Face à un Schalke 04 en petite forme, l'OL, bien aidé par l'exclusion d'un Allemand en première période, a délivré un match sérieux et a engrangé une précieuse victoire qui sort le club de la grisaille.
En direct du stade de Gerland- L'Olympique lyonnais démarre sa onzième saison consécutive en Ligue des Champions, une performance rare au niveau européen. Depuis la création de l'épreuve, seuls Manchester United, le Real Madrid et Arsenal ont fait mieux.
- Si Hartock, Cissokho, Ederson et Delgado étaient blessés, Cris, encore convalescent, était lui suspendu. Belfodil et les prometteurs Lacazette et Grenier n'étaient eux pas convoqués pour cette rencontre.
- De retour de blessure, Michel Bastos s'est découvert cet été un concurrent dans le couloir gauche en la personne de Jérémy Pied : « Je ne le connaissais pas, indiquait mardi le Brésilien dans Le Progrès, mais il m'a impressionné sur le plan technique lors de notre stage en Angleterre cet été. Il est jeune, mais il a toutes les qualités pour nous aider, on l'a vu samedi. Il sera un très bon joueur pour l'OL. »
- L'espion de Laurent Blanc lors de ce match se nommait Jean-Louis Gasset, présent dans une tribune. Un peu plus haut, l'ancien préparateur physique des Bleus et entraîneur adjoint d'Arles-Avignon, Robert Duverne, était lui l'invité d'une station de radio.
- Une importante colonie allemande est venue de Gelsenkirchen pour investir la tribune réservée aux visiteurs.
Les but
21eme minute (1-0)
Au moment où Gerland célèbre le but de Govou au Camp Nou pour le Panathinaïkos, Bastos profite d'une énorme erreur de Moritz qui remet de la tête à son gardien, mais la passe est trop molle et Bastos vient lober Neuer avant de tacler le ballon au fond bien aidé par Benedikt Höwedes.
Les moments forts
11eme minute
Erreur de Kolodziejczak dans sa surface qui perd le ballon bêtement au profit de Farfan qui frappe fort, mais Lloris sauve d'une manchette dans sa lucarne gauche. Sur le corner, le même Farfan, oublié aux six mètres ne cadre pas sa tête...
33eme minute
Suite à un renvoi défensif, Moritz de vingt mètres place une superbe frappe croisée du droit que Lloris sauve d'une belle détente sur sa droite au pied d'un de ses poteaux.
41eme minute
Superbe enchaînement de Gourcuff côté gauche de la surface : après avoir éliminé Deac il place une bonne frappe du gauche juste au-dessus du cadre.
54eme minute
Bonne frappe cadrée de Bastos de la gauche au sol. Neuer écarte en corner.
67eme minute
Superbe accélération côté droit de Briand qui prend de vitesse la défense et attend Pjanic qu'il sert bien dans l'axe. Le Bosnien frappe juste à côté du but de Neuer.
78eme minute
Bon coup-franc tendu de Pjanic effleuré dans les six mètres par Toulalan, mais Neuer écarte. Sur l'action suivante, Gourcuff trouve au second poteau Lisandro dans la surface qui frappe sur Neuer.
Le tournant du match
38eme minute
Exclusion directe de Höwedes pour un pied en l'air qui touche l'épaule droite de Briand. Les Allemands sont privés de leur meilleur défenseur du début de match et finissent à dix. Ce n'était pas violent, mais après la finale de la Coupe du Monde et les largesses de M.Webb, les arbitres ne rigolent plus avec les gestes de karatékas. A onze contre dix, Lyon a su faire tourner le ballon comme il le fallait pour garder l'avantage au score.
Jeu, joueurs et arbitre
Le jeu
Lyon peut dire merci Hugo Lloris. Sans une énorme parade sur une frappe de Farfan, l'OL serait-il en train de fêter ce succès ? Car après un début de match difficile surtout derrière, Lyon, bien organisé avec une équipe très offensive où Pjanic est préféré à Makoun, va réussir à faire la différence sur une grosse erreur défensive allemande. Un but de Bastos, suivi vingt minutes plus tard d'une exclusion sévère mais justifiée de Höwedes, voilà de quoi donner du baume aux cœurs de Lyonnais un peu retrouvés. Sans être géniaux, les Gones renouent avec le succès et se placent en bonne position dans ce groupe, évitant de plonger dans une crise. Alors, oui, il faudra encore du travail pour que l'OL trouve sa bonne carburation, mais mardi, à onze contre onze comme à onze contre dix, la bande à Gourcuff a offert quelques promesses à Gerland.
Les Lyonnais
Le joueur du match
LLORIS : Une énorme parade sur une frappe de Farfan pour s'échauffer et rassurer Gerland. Une autre sur une frappe de Moritz (33eme) et il a su sortir de sa ligne pour faire le ménage quand il l'a fallu, dans sa surface comme en dehors. Tout simplement énorme.
Les autres joueurs
REVEILLERE : Encore un match des plus corrects, avec de la disponibilité et une grosse sécurité défensive.
DIAKHATE : Juste avant le coup d'envoi, il a rappelé les bases à Lovren pour une entente maximale. Souvent au marquage de Huntelaar, le Néerlandais lui a posé des problèmes.
LOVREN : Un placement hésitant et une relance hésitante, il ne convainc pas vraiment à ce niveau. Doit hausser son niveau de jeu.
KOLODZIEJCZAK : Un début de match difficile face à Farfan pour le latéral gauche et des erreurs dans ses choix techniques. Averti avant la pause pour un tacle en retard sur Farfan.
TOULALAN : Utile et bien placé devant la défense, il a soulagé son arrière-garde et a veillé à remonter proprement le ballon à Gourcuff.
PJANIC (6): Préféré à Makoun, il a été peu en vue, en grosse partie parce que Gourcuff prend un maximum de ballons. Utile et dangereux sur frappe arrêtée.
GOURCUFF (7) : Il a beaucoup décroché pour offrir des possibilités à ses partenaires, même s'il n'a pas été trop dangereux offensivement car il était surtout à l'avant-dernière passe. Le nouveau chouchou de Gerland a réalisé une bonne prestation, profitant en seconde période d'un marquage plus lâche. Remplacé en fin de match par MAKOUN curieusement sifflé à son entrée en jeu par une partie du public.
BRIAND : Il a provoqué l'exclusion de Höwedes et a tenté de déborder côté droit. Il a passé une partie de la seconde période à gauche mais c'est à droite, après avoir offert un caviar à Pjanic, qu'il rate un contrôle important sur un service en or de Pied (88eme). .
BASTOS : Il a lancé le match lyonnais grâce à un but plein d'opportunisme et de finesse. Dangereux en seconde période également quand il a joué à droite. Pas exceptionnel, mais décisif. Averti pour une légère contestation (31eme), il est remplacé par PIED à vingt minutes de la fin.
LISANDRO : Il monte en régime quand les notes de l'hymne de la Ligue des Champions résonnent. Actif, combatif, à défaut d'être dangereux. Il aurait pu marquer à la 62eme minute sur un excellent ballon de Pjanic si l'arbitre et ses assistants n'avaient pas sifflé un hors-jeu imaginaire.
Olivier de los bueis (365 sport)
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