parce qu'il est arrivé en équipe de France à un moment et dans une atmosphère très difficiles. Beaucoup de gens l'attendaient au tournant après avoir quitté Milan. Yoann a apporté la meilleure réponse possible ». Didot a appelé Gourcuff : « Avant la Roumanie, après je l'ai laissé tranquille. Mais on est toujours restés en contact depuis son départ de Rennes (en 2006) et je suis très content de ce qui lui arrive ». Le TFC va croiser ce soir la nouvelle star du football français. Enfin, s'il joue, parce que Laurent Blanc sait qu'il devra souffler.
Le même numéro
Étienne Didot n'a pas encore eu la chance de découvrir France A. Il a dû se contenter, pour le moment, de quelques pré-sélections. Mais le Paimpolais s'en est sans doute rapproché, après un début de saison de grande qualité. En 8 matches, il est devenu la plaque tournante du TFC, son organisateur, son dépositaire dans le jeu. Et à défaut de sélection, Didot a été récompensé en finissant 2e du Trophée du joueur du mois de septembre, derrière Gignac, devant Benzema : « ça fait plaisir, glisse-t-il, l'œil malicieux. C'est représentatif du début de saison du TFC, c'est une récompense pour tout le groupe ».
Deux joueurs en pleine forme, deux potes se croiseront, ce soir. Ce sera leur première opposition en match officiel. Ils jouent tous les deux au milieu, dans l'axe, dans la même zone, ils portent le n°8 : « Ca va être sympa, annonce Didot. Mais au-delà de Yoann, c'est Bordeaux qu'il faut contrôler. Il va falloir être costaud ».( la depêche)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire