un blog qui collectionne les articles et infos et donne des avis sur Yoann Gourcuff (né le 11/07/86)-------- Claude Cabannes (écrivain-journaliste) :J'aime le joueur Gourcuff. Il m'émeut par son élégance, son allure ,son port de tête ,on sent l'artiste en lui qui ne demande qu 'à s'exprimer .Il y a une certaine tristesse ,une retenue qui me touche .------------ bienvenue,willkommen,welcome--

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vendredi 18 juin 2010

Gourcuff : les "putschistes" ont eu sa peau

Yoann Gourcuff a été écarté de l’équipe de France qui affrontait hier soir le Mexique. Le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux n’avait certes pas jusqu’ici le rendement espéré. Mais son éviction pourrait relever d’autres considérations, qui n’ont rien à voir avec le domaine sportif. Alors que l’équipe de France est en passe de sortir du Mondial par la petite porte, plongée dans la guerre intestine qui ronge les Bleus.

Rien ne va plus chez les Bleus, battus hier soir par le Mexique 2-0 et quasiment éliminés du Mondial. Depuis la belle époque de 98, l’équipe se délite. Mise à part la parenthèse magique de 2006, due au retour des "vieux" (Zidane, Thuram, Makélélé), les performances sont ternes, décevantes, le jeu indigent. La faute au manque de talent ? Pas seulement. La réalité semble bien plus dérangeante. D’après de nombreuses fuites apparues dans la presse, l’équipe de France est en proie au communautarisme, à l’image de la société française toute entière. Le miracle "black-blanc-beur" n’aura, semble-t-il, duré qu’un temps, et nul ne sait plus comment redonner une âme commune à tous ces joueurs au maillot bleu. Aujourd’hui, c’est le meneur de jeu Yoann Gourcuff qui fait les frais de la discorde qui règne au sein du groupe France, un groupe sans cohésion, où le plaisir de jouer ensemble paraît avoir disparu. Le "Kaka français" est "out", sur le banc. Le "clan Ribéry" paraît bien avoir obtenu sa peau.
Tête de Turc ?
Tout n’était jusqu’ici que bruits et rumeurs : Yoann Gourcuff était, disait-on, mal-aimé au sein du groupe de Raymond Domenech. Dans un chat du 17 juin, Gérard Davet, l’envoyé spécial du Monde en Afrique du Sud, confirme les rumeurs : "Elles sont fondées sur la base de sensations visuelles, mais aussi de déclarations "off" faites par certains joueurs à des consultants dont ils sont proches. Il apparaît que Gourcuff fait l’objet d’un certain rejet de la part de quelques-uns de ses coéquipiers parce qu’il est poli, bien élevé, s’exprime calmement. Toutes choses qui ne sont pas forcément courantes dans le milieu du football. C’est d’ailleurs là son défaut : il n’est pas en mesure d’aller chercher l’autorité dont il aurait besoin."
Le journaliste sportif Pierre Ménès va dans le même sens, le 16 juin sur son blog, qui parle de "relations humaines catastrophiques" et insinue que Franck Ribéry n’est pas étranger à la disgrâce que connaît actuellement Gourcuff - trop parfait, trop "gendre idéal" pour certains de ses coéquipiers qui ont pris le pouvoir : ""Ils" ont donc eu la peau de Gourcuff sans qu’on sache vraiment qui désigne ce "ils". En tout cas, il n’y a pas de preuve pour le moment, même si on peut penser que Ribéry fait partie des "putschistes". Que le meneur bordelais soit sur le banc à cause de ses performances sur le terrain - qui ne sont guère convaincantes ces temps-ci -, OK. Mais monter une cabale pour le dégager de l’équipe (et ce genre de choses s’est déjà vu dans l’histoire) ça c’est un procédé qui me dérange. Qu’a fait Gourcuff au juste ? Qu’est-ce qu’ils lui reprochent ? C’est parce qu’il est trop poli ? Trop bien élevé ? Trop beau gosse ? Trop "blanc" pendant qu’on y est ?"
Cette dernière parole racialiste sera peut-être récupérée politiquement par certains maintenant que le fiasco des Bleus se confirme. Quant au reste de la déclaration, portant sur les origines sociales des joueurs, elle est corroborée par Gérard Davet dans le journal suisse Le Temps : "Fils de profs, belle gueule, discours pesé, Gourcuff a tout pour plaire à une certaine France du football, celle des matches de vétérans, les dimanches matin à Yvetot ou Montlouis, juste avant le gigot familial. Et déplaire à ses nombreux collègues issus des cités dites sensibles, où l’on n’aime guère les premiers de la classe."
Ecoutez aussi Pierre Ménès à la fin de cette vidéo qui évoque les griefs que le clan Ribéry fait à Gourcuff : "Ce qu’on lui reproche, c’est d’être beau gosse, d’être bien élevé, de ne pas faire "ouaich ouaich, bonjour, ouaich, tu vas bien" [Ménès joint le geste à la parole]... Il dénote par rapport aux autres. Il est mieux élevé que les autres". Ecoutez aussi Ménès sur RTL, qui défend encore Gourcuff.

Le capitaine Patrice Evra reconnaît lui-même, dans L’Equipe, que l’ancien Milanais ne parvient pas à s’intégrer au collectif des Bleus : "Yo, je ne l’entends pas. Pour parler de Gourcuff, il faut parler à Toulalan" (propos rapportés dans L’Express). Jérémy Toulalan est, en effet, l’un des rares amis en Bleus du Breton, avec le gardien Hugo Lloris.
A en croire tous ces témoignages, Gourcuff serait comme l’intello brimé dans une classe de cancres. "Quand Gourcuff parle, c’est surtout football, avec une obsession pour la tactique. Cette capacité d’analyse du jeu est particulièrement agaçante pour certains de ses coéquipiers", écrit Clément Daniez dans L’Express. Dans son édito en Une de L’Equipe de ce jeudi, Fabrice Jouhaud ne dit pas autre chose, qui affirme que Franck Ribéry "se comporte avec Gourcuff comme un caïd de cour de collège" (à lire dans L’Express).

Les Villepin et Sarkozy du football français

Communautarisme : la solidarité impossible
Mais le problème en équipe de France ne se réduit pas (ce serait trop simple) à la seule incompatibilité d’humeur entre le "gentil" Gourcuff et le "méchant" Ribéry, entre le fils de prof bien élevé et l’enfant agité des cités. Le groupe tout entier serait scindé en véritables clans, sur des bases sociales ; c’est ce que prétend Gérard Davet dans Le Monde : "Il semble bien qu’il y ait d’un côté les provinciaux, type Lloris, Toulalan, Gourcuff, mais aussi Govou. Puis les gens issus des quartiers dits sensibles, type Ribéry, Anelka et autres. Et enfin les électrons libres comme Malouda, et les anciens, comme Henry ou Squillaci."
Mais dans Le Temps, le même journaliste va plus loin, et parle de problèmes d’ordre ethnique ou culturel : "Il y a des clans, en équipe de France, les Noirs d’origine antillaise, les Noirs d’origine africaine, les Blancs, les musulmans, ceux qui jouent à l’étranger, ceux qui sont restés en France, et on en passe. Le monde du football épouse les contours de la société française, et Gourcuff en est aujourd’hui la victime, trop isolé pour prétendre s’imposer en douceur." C’est pourquoi, selon lui, Domenech, pragmatique, a décidé de sacrifier Gourcuff.
Sidney Govou reconnaît d’ailleurs, dans une interview accordée hier à L’Equipe, l’existence au sein des Bleus d’un certain communautarisme, fondé sur la couleur de peau. A la question de Vincent Duluc, « Est-ce que les différentes cultures forment des clans en équipe de France ? », l’ancien attaquant de Lyon a répondu : « Dans la vie de tous les jours, on cherche des affinités, alors en équipe de France aussi. Et quand on cherche des affinités, la couleur, c’est la première chose qui vient à l’esprit » (propos rapportés par Novopress).
Domenech avait anticipé ce type de problème avant la Coupe du Monde, et sa sélection s’en était ressentie, avec les mises à l’écart des "beurs" de l’équipe, qui comptent pourtant parmi les plus grands espoirs du foot français : Karim Benzema, Samir Nasri et Hatem Ben Arfa. Ecoutons à ce propos Pierre Ménès : "Domenech pensait s’être prémuni contre ce genre de problème en ne sélectionnant pas Nasri, Benzema et Ben Arfa. Visiblement, les "égos" surdimensionnés étaient plus nombreux que prévu..." Même commentaire de Gérard Davet dans Le Monde : "Si Domenech a écarté Nasri ou Benzema, ce n’est pas un hasard."
Avant même l’annonce de la sélection de Domenech, le 30 avril 2010, Erik Bielderman, journaliste à L’Equipe, avait expliqué : "Certains joueurs nuisent à la vie du groupe, à l’équilibre sportif, de par leur volonté de ne pas jouer les uns avec les autres (...) On n’est pas là pour savoir si on veut jouer avec Gourcuff quand on est Benzema, Anelka ou Ribéry parce qu’on ne s’entend pas en dehors du terrain, car on n’a pas les mêmes éléments culturels, les mêmes éléments sociologiques, pas les mêmes éléments affectifs". Bielderman appelait alors Raymond Domenech à la fermeté, en ne sélectionnant pas pour la Coupe du monde les joueurs qui refusaient de jouer avec Gourcuff.
Alors pourquoi la diversité de l’équipe de 1998 et 2000 n’avait-elle pas constitué un handicap, mais bien plutôt une force ? Darvet encore : "Simplement, si l’on remonte à 1998 et 2000, les deux grandes années des Bleus, il y avait un patron, Didier Deschamps, et toute personne qui ne se battait pas pour le collectif était éjectée de l’équipe. C’était autoritaire mais efficace, et c’est toute l’équipe de 1998 qui a fini par constituer un clan." Tel était donc le secret : l’autorité d’un patron, qui mettait au pas les égos, et ne laissait pas éclore les dissensions, de quelque ordre qu’elles furent. De patron, il n’y en a point aujourd’hui. Patrick Vieira aurait pu l’être, mais Domenech a choisi de laisser à la maison l’homme aux 107 sélections.

Honneur au champion
Mardi prochain, l’équipe de France sortira de la Coupe du Monde et Raymond Domenech quittera ses fonctions. En effet, pour se qualifier - accrochez-vous -, la France doit espérer que l’Uruguay et le Mexique ne fassent pas match nul, et en cas de victoire de l’une de ces équipes, elle doit, si elle bat l’Afrique du Sud (ce qui la placerait à égalité de points avec le perdant de Mexique-Uruguay), finir avec une meilleure différence de buts, ce qui signifie, dans l’hypothèse où Mexicains et Uruguayens se quitteraient avec un seul but d’écart (une large victoire de l’une des deux équipes paraissant très improbable), que la France devrait battre l’Afrique du Sud (qui voudra sauver l’honneur devant son public) avec 3 ou 4 buts d’écart. Compliqué, et même inimaginable, pour une équipe qui ne se procure aucune occasion de but, et qui n’a pas inscrit un but depuis quatre matchs. Bref, la France sera éliminée mardi prochain et Laurent Blanc prendra la succession de Raymond Domenech. Certains attendent du champion du monde 98 une renaissance des Bleus. Voeu pieux. Car, les dissensions entre clans ne pourront cesser, à moins d’effectuer une purge drastique qui viderait l’équipe de la plupart de ses talents, et l’affaiblirait encore plus.
Et puis, tout bêtement, il faut se rendre à l’évidence : la France ne possède plus les joueurs qui pouvaient lui permettre d’atteindre les sommets ; aucun joueur de l’équipe actuelle ne pourrait figurer dans celle qui a remporté le Championnat du Monde en 1998 ou le Championnat d’Europe en 2000. Pas un. Aucun joueur français actuel n’est un Ballon d’or en puissance, aucun ne peut même figurer dans le Top 10 ou Top 20 de ce prestigieux classement. Thierry Henry était le dernier très grand joueur français (7 fois de suite dans le Top 10 du Ballon d’or) et sa carrière se termine (son possible transfert de Barcelone à New York en est le signe manifeste). Le match des Bleus face à l’Afrique du Sud pourrait donc être son tout dernier sous les couleurs qui l’ont vu battre le record de buts de Michel Platini (51). Souhaitons que Raymond Domenech, abattu comme jamais hier soir, retrouvera ses esprits et permettra à son ancien capitaine de sortir de la scène internationale par la grande porte, c’est-à-dire en jouant, à la place de l’énigmatique et fantomatique Anelka. La France risque d’attendre longtemps avant de retrouver un joueur de cette trempe, qui reste, aujourd’hui encore, le mieux placé dans le coeur des Français, devant... Ribéry et Gourcuff. (agoravox)

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