un blog qui collectionne les articles et infos et donne des avis sur Yoann Gourcuff (né le 11/07/86)-------- Claude Cabannes (écrivain-journaliste) :J'aime le joueur Gourcuff. Il m'émeut par son élégance, son allure ,son port de tête ,on sent l'artiste en lui qui ne demande qu 'à s'exprimer .Il y a une certaine tristesse ,une retenue qui me touche .------------ bienvenue,willkommen,welcome--
Coucou, à tous mes visiteurs
Ici,on parle deYoann ,du club où il joue ,de foot,de L'OL ,de L' EDF, (et pour les autres , si vous le voulez ,on peut en parler dans les commentaires )et bien sûr dans le respect des uns et des autres .
A LIRE: Si vous voulez que vos commentaires soient publiés : Pas de commentaires sur" la vie très privée" de Yoann ,ni sur des publications qui l'évoquerait sur des suppositions ,des extrapolations ou pour autre chose que le versant sportif hormis les actions en faveur d'associations ou si les infos viennent de lui par le biais d'ITW(,girondins tv,oltv ,c+,..etc ,reportages médias ou public pour des actions diverses et variées ). Pas d'insultes ,ni de grossièretés ,ni d'allusions réprimées par la loi (raciste ,homophobes ...) SVP
Les photos ne sont pas ma propriété et dans la mesure du possible ,j'essaie de mettre le nom du photographe ou de l'agence il y a : Mrs Mouillaud ,Guiochon ,O et L ,Afp, Iconsport ,Maxxx ,OlGirzgones . ,Facebook ....Getty image .....et d'autres J'aime le foot depuis longtemps,et je suis très heureuse d'échanger et de partager avec vous . COCO
ps : un PSEUDO ou une INITIALE signant les com's me semble souhaitable ,c'est un minimum et cela facilite les échanges ! MERCI Des libellés sont en bas de page pour faciliter des recherches ,un clic sur un mot et les articles concernés s'affichent
Au lendemain de la reprise, les
Rouge et Noir ont profité des installations de l’Urban Soccer de
Vern-sur-Seiche pour s’initier au badminton, travailler la technique
individuelle à travers les ateliers tennis-ballon et effectuer un test
de vitesse. Bonne humeur garantie !
Ça n’est plus une surprise pour personne, l’hiver
est bel et bien installé sur les bords de la Vilaine. Le thermomètre
affiche -4°C ce vendredi matin, les pare-brises sont glacés, les
terrains sont gelés… bref ça n’est pas un temps à mettre un ballon de
foot dehors. Alors Christian Gourcuff et son staff ont décidé de
joindre l'utile à l'agréable en emmenant leurs joueurs à l'Urban Soccer
de Vern-sur-Seiche. Au sec et à l'abri du vent, les Rouge et Noir, en
binôme, ont débuté la séance par du badminton. Une première pour
l'attaquant brésilien, Pedro Henrique. « Au Brésil, le sport de
raquette c'est le tennis. Le badminton est considéré comme « un sport de
riche » au Brésil car ça n'hésite des installations importantes. » Les Rennais ont ensuite multiplié les matchs de tennis-ballon avant de terminer la séance par un test de vivacité !
Une séance ludique au programme à base de badminton et tennis-ballon à découvrir en images.
Avant de réveillonner, les Rouge et Noir participeront demain matin à leur dernière séance de la semaine à 10h30.
Jeudi : En
images, la reprise du groupe de Christian Gourcuff. Après une courte
trêve d'une semaine, les Rouge et Noir étaient de retour à la
Piverdière.
La journée a débuté par un footing sous la
houlette de Grégory Gaillard. La séance du matin s'est ensuite
poursuivie en salle toujours sous la conduite du préparateur physique.
La deuxième séance du jour s'est, quant à elle, déroulée sur le terrain.
Au programme : échauffement groupé, ateliers de jongleries, de prises
d'appuis et conservation du ballon sur terrain réduit à 8 contre 8.
Rien de plus à dire ... Il a tout dit ..... J'ai trouvé un Gourcuff très engagé sur le plan physique ,un superbe corner qui permet à Ntep un beau but de la tête ,actif aussi en d"fense lors des temps forts lillois ,des gestes technique qui montre que ses appuis devaient être bons ...
Match nul logique pour les rennais. La fatigue est là. Bilan correct à mi-saison. Je vois du grand Y.Gourcuff pour la suite.
@TVR35
Rennes / Yoann Gourcuff : « On veut finir l’action trop vite »
Yoann Gourcuff s’est montré frustré après le
match nul concédé par Rennes sur le terrain du LOSC (1-1) mercredi soir.
Les Rouge et Noir n’ont encore pas tenu la distance en encaissant un
but en fin de match.
Par notre envoyé spécial à Lille Thomas MICO Ce soir encore, vous avez souffert après avoir mené au score…
Yoann
Gourcuff : On avait fait le plus dur en ouvrant le score, Benoit
(Costil, NDLR) a arrêté un penalty. On a essayé d’être solide. On a
beaucoup subi en deuxième période, mais on s’est accroché. C’est un peu
rageant de prendre ce but largement évitable en toute fin de match. Les 3
points nous auraient fait du bien mais on va se contenter d’un seul. Pourquoi Rennes n’y arrive pas à l’extérieur ?
Y.G.
: On manque de régularité et de constance dans nos matchs. Mais je
pense que malgré tout, dans le jeu, il y a une réelle progression par
rapport à la saison passée, même si tout n’est pas parfait. On est
capables de produire des séquences de jeu intéressantes, et parfois on
perd le ballon dans des zones très dangereuses. On manque de
discernement, en voulant finir l’action trop vite alors qu’on pourrait
faire courir l’adversaire dans son camp. Cela débouche sur des matchs un
peu débridés comme celui-ci, où l’on peut mettre le deuxième et où l’on
sent qu’à chaque perte de balle, ça peut aller vite. En face, ils
étaient dangereux, avec de bons techniciens, chaque perte de balle était
difficile à gérer puisqu’ils partaient en contre et trouvaient
facilement des espaces. On peut s’améliorer.
OL -Angers : 2-0 But de Lacazette et Fékir Le groupe de l’OL : Lopes-
Diakhaby, Jallet, Morel, Rybus, Yanga-Mbiwa - Gonalons, Tousart - Fekir, Ghezzal, Lacazette,
Valbuena. Pas vu le match .... hélas en même temps que Rennes ..
Ce soir l'OL va se mesurer à Monaco ,équipe qui gagne ! match sur C+ Belle victoire de l'OL face à Monaco ",'équipe qui "marche " bien cette saison ,victoire sans contestation possible ,expusion de Mendy totalement justifiée . But de Valbuena ,qui les enchaine et qui est redevenu ce joueur qui se bat ,bravo à lui . Ghezzal a ouvert le score et Alex a planté la dernière banderille . J'ai vu le match dans de mauvaises conditions ,nombreuses coupures d'images ,c'est donc difficile de porter un jugement d'ensemble . J'ai lu que le président de Monaco trouve que Lyon est favorisé car joue souvent à 11 contre 10 ... j'ai vu les images du coup de Mendy sur Tolisso .. ,il n'y a pas d'excuses ,c'est rouge ! L'arbitre n'a fait qu'appliqué la régle .
La compo lyonnaise : Lopes – Rafael, Yanga-Mbiwa, Diakhaby, Morel – Gonalons (cap), Tousart – Ghezzal, Tolisso, Valbuena – Lacazette. Gonalons blessé à l'échauffement est remplacé par Fékir et Alex sera capitaine .
Non-retenus: Grenier, A. Kalulu, Kemen, Mammana, Mateta, Nkoulou, Perrin.
Rennes a été battu par Bastia 1-2 ,but de Sio Des rennais sans saveur même après l'ouverture du score bastiaise ,pas de réaction , pas de révolte ... décevant ,il a fallu attendre les 20 dernières mns pour voir enfin le jeu rennais ,un réveil bien trop tardif ,les bastias ayant choisi de mettre tout en défense ,logique pour une équipe qui avait besoin de points .. Les rennais se sont rendus la tâche difficile ,.J'avoue que c'est assez difficile de comprendre pourquoi cette équipe se "grippe" si facilement et qu'elle n'arrive pas à s'appuyer sur le jeu pratiquement contre Sainté et L'OL Yoann a tiré les corners ,servi quelques beaux ballons ,hélas mal exploité ,belle conservation de balle également ,bien sûr ,on ne peut pas dire qu'il a brillé mais j'ai trouvé qu'il a fait ce qu'il pouvait au milieu d'une équipe qui avait les rouages grippés ! En fin de match ,positionné en relayeur ... Image sympa à la fin du match de Yoann et G.Danic assis sur la pelouse et en pleine discussion ..
Yoann Gourcuff a parfois été secoué dans les duels par Maxime Gonalons et les Lyonnais, ce dimanche. - JEFF PACHOUD / AFPSon retour à Lyon était l’une des grandes curiosités d’OL-Rennes, ce dimanche. Plutôt intéressant malgré la défaite (1-0),
surtout en première mi-temps, Yoann Gourcuff a reçu un accueil très
frileux au Parc OL. Sifflé lors de la présentation des équipes puis
insulté par le virage nord lyonnais, le milieu de terrain breton a aussi
été chambré, après avoir glissé en frappant un corner (44e).
Il y avait surtout un petit parfum de contentieux dans l’air
avec certains de ses anciens coéquipiers, et notamment Maxime Gonalons.
Dès le premier quart d’heure de jeu, une faute de Mapou Yanga-Mbiwa
sur l’ex-Lyonnais (de 2010 à 2015) a déclenché une petite explication
entre les deux joueurs. « J’ai trouvé que les Lyonnais étaient très
intéressés par ses chevilles, malheureusement », a même estimé
Paul-Georges Ntep après la rencontre.
« Tant que les arbitres seront d’une telle naïveté… »
« Mais Yoann
a su faire abstraction de ça comme toujours, a poursuivi l’ailier
rennais. C’est quelqu’un de très fort mentalement. Il a su se concentrer
sur son foot et essayer d’aiguiller notre jeu. Au fil des matchs, il
monte en puissance. » Son père et entraîneur Christian partageait sans
le citer directement cette analyse, puisqu’il s’est fendu d’une sortie
médiatique assez surprenante.
« Que les Lyonnais terminent à onze, ce n’est pas tout à
fait normal car la répétition des fautes est aussi grave qu’une grosse
faute qui valait l’exclusion. Tant que les arbitres seront d’une telle
naïveté, je ne veux pas dire complices, il sera difficile que le
football avance », a ainsi balancé Christian Gourcuff après la frustrante défaite rennaise.
XI Olympique Lyonnais : Lopes - Morel, Diakhaby, Yanga-Mbiwa, Rafael - Tolisso, Gonalons - Valbuena, Fekir, Ghezzal - Lacazette
Victoire de l'OL1-0 ,contre le cours du jeu qui a été dominé par les Rennais ,les maladresses devant le but et l'excellent Antho Lopes n'ont pas permis à Rennes de concrétiser des intentions dans la lignée du match contre Sainté .. dommage Yoann a fait un bon match ,moins présent sur la 2ème partie de la 2ème mi-temps .. Rennes étant réduit à 10 suite à une faute indiscutable de Bensaïni sur Lacazette , Yoann s'est mis au service de l'équipe au côté d'André ,Ntep étant passé en pointe .
TOP 3 Seul
Lyonnais à avoir brillé sur l’ensemble de la rencontre : Anthony
LOPES.(8) Sollicité à plusieurs reprises et malgré une certaine
passivité de sa défense, le gardien lyonnais a toujours été solide
gardant ainsi sa cage inviolée. Un match impeccable avec des arrêts décisifs. Ses coéquipiers peuvent le remercier.
Il
continue sa montée en puissance ! Adrien HUNOU a une nouvelle fois été
très intéressant. Très remuant, il a manqué d’ouvrir le score en
première période, mais il a été surpris par la passivité de Yanga-Mbiwa
et n’a pas assez suivi l’action. En seconde période, il s’est illustré
par son jeu de tête et par ce centre millimétré délivré pour Ntep qui a
malheureusement manqué de réussite derrière.
Un peu
moins actif en seconde période, Yohann GOURCUFF (6)n’a cependant pas
ménagé ses efforts dans le dos de Giovianni Sio, surtout en première
mi-temps. Toujours en mouvement, l’ancien Lyonnais a permis à son équipe
de se mettre dans de bonnes dispositions mettant sous pression la
défense centrale lyonnaise, souvent en retard. (sport 365 )
via
le site de LCI : (.......);;Dans ce même thème des ironies du Destin et des
trajectoires croisées, notons, en parallèle, la prestation de grande
classe de Yoann Gourcuff. Oui, ce Yoann Gourcuff sur lequel le club
lyonnais avant placé tant d’espoirs (et
d’argent). Un Yoann Gourcuff sifflé et hué par le Parc OL sur chacune de
ses gracieuses prises de balle. Un Yoann Gourcuff auquel les Bad Gones
consacrèrent des chants d’insultes ("Yoann Gourcuff est une salope") ce
dimanche. Faire son meilleur match à Lyon, en jouant contre Lyon, fut sa
réponse mutique et cinglante. Lui gardera sans doute en bouche le goût
amer du seul résultat. Mais il ne faut pas s’y tromper. Et Rachid
Ghezzal ne s’y trompa pas au sortir du match : "On a clairement fait un
match de merde! On est frustrés de gagner de cette manière."
AVANT-MATCH Conf' lyonnaise (extrait via foot 01)
Il s’agira forcément d’un match particulier pour le milieu de
terrain, qui ne garde pas que de bons souvenirs de son passage chez les
Gones. Du coup, les coéquipiers de Corentin Tolisso s’attendent à
affronter un Gourcuff revanchard et donc très dangereux. « Je pense qu’il sera surmotivé. Mais nous aussi on le sera.
Yoann est un très bon joueur, même s’il a eu des années compliquées ici.
Il a fait des gros matchs, a rappelé le milieu de l’OL, sixième de Ligue 1 à deux longueurs de son prochain adversaire. Ça
va être un match compliqué face à Rennes. C’est une bonne équipe, qui
est devant nous au classement. Il faudra répondre présent physiquement
surtout. » De son côté, Bruno Genesio regrette que Lyon n’ait pas retrouvé le meilleur Yoann Gourcuff. « Fiasco
c’est un bien grand mot. On l’a côtoyé cinq ans. On a un sentiment
d’inachevé parce qu’on n’a pas réussi à l’emmener au niveau où il aurait
dû être, a reconnu l’entraîneur lyonnais. C’est un des joueurs
qui a le plus de talent en France. (...) Pour moi c’est un sentiment
d’échec, d’inachevé. On n’a pas réussi dans ce qu’on devait faire. » Espérons pour Genesio que l’OL ne s’en mordra pas les doigts ce week-end...
Gourcuff face à son passé
Publié le
L'international
français était la star annoncée de l'OL en 2010. Il revient pour la
première fois à Lyon, avec Rennes, sur les traces d'une histoire qu'il a
vécue de manière douloureuse.
Hervé Penot
Et si tout n'avait
été qu'un long malentendu, une histoire née sur des faux-semblants ? Et
si son arrivée à Lyon, en 2010, avait été le symbole d'un décalage
profond entre ce qu'il était et ce qu'il représentait ? Voulait-il
seulement enfiler le maillot de l'OL alors qu'il sortait d'une Coupe du
monde en Afrique du Sud douloureuse et qu'il se voyait prolonger
l'aventure bordelaise pour se retaper ? Les enjeux financiers (pour
Bordeaux, 22 millions d'euros ; pour lui, une moyenne de 500 000 euros
brut mensuels finalement perçue pendant cinq ans) ont modifié le chemin
idéal tracé dans son imaginaire.
Il faut remonter le
temps, comprendre ce que figurait le nom de Yoann Gourcuff, trente ans
aujourd'hui, à cette époque : la nouvelle star française, le play-boy,
la tête bien faite, sorte d'incarnation de l'anti-Knysna dans une France
en quête de modèles. Sa présentation en grande pompe, version FC
Barcelone ou Real Madrid, devant vingt mille spectateurs, a marqué un
premier tournant dans cette relation bientôt déchirée.
Cette mise en scène
l'a gêné : il s'imaginait en footballeur, pas en icône, dépassé par ce
cérémonial rare. L'ombre et la lumière : cruel dilemme pour cet amoureux
du jeu qui ne pouvait comprendre que son salaire, son aura,
entraînaient certaines contraintes. Ne devait-il pourtant pas accepter
cette part de médiatisation, de critiques inhérentes à son statut ?
«Quand on est con, c'est plus
facile», son père
Il n'a jamais admis
les attaques récurrentes sur la véracité de ses blessures ou sur sa
vulnérabilité mentale, comme Christian, son père, qui a soutenu son
fiston dans ces heures sombres où Lyon mettait en cause ses sensations
physiques. Après une première année plus tranquille, il a glissé pendant
les saisons suivantes, n'a jamais pu relever la tête, se coupant petit à
petit du vestiaire et se réfugiant près de ses proches, près de Karine
Ferri, son amie, qui lui a donné depuis un enfant. Gourcuff respirait en
marge de sa passion, incapable de négocier ce tournant. « Il était blessé, c'est tout, mais personne ne l'a cruet on a découvert après ce qu'il avait », nous a expliqué son père un jour, coupant court aux idées reçues.
« Quand je suis arrivé, je me suis posé des questions car il y avait une sorte de mythe, entre guillemets, autour de lui, explique Henri Bedimo, son ancien partenaire. C'est
un très bon mec, il devait seulement s'ouvrir plus. La dernière année,
même quand il râlait un peu, on avait l'impression qu'il ne disait rien.
Et j'ai vu beaucoup de joueurs qui se donnaient un genre. Lui, c'est le
même sur et en dehors, même si je ne le fréquentais pas. » Qui le
fréquentait, d'ailleurs, à part Jérémy Toulalan et Hugo Lloris, au
début, ou Mehdi Zeffane, toujours proche à Rennes ? Pas facile : il
s'entraînait puis rentrait chez lui, sans mot dire ou presque, touché
par la dérive d'une carrière qui s'échappait. Il souffrait en silence,
exposé à ses fragilités, à son caractère d'introverti. Un message
insultant explicite, en bout de course, tagué sur un mur de sa résidence
de la métropole de Lyon, n'a pu qu'ajouter à son mal-être. « Il était dans sa bulle, t'as envie de l'aider. En plus, il respire le foot, quand tu discutes avec lui, c'est un régal », ajoute Bedimo, qui l'a apprécié.
Cet après-midi,
Gourcuff revient sur les traces de ce passé douloureux dans un Parc OL
inconnu. Un an et demi plus tard. Une éternité quand on le voit renaître
à Rennes. « Quand on revient, il y a des souvenirs mais il faut faire abstraction du contexte, souligne son père. Il
est bien polarisé sur Rennes. Il a su cloisonner les choses. C'est
vrai, on n'est pas imperméable à ce qui se dit, mais il faut relativiser
et avancer. Quand on est con, c'est plus facile, on ne doute de rien
mais quand on est sensible, on doit se mettre des barrières, sinon on
est pris dans le tourbillon. » Aujourd'hui, Yoann Gourcuff se reconstruit, humainement et sportivement. Dans l'ombre, comme il l'aime.
Vraiment dommage ...L'OL a pourtant bien joué mais Séville grâce à son gardien a gardé un score vierge . Un OL comme il y a longtemps que je ne l'avais vu ,pressing ,volonté ,vivacité collectif .. ils auraient vraiment mérité de gagner ... Ils vont maintenant retrouver l'EL ,et j'espère qu'ils garderont le même état d'esprit .
Yoann Gourcuff a été très bon face à Saint-Etienne. | Jérôme Fouquet
Recueilli par Nicolas Mangeard
Yoann Gourcuff, le meneur de jeu
rennais, est apparu très satisfait de la prestation de son équipe cet
après-midi face à Saint-Etienne (2-0). Pour lui, le Stade Rennais a fait
un match plein.
Est-ce qu’on peut parler de match référence pour le Stade Rennais ? Oui
probablement. On avait fait un très bon match à Nice lors de la
première journée. Malheureusement, ça avait été une défaite, mais dans
le contenu ça avait été un match référence. Là, on a maîtrisé la rencontre du début à la fin.
On ne leur a pas laissé grand-chose en jouant le jeu qu’on aime bien
avec des redoublements de passes, du jeu vers l’avant, sur les côtés.
C’était vraiment agréable. Cette victoire arrive après le match à Lorient (défaite 2-1) où le coach avait aussi le ton. Qu'est ce qui a changé ? Quand
on sort d’un match comme celui de mardi, il faut une prise de
conscience, se remettre en question, déjà individuellement et
collectivement aussi. On voit tout de suite la différence en l’espace de
quelques jours. Là, on a joué plus haut, récupéré le ballon haut, on a
joué en équipe, les uns avec les autres et les uns pour les autres. Il y
a eu du mouvement pour le porteur du ballon. Quand on arrive à jouer
comme ça, c’est tout notre jeu qui se met bien en place. On mérite de
gagner. On a aussi vu un Stade Rennais capable de jouer 90 minutes à haute intensité. On
a été intelligents dans la gestion du match. On a fait beaucoup de
pressing très haut, à la perte du ballon. On les a embêtés comme ça. Et
puis, il y a eu des moments où on gardait aussi le ballon. On a été plus
compacts dans le bloc, nos lignes étaient plus resserrées que lors des
derniers matches. C’est plus facile pour jouer comme ça. Sur un plan personnel, on vous a vu très bon. Ca s’est bien passé, je suis satisfait du match qu’on a joué. J’ai pris beaucoup de plaisir à le jouer.
compo : Benoit Costil, Ramy Bensebaini, Ludovic Baal, Romain Danze, Joris Gnagnon Benjamin André, Gelson Fernandes, Adrien Hunou, Yoann Gourcuff, Paul Georges Ntep, Giovanni Sio,
victoire 2-0 du SRFC ,but de P-G.N et de K.Grosicki en toute fin de match , habitude rennaise ... Équipe stéphanoise sans jus ,ou si peu sur le plan offensif ... ce qui n'enlève rien au jeu plaisant qu'on a pu voir cet après-midi ,du mouvement ,de la disponibilté ,des propositions ,des intentions ,un bon jeu collectif . Gnagnon m'épate ,il me fait penser à Umtiti au même âge ,avec une belle maturité et sérénité ,un défenseur qui devrait avoir un bel avenir . Touchée de l'émotion de Ntep suite à son but ... et Grosicki ,le joker gagnant Bon match de Yoan ,plus rapide ,plus au pressing , de beau mouvement comme cette transversale sur Ntep ,de bons placements ,dommage qu'il n'ait pas pu concrétiser sur le but ,il a vraiment apporter sa vision du jeu par sa qualité à temporiser ou aà envoyer vers l'avant ,a bien servi Ntep avec qui la relation semble aller de soi ...Lors d'une touche , échange cordial et poignée de main avec Galtier ... Bon match souligné par D.Bravo qui n'a jamais été très indulgent envers Y.G
Après une première période insipide, le
Stade Rennais a certainement offert l'une de ses meilleures mi-temps de
la saison dans le sillage d'un Yoann Gourcuff ultra combatif, mué en
véritable chef d'orchestre. S'il a fallu un exploit individuel de Ntep,
une frappe après avoir éliminé Théophile Catherine, pour ouvrir la
marque (54e), Rennes a montré un visage séduisant en jouant plus haut, à
l'image de Gourcuff, en étant agressif à la récupération et combinant
bien devant. (l'équipe) Rennes Costil (6) – Danzé (cap) (5), Bensebaini (5), Gnagnon (6), Baal (7) – G. Fernandes (6) puis Prcic (89eme), B. André (5), Ntep (7) puis pedro Henrique (84eme), Hunou (6)- Sio (5) puis Grosicki (74eme), Y. Gourcuff (6).(365sport) Yoann Gourcuff (6) : souvent bien placé sur les offensives de son équipe, le milieu de terrain a eu deux belles situations où il a été contré in-extremis par un défenseur adverse. Sinon, il a été plutôt intéressant dans le jeu en réalisant de bons décalages. Il doit simplement être plus décisif.(maxifoot)
C .Galtier : "Si cette
équipe parvient à faire un tel début de saison à domicile, c'est parce
qu'elle a de la qualité, des joueurs qui peuvent faire la différence" note Galtier, "Notamment
avec Ntep qui, en pleine possession de ses moyens, est très dangereux
et percute énormément sur le côté. Yoann Gourcuff est aussi très
dangereux s'il est en forme. Il est capable de coups d'éclat et sait se
montrer décisif."
Match arrêté à la 30ème mn, et pas repris ,suite à des bombes agricoles jetées sur Antho Lopes alors à terre même lorsque le médecin ,des joueurs de Metz , de l'OL étaient autour d'Antho ,une bombe a été lancé .. et démontre que le lanceur se moque totalement des conséquences sur les gens ,sur le club ,sur les centaines de supporters qui sont là pour le foot ... Geste d'autant plus incompréhensible que son équipe venait de marquer !!
Lopes.: Diakhaby, Gaspar, Morel, Rafael, Rybus, Yanga-Mbiwa.: Darder, Ferri, Gonalons, Tolisso, Tousart. : Cornet, Fekir, Ghezzal, Lacazette, Valbuena. Pas de Grenier ,ni de Nkoulou dans le groupe ,ils joueront avec la CFA
Ce mercredi matin, à la Piverdière, les titulaires de la veille étaient en
salle et les autres sur la pelouse. Yoann Gourcuff, ménagé pour le
déplacement à Lorient, a repris l’entraînement collectif dans son
intégralité. Mexer, Wesley Saïd et Clément Chantôme ont quant à eux
participé à l’échauffement avant d’individualiser leur travail. Ces
trois-là ne seront néanmoins pas aptes pour la réception de
Saint-Étienne, dimanche (15 h). Mais ils devraient reprendre la semaine
prochaine avec le groupe.
Defaite 2-1 des rennais qui ont oublié de jouer ensemble ou se sont précipité au lieu d'assurer passe ou tirs ! article d'hier ds l'équipe ,où il est rapporté les paroles de Ch.G qui dit que Yo aurait pu arrêter sa carrière s'il n'était venu à Rennes ... on voit à quel point cette blessure qu'il a trainé si longtemps, avant enfin un diagnostique ,était vraiment handicapante
ce soir sur c+ OL-PSG à 21h Les 19 joueurs retenus sont les suivants : Lopes, Gorgelin ; Rafael,
Diakhaby, Nkoulou, Yanga-Mbiwa, Morel, Rybus ; Darder, Ferri, Gonalons,
Grenier, Tolisso, Tousart ; Cornet, Fekir, Ghezzal, Lacazette, Valbuena. Retour de Grenier ds le groupe
1ère mi-temps indigente et indigeste ....mieux en seconde ,un bon Valbuena ,Fékir transparent ,Ghezzal pas mal ,Rafael volontaire ...
Yoann Gourcuff : "C'est frustrant d'avoir un physique qui limite"
Yoann Gourcuff s'est longuement exprimé, dimanche, entre Rennes -
Toulouse et Lorient - Stade Rennais. | Photo : Philippe Renault /
Ouest-France
Benjamin IDRAC
Yoann Gourcuff a évoqué longuement
l'actualité du Stade Rennais, dimanche matin, au surlendemain de la
victoire de Rennes contre Toulouse, se livrant également sur sa
situation personnelle, ses sensations dans le jeu et son père Christian.
Le milieu de terrain, qui eu 30 ans cet été, a indiqué qu'il n'était
pas certain de débuter, mardi, à Lorient.
Yoann Gourcuff, comment jugez-vous le succès face à Toulouse (1-0), vendredi ? C'est bien d'avoir gagné après un nul frustrant contre Angers (1-1) où le scénario avait été cruel et avait généré pas mal de regrets. Il fallait repartir de l'avant contre Toulouse.
Cette victoire nous fait du bien au niveau des points et j'espère au
niveau de la confiance. Après, on est lucides et conscients qu’on n’a
pas fait un grand match, mais il y a aussi un adversaire, qui nous a
posé des difficultés sur le jeu proposé. On n’a pas été non plus
archidominés, mais, dans l’utilisation du ballon, on le perdait assez
vite, donc ça a donné un match assez décousu, très âpre, avec beaucoup
de duels, alors que nous, on recherche un jeu fluide, de passes en
mouvement. On n'a pas réussi à le faire. On n’a pas fait les bons choix
par moments. Des fois, il y a des moments où il faut savoir la
mettre un peu plus dans la profondeur parce l'adversaire nous met sous
pression, qu’ils viennent nous chercher, même si on veut jouer au foot
et repartir de derrière. Quand on la perd dans la zone de construction,
c’est très dangereux. Il faut faire des choix intelligents et
pertinents, savoir quand on peut ressortir de derrière et faire le jeu
qu'on souhaite, ou quand la situation ne le permet pas parce que
l'adversaire est sur nous et que, là, il faut trouver d’autres moyens
pour surtout ne pas nous mettre en danger, car, si on la perd loin de
notre but avec notre bloc, au moins de huit, de quatre et quatre lignes,
ce n'est pas pareil que si on perd le ballon dans nos trente mètres en
voulant repartir de derrière.
Contre Toulouse, les Rennais n'ont pas brillé mais ont tout de même
décroché les trois points. | Photo : Philippe Renault / Ouest-France.C’est là qu’on a des progrès à faire, puis on doit
retrouver aussi un bloc-équipe plus comptact, être plus proches les uns
des autres entre nos lignes de défense, du milieu et d'attaque. Pour
défendre comme pour attaquer. On défendra mieux et attaquera mieux
quand on sera plus proches les uns des autres. Là, plus le match avance,
plus les lignes s'étirent et cela crée des possibilités pour
l'adversaire. Alors que nous, quand on veut jouer, on est souvent loin
et on a du mal à combiner, c'est plus difficile pour le faire.
« Un joli but collectif »
Pouvez-vous nous raconter l'action du but ? C'est
une belle action collective, déjà. Avant la finition, il y a un bel
enchaînement de passes à une ou deux touches de balle sur le côté droit.
Ça commence avec Adrien (Hunou), puis Romain (Danzé) trouve en une
touche Giovanni (Sio), qui la conserve bien et fait un bon changement de
jeu avec une transversale pour Paul-Georges (Ntep) de l’autre côté,
donc ça nous met tout de suite bien, on peut avancer. Après,
Paul-Georges rentre tout de suite dans l’axe, il fixe un petit peu, il
attend et, après, il fait une passe entre les jambes du défenseur pour
me trouver.
Moi, je fais un contrôle vers l’avant, après je sens
qu’il y a un défenseur qui revient sur moi, donc j’essaye d’être le
premier sur le ballon et après de frapper comme je peux, quoi. L’appui
m’oblige à frapper extérieur pied droit, alors que si je fais un appui
de plus pour frapper pied gauche, je ne suis pas sûr d'être le premier
sur le ballon ou de pouvoir frapper ainsi, donc, voilà, ça fait un joli
but collectif, c’était sympa.
Incertain pour Lorient
À quel genre de match vous attendez-vous contre Lorient ? Je
ne sais pas. On va se concentrer sur nous, sur ce qu’on fait bien et ce
qu’on doit mieux faire. Sur ce qu'on doit mieux gérer dans les matches.
On a une marge de progression. On cherche à bien jouer au football,
mais, dans ce championnat, il y aura des matches où on ne pourra pas
toujours le faire, même si c'est ce qu'on recherche à travers les
entraînements. On sait très bien qu'il y a une opposition, un adversaire
et que les jours où on sera un peu moins bien, et ça arrivera, on
essayera aussi de jouer, mais on ne jouera pas très bien. Après,
il y a des valeurs de solidarité à mettre en avant. Gagner 1-0 contre
Toulouse dans la difficulté, c’est très encourageant dans l'état
d'esprit du groupe, de l'équipe, dans la solidarité… Dans la difficulté,
on a su tenir, ce sont des valeurs importantes dans une saison. Après,
il y a aussi la recherche de solidité défensive. Plus on aura confiance
sur notre assise défensive, mieux on jouera et plus on sera dangereux
offensivement aussi. Tout est lié. Si on est solides derrière, qu'on a
confiance dans notre assise défensive, qu'on ne concède pas grand-chose à
l’adversaire, on pourra avoir plus de confiance dans notre manière de
jouer, accompagner plus les actions offensives et être plus dangereux
offensivement. Sur ces deux matches, Angers et Toulouse, même si
on n’a pas extrêmement bien joué, il y a quand même des valeurs de
solidité, solidarité, on s'arrache les uns pour les autres, c’est aussi
très important. On veut bien jouer au football, mais un résultat comme
ça, c'est bien aussi. Ça montre que tout le monde est concerné, fait les
efforts pour l’équipe, le collectif.
Yoann Gourcuff n'est pas sûr d'être titulaire à Lorient, mardi. | Photo : Philippe Renault / Ouest-France.Allez-vous enchaîner une quatrième titularisation d'affilée à Lorient ? Je
ne sais pas, on va voir demain (lundi) et mardi. Contre Angers, j’avais
joué 70 minutes, je n’étais pas forcément extrêmement fatigué ; par
contre, celui contre Toulouse vendredi, vu le scénario et le match que
c'était avec beaucoup de contacts, d’impact, de duels et de courses,
beaucoup de volume, on a beaucoup couru... On verra comment je vais
récupérer, on verra avec le staff, j'ai aussi reçu un coup derrière le
genou.
« Un relais pour l'équipe »
Depuis quinze jours, vous enchaînez les séances d'entraînement. J’ai
pu enchaîner quelques entraînements sans douleur, c’est quand même plus
facile, ça permet de pouvoir donner plus à l’entraînement. Après, je
suis lucide et conscient que je suis encore loin d’être à mon maximum.
Souvent, c’est frustrant d’avoir un physique qui me limite dans mon
expression sur le terrain. Mais il faut aussi savoir prendre du recul,
rester positif en se disant que c’est déjà bien de pouvoir s’entraîner,
de jouer les matches. Mais, des fois j'aimerais donner plus, faire
plus de choses sur le terrain. Mais, bon, c’est déjà bien que je puisse
jouer, j'essaye d’être généreux dans l’effort, de courir, d'être
disponible pour mes partenaires, d'essayer de leur donner de bons
ballons, de combiner du mieux possible avec eux. Après, les
actions individuelles, les percussions, pour l’instant, ce n’est pas
possible pour moi. Il faut que je retrouve de la force d’appui, puis
j'ai perdu pas mal de vitesse, qui m'empêche de provoquer balle au pied.
Donc, pour l’instant, je suis plus un relais pour mes partenaires. Mon
rôle est de servir de relais pour l'équipe, j'essaye d’avoir le moins
de déchet possible, de fluidifier le jeu de l'équipe, puis j'essaye
aussi à la fois de soutenir Giovanni (Sio) devant et d'aider mes deux
milieux axiaux dans l'organisation du jeu. J'essaye de faire de mon
mieux, avec mes possibilités et de progresser semaine après semaine en
enchaînant les matches et les entraînements.
Enchaîner les matchs
Votre père disait il y a dix ans qu'il vous imaginait finir plus milieu relayeur que meneur de jeu. Ça
dépend des matches, du positionnement, si on a le ballon ou pas,
comment joue l’adversaire. Contre Toulouse, vendredi, c’était difficile
pour me situer car ils mettaient de longs ballons devant et après ils
venaient nous presser très, très haut. Donc, il y avait forcément de la
place dans leur dos, mais, moi, pour l'instant, je ne suis pas en
capacité de faire les appels dans le dos. Souvent, je bouge un peu
entre la ligne de milieu et de défense adverse, j’essaye d’être
trouvable et de me rendre disponible dans cet espace-là. Sauf que là, il
y avait très, très peu d'espace entre la ligne de défense toulousaine
et celle de milieu, c'était très compact. Il y avait beaucoup de
situations de duels et c’était difficile de m’exprimer. C'est là que
j’ai des progrès à faire pour résister à la pression adverse, aux
charges. Pour savoir garder le ballon. Mais, ça aussi, ça se fera en
retrouvant de la force d'appui.
Yoann Gourcuff dit vouloir retrouver de la force d'appui. | Photo : AFP.C'est en enchaînant les matches et les entraînements
que j'arriverai à progresser physiquement, à retrouver à la fois de la
force d'appui et de la vitesse. Voilà. Après, j'essaye de me situer un
peu plus haut que les deux milieux axiaux et en soutien de l'attaquant,
Giovanni (Sio). J'ai besoin d’avoir au moins un joueur devant moi, car,
comme je ne peux pas trop accélérer, si je suis le joueur le plus haut,
je ne peux jouer que vers l’arrière… Alors que si j'ai des joueurs
devant moi qui font des appels, je peux les servir.
« Besoin de toucher le ballon »
Votre jeu dos au but a progressé, selon Christian Gourcuff. À
Lyon, j’ai souvent joué comme ça, derrière l’attaquant, notamment les
gros matches. Contre des équipes inférieures, on jouait en 4-4-2
losange, j'étais derrière deux attaquants. Avec deux joueurs devant moi,
ça me laisse deux possibilités pour trouver une solution. Plus haut,
avec un seul attaquant devant, c’est parfois un peu frustrant car il
faut beaucoup bouger, beaucoup courir et que parfois on ne touche pas
beaucoup de ballons. Alors que moi, pour m’épanouir, j'ai besoin
de beaucoup toucher le ballon. Pas forcément pour faire des choses
extraordinaires, mais pour servir de relais, puis rebouger. Alors
que, parfois, quand on est très haut, des fois je suis un peu frustré de
ne pas toucher le ballon ou le faire dans des situations où je suis
tout de suite au contact de l'adversaire. Je ne suis alors pas dans de
bonnes conditions car je suis sous la pression adverse et ce n'est pas
trop ce que j'aime. Voilà. Je me donne à fond pour l'équipe, je fais le
maximum et, si je suis mieux physiquement, en progressant, je pourrai
mieux résister aux charges adverses et si je récupère au fur et à mesure
de la vitesse et la possibilité d'aller de l'avant et de pouvoir
percuter, peut-être que je serai plus à l'aise pour pouvoir accompagner
et être en soutien de Gio (Sio).
« Un déficit de vitesse »
Le fait de ne pas prendre la responsabilité des coups de pied arrêtés, est-ce lié à une problématique physique ? Je
ne le fais pas trop à l’entraînement, puis Paul-Georges (Ntep) veut les
frapper et Kamil (Grosicki) aussi quand il joue. Il y a des matches où
je me sens de les frapper, mais si un joueur prend le ballon et ses
responsabilités, je ne vais pas lui sortir le ballon. Il y a des matches
où je me sens mieux physiquement et que je peux frapper, mais c’est le
premier qui arrive sur le ballon qui frappe. Dernièrement, il y
avait souvent Paul-Georges. Donc, je l'ai laissé. Contre Toulouse,
Giovanni (Sio) a aussi voulu frapper un coup franc, donc je l'ai laissé.
Après, c’est à nous de voir celui qui le sent. Que vous manque-t-il en termes de condition physique ? On
espère qu'en enchaînant les matches et les entraînements, sans pépin,
en ayant de la continuité, que ça va revenir, progresser, pour retrouver
de la force d’appui, pouvoir frapper au but plus souvent. Pour frapper,
il faut de la force d'appui et je suis encore en déficit de force
d'appui pour me projeter vers l'avant et frapper. Même aux
entraînements, je ne frappe pas beaucoup, donc c’était sympa de marquer
ce week-end pour quelqu’un qui ne frappe pas beaucoup, même aux
entraînements.
Le milieu de terrain du Stade Rennais reconnaît hésiter à frapper. | Photo : Thomas Brégardis / Ouest-France.Puis j'ai un déficit de vitesse. Sans le ballon et
même avec. Pour l'instant, je ne suis pas en capacité de percuter balle
au pied. Quand j'ai le ballon, il faut que je le donne. Au mieux, je
peux protéger le ballon en attendant le soutien, ou alors, s'il y a des
possibilités, je rejoue, puis je me rends à nouveau disponible, je suis
dans les redoublements de passes. Mais, pour aller fixer et percuter
l’adversaire, pour l'instant, ce n'est pas encore faisable, jouable.
Mais en enchaînant les matches, j'espère que ça va revenir. En termes de
volume, il n'y a pas de problème, j'ai de bonnes stats de courses.
C'est plus dans les changements de rythme, la force et la vitesse. On
espère que ça va revenir en enchaînant.
Lorient, « un peu particulier »
Comment aviez-vous vécu le départ de votre père de Lorient ? C’était
assez frustrant et décevant, avec tout ce qu'il avait construit à
Lorient, qu’il arrive dans une situation où il n’était plus content du
fonctionnement dans le club. Qu’il parte, il y avait beaucoup de monde
triste et déçu, et lui aussi, je pense. On voit que le club a un petit
peu bougé depuis et maintenant ça fait quelques années, donc je pense
qu'il a pris du recul. Maintenant, effectivement, je pense que
retourner à Lorient est particulier pour lui, mais pas comme si ça avait
été tout de suite, la saison après son départ. Il a entraîné la
sélection d'Algérie, Lorient a bougé pas mal aussi… Puis, avec le temps,
on prend du recul. Moi, quand il est parti, j’étais déçu après tout ce
qu’il avait construit dans le club et que dans le fonctionnement, il ne
s'y retrouve pas, alors qu'il avait fait beaucoup pour le club, il a
construit le club. Après, il s'était passé pas mal de choses, surtout la
dernière saison je crois. Quand on est en désaccord, des fois il
vaut mieux prendre des décisions et se quitter, c'est ce qu'il avait
fait, même s'il aurait souhaité que ça se passe autrement à l'époque. Ce
sera un match un peu particulier, mais ça reste un match. Puis, je le
répète : quelques années se sont écoulées, il a eu le temps de digérer
pas mal de choses.
Le même Christian Gourcuff
Est-il fidèle au quotidien à ce que vous imaginiez avant de travailler avec lui ? Je
n’ai aucune surprise, je connaissais très bien ses idées, ses
philosophies de jeu, son mode de fonctionnement. Parce que même quand
j’étais plus jeune, souvent il m’emmenait, j’allais voir les
entraînements, je vivais déjà un peu à l’intérieur du truc, je voyais
comment il était. Ce sont des choses qui se font naturellement, tout se
passe bien, les choses sont claires avec lui, il n'y a pas d’histoire.
On essaye de faire du mieux possible, de prendre du plaisir à
l'entraînement, d'être concentré, d’avoir la meilleure expression
collective, de progresser collectivement.
Yoann Gourcuff à propos de son père Christian : "Les choses sont claires
avec lui, il n'y a pas d’histoire." | Photo : Philippe Renault /
Ouest-France.C'est toujours l'équipe et l’expression de l’équipe,
dans le domaine offensif ou défensif, qui prime. Toutes les valeurs
qu’il essaye de nous inculquer, les progrès qu’on fait et j'espère qu’on
va continuer à faire, sur le domaine tactique, ce sont des choses que
je connaissais déjà depuis tout gamin. Je le voyais employer ces
méthodes-là à Lorient
Yoann Gourcuff : "C'est frustrant d'avoir un physique qui limite"
Yoann Gourcuff s'est longuement exprimé, dimanche, entre Rennes -
Toulouse et Lorient - Stade Rennais. | Photo : Philippe Renault /
Ouest-France
Benjamin IDRAC
Yoann Gourcuff a évoqué longuement
l'actualité du Stade Rennais, dimanche matin, au surlendemain de la
victoire de Rennes contre Toulouse, se livrant également sur sa
situation personnelle, ses sensations dans le jeu et son père Christian.
Le milieu de terrain, qui eu 30 ans cet été, a indiqué qu'il n'était
pas certain de débuter, mardi, à Lorient.
Yoann Gourcuff, comment jugez-vous le succès face à Toulouse (1-0), vendredi ? C'est bien d'avoir gagné après un nul frustrant contre Angers (1-1) où le scénario avait été cruel et avait généré pas mal de regrets. Il fallait repartir de l'avant contre Toulouse.
Cette victoire nous fait du bien au niveau des points et j'espère au
niveau de la confiance. Après, on est lucides et conscients qu’on n’a
pas fait un grand match, mais il y a aussi un adversaire, qui nous a
posé des difficultés sur le jeu proposé. On n’a pas été non plus
archidominés, mais, dans l’utilisation du ballon, on le perdait assez
vite, donc ça a donné un match assez décousu, très âpre, avec beaucoup
de duels, alors que nous, on recherche un jeu fluide, de passes en
mouvement. On n'a pas réussi à le faire. On n’a pas fait les bons choix
par moments. Des fois, il y a des moments où il faut savoir la
mettre un peu plus dans la profondeur parce l'adversaire nous met sous
pression, qu’ils viennent nous chercher, même si on veut jouer au foot
et repartir de derrière. Quand on la perd dans la zone de construction,
c’est très dangereux. Il faut faire des choix intelligents et
pertinents, savoir quand on peut ressortir de derrière et faire le jeu
qu'on souhaite, ou quand la situation ne le permet pas parce que
l'adversaire est sur nous et que, là, il faut trouver d’autres moyens
pour surtout ne pas nous mettre en danger, car, si on la perd loin de
notre but avec notre bloc, au moins de huit, de quatre et quatre lignes,
ce n'est pas pareil que si on perd le ballon dans nos trente mètres en
voulant repartir de derrière.
Contre Toulouse, les Rennais n'ont pas brillé mais ont tout de même
décroché les trois points. | Photo : Philippe Renault / Ouest-France.C’est là qu’on a des progrès à faire, puis on doit
retrouver aussi un bloc-équipe plus comptact, être plus proches les uns
des autres entre nos lignes de défense, du milieu et d'attaque. Pour
défendre comme pour attaquer. On défendra mieux et attaquera mieux
quand on sera plus proches les uns des autres. Là, plus le match avance,
plus les lignes s'étirent et cela crée des possibilités pour
l'adversaire. Alors que nous, quand on veut jouer, on est souvent loin
et on a du mal à combiner, c'est plus difficile pour le faire.
« Un joli but collectif »
Pouvez-vous nous raconter l'action du but ? C'est
une belle action collective, déjà. Avant la finition, il y a un bel
enchaînement de passes à une ou deux touches de balle sur le côté droit.
Ça commence avec Adrien (Hunou), puis Romain (Danzé) trouve en une
touche Giovanni (Sio), qui la conserve bien et fait un bon changement de
jeu avec une transversale pour Paul-Georges (Ntep) de l’autre côté,
donc ça nous met tout de suite bien, on peut avancer. Après,
Paul-Georges rentre tout de suite dans l’axe, il fixe un petit peu, il
attend et, après, il fait une passe entre les jambes du défenseur pour
me trouver.
Moi, je fais un contrôle vers l’avant, après je sens
qu’il y a un défenseur qui revient sur moi, donc j’essaye d’être le
premier sur le ballon et après de frapper comme je peux, quoi. L’appui
m’oblige à frapper extérieur pied droit, alors que si je fais un appui
de plus pour frapper pied gauche, je ne suis pas sûr d'être le premier
sur le ballon ou de pouvoir frapper ainsi, donc, voilà, ça fait un joli
but collectif, c’était sympa.
Incertain pour Lorient
À quel genre de match vous attendez-vous contre Lorient ? Je
ne sais pas. On va se concentrer sur nous, sur ce qu’on fait bien et ce
qu’on doit mieux faire. Sur ce qu'on doit mieux gérer dans les matches.
On a une marge de progression. On cherche à bien jouer au football,
mais, dans ce championnat, il y aura des matches où on ne pourra pas
toujours le faire, même si c'est ce qu'on recherche à travers les
entraînements. On sait très bien qu'il y a une opposition, un adversaire
et que les jours où on sera un peu moins bien, et ça arrivera, on
essayera aussi de jouer, mais on ne jouera pas très bien. Après,
il y a des valeurs de solidarité à mettre en avant. Gagner 1-0 contre
Toulouse dans la difficulté, c’est très encourageant dans l'état
d'esprit du groupe, de l'équipe, dans la solidarité… Dans la difficulté,
on a su tenir, ce sont des valeurs importantes dans une saison. Après,
il y a aussi la recherche de solidité défensive. Plus on aura confiance
sur notre assise défensive, mieux on jouera et plus on sera dangereux
offensivement aussi. Tout est lié. Si on est solides derrière, qu'on a
confiance dans notre assise défensive, qu'on ne concède pas grand-chose à
l’adversaire, on pourra avoir plus de confiance dans notre manière de
jouer, accompagner plus les actions offensives et être plus dangereux
offensivement. Sur ces deux matches, Angers et Toulouse, même si
on n’a pas extrêmement bien joué, il y a quand même des valeurs de
solidité, solidarité, on s'arrache les uns pour les autres, c’est aussi
très important. On veut bien jouer au football, mais un résultat comme
ça, c'est bien aussi. Ça montre que tout le monde est concerné, fait les
efforts pour l’équipe, le collectif.
Yoann Gourcuff n'est pas sûr d'être titulaire à Lorient, mardi. | Photo : Philippe Renault / Ouest-France.Allez-vous enchaîner une quatrième titularisation d'affilée à Lorient ? Je
ne sais pas, on va voir demain (lundi) et mardi. Contre Angers, j’avais
joué 70 minutes, je n’étais pas forcément extrêmement fatigué ; par
contre, celui contre Toulouse vendredi, vu le scénario et le match que
c'était avec beaucoup de contacts, d’impact, de duels et de courses,
beaucoup de volume, on a beaucoup couru... On verra comment je vais
récupérer, on verra avec le staff, j'ai aussi reçu un coup derrière le
genou.
« Un relais pour l'équipe »
Depuis quinze jours, vous enchaînez les séances d'entraînement. J’ai
pu enchaîner quelques entraînements sans douleur, c’est quand même plus
facile, ça permet de pouvoir donner plus à l’entraînement. Après, je
suis lucide et conscient que je suis encore loin d’être à mon maximum.
Souvent, c’est frustrant d’avoir un physique qui me limite dans mon
expression sur le terrain. Mais il faut aussi savoir prendre du recul,
rester positif en se disant que c’est déjà bien de pouvoir s’entraîner,
de jouer les matches. Mais, des fois j'aimerais donner plus, faire
plus de choses sur le terrain. Mais, bon, c’est déjà bien que je puisse
jouer, j'essaye d’être généreux dans l’effort, de courir, d'être
disponible pour mes partenaires, d'essayer de leur donner de bons
ballons, de combiner du mieux possible avec eux. Après, les
actions individuelles, les percussions, pour l’instant, ce n’est pas
possible pour moi. Il faut que je retrouve de la force d’appui, puis
j'ai perdu pas mal de vitesse, qui m'empêche de provoquer balle au pied.
Donc, pour l’instant, je suis plus un relais pour mes partenaires. Mon
rôle est de servir de relais pour l'équipe, j'essaye d’avoir le moins
de déchet possible, de fluidifier le jeu de l'équipe, puis j'essaye
aussi à la fois de soutenir Giovanni (Sio) devant et d'aider mes deux
milieux axiaux dans l'organisation du jeu. J'essaye de faire de mon
mieux, avec mes possibilités et de progresser semaine après semaine en
enchaînant les matches et les entraînements.
Enchaîner les matchs
Votre père disait il y a dix ans qu'il vous imaginait finir plus milieu relayeur que meneur de jeu. Ça
dépend des matches, du positionnement, si on a le ballon ou pas,
comment joue l’adversaire. Contre Toulouse, vendredi, c’était difficile
pour me situer car ils mettaient de longs ballons devant et après ils
venaient nous presser très, très haut. Donc, il y avait forcément de la
place dans leur dos, mais, moi, pour l'instant, je ne suis pas en
capacité de faire les appels dans le dos. Souvent, je bouge un peu
entre la ligne de milieu et de défense adverse, j’essaye d’être
trouvable et de me rendre disponible dans cet espace-là. Sauf que là, il
y avait très, très peu d'espace entre la ligne de défense toulousaine
et celle de milieu, c'était très compact. Il y avait beaucoup de
situations de duels et c’était difficile de m’exprimer. C'est là que
j’ai des progrès à faire pour résister à la pression adverse, aux
charges. Pour savoir garder le ballon. Mais, ça aussi, ça se fera en
retrouvant de la force d'appui.
Yoann Gourcuff dit vouloir retrouver de la force d'appui. | Photo : AFP.C'est en enchaînant les matches et les entraînements
que j'arriverai à progresser physiquement, à retrouver à la fois de la
force d'appui et de la vitesse. Voilà. Après, j'essaye de me situer un
peu plus haut que les deux milieux axiaux et en soutien de l'attaquant,
Giovanni (Sio). J'ai besoin d’avoir au moins un joueur devant moi, car,
comme je ne peux pas trop accélérer, si je suis le joueur le plus haut,
je ne peux jouer que vers l’arrière… Alors que si j'ai des joueurs
devant moi qui font des appels, je peux les servir.
« Besoin de toucher le ballon »
Votre jeu dos au but a progressé, selon Christian Gourcuff. À
Lyon, j’ai souvent joué comme ça, derrière l’attaquant, notamment les
gros matches. Contre des équipes inférieures, on jouait en 4-4-2
losange, j'étais derrière deux attaquants. Avec deux joueurs devant moi,
ça me laisse deux possibilités pour trouver une solution. Plus haut,
avec un seul attaquant devant, c’est parfois un peu frustrant car il
faut beaucoup bouger, beaucoup courir et que parfois on ne touche pas
beaucoup de ballons. Alors que moi, pour m’épanouir, j'ai besoin
de beaucoup toucher le ballon. Pas forcément pour faire des choses
extraordinaires, mais pour servir de relais, puis rebouger. Alors
que, parfois, quand on est très haut, des fois je suis un peu frustré de
ne pas toucher le ballon ou le faire dans des situations où je suis
tout de suite au contact de l'adversaire. Je ne suis alors pas dans de
bonnes conditions car je suis sous la pression adverse et ce n'est pas
trop ce que j'aime. Voilà. Je me donne à fond pour l'équipe, je fais le
maximum et, si je suis mieux physiquement, en progressant, je pourrai
mieux résister aux charges adverses et si je récupère au fur et à mesure
de la vitesse et la possibilité d'aller de l'avant et de pouvoir
percuter, peut-être que je serai plus à l'aise pour pouvoir accompagner
et être en soutien de Gio (Sio).
« Un déficit de vitesse »
Le fait de ne pas prendre la responsabilité des coups de pied arrêtés, est-ce lié à une problématique physique ? Je
ne le fais pas trop à l’entraînement, puis Paul-Georges (Ntep) veut les
frapper et Kamil (Grosicki) aussi quand il joue. Il y a des matches où
je me sens de les frapper, mais si un joueur prend le ballon et ses
responsabilités, je ne vais pas lui sortir le ballon. Il y a des matches
où je me sens mieux physiquement et que je peux frapper, mais c’est le
premier qui arrive sur le ballon qui frappe. Dernièrement, il y
avait souvent Paul-Georges. Donc, je l'ai laissé. Contre Toulouse,
Giovanni (Sio) a aussi voulu frapper un coup franc, donc je l'ai laissé.
Après, c’est à nous de voir celui qui le sent. Que vous manque-t-il en termes de condition physique ? On
espère qu'en enchaînant les matches et les entraînements, sans pépin,
en ayant de la continuité, que ça va revenir, progresser, pour retrouver
de la force d’appui, pouvoir frapper au but plus souvent. Pour frapper,
il faut de la force d'appui et je suis encore en déficit de force
d'appui pour me projeter vers l'avant et frapper. Même aux
entraînements, je ne frappe pas beaucoup, donc c’était sympa de marquer
ce week-end pour quelqu’un qui ne frappe pas beaucoup, même aux
entraînements.
Le milieu de terrain du Stade Rennais reconnaît hésiter à frapper. | Photo : Thomas Brégardis / Ouest-France.Puis j'ai un déficit de vitesse. Sans le ballon et
même avec. Pour l'instant, je ne suis pas en capacité de percuter balle
au pied. Quand j'ai le ballon, il faut que je le donne. Au mieux, je
peux protéger le ballon en attendant le soutien, ou alors, s'il y a des
possibilités, je rejoue, puis je me rends à nouveau disponible, je suis
dans les redoublements de passes. Mais, pour aller fixer et percuter
l’adversaire, pour l'instant, ce n'est pas encore faisable, jouable.
Mais en enchaînant les matches, j'espère que ça va revenir. En termes de
volume, il n'y a pas de problème, j'ai de bonnes stats de courses.
C'est plus dans les changements de rythme, la force et la vitesse. On
espère que ça va revenir en enchaînant.
Lorient, « un peu particulier »
Comment aviez-vous vécu le départ de votre père de Lorient ? C’était
assez frustrant et décevant, avec tout ce qu'il avait construit à
Lorient, qu’il arrive dans une situation où il n’était plus content du
fonctionnement dans le club. Qu’il parte, il y avait beaucoup de monde
triste et déçu, et lui aussi, je pense. On voit que le club a un petit
peu bougé depuis et maintenant ça fait quelques années, donc je pense
qu'il a pris du recul. Maintenant, effectivement, je pense que
retourner à Lorient est particulier pour lui, mais pas comme si ça avait
été tout de suite, la saison après son départ. Il a entraîné la
sélection d'Algérie, Lorient a bougé pas mal aussi… Puis, avec le temps,
on prend du recul. Moi, quand il est parti, j’étais déçu après tout ce
qu’il avait construit dans le club et que dans le fonctionnement, il ne
s'y retrouve pas, alors qu'il avait fait beaucoup pour le club, il a
construit le club. Après, il s'était passé pas mal de choses, surtout la
dernière saison je crois. Quand on est en désaccord, des fois il
vaut mieux prendre des décisions et se quitter, c'est ce qu'il avait
fait, même s'il aurait souhaité que ça se passe autrement à l'époque. Ce
sera un match un peu particulier, mais ça reste un match. Puis, je le
répète : quelques années se sont écoulées, il a eu le temps de digérer
pas mal de choses.
Le même Christian Gourcuff
Est-il fidèle au quotidien à ce que vous imaginiez avant de travailler avec lui ? Je
n’ai aucune surprise, je connaissais très bien ses idées, ses
philosophies de jeu, son mode de fonctionnement. Parce que même quand
j’étais plus jeune, souvent il m’emmenait, j’allais voir les
entraînements, je vivais déjà un peu à l’intérieur du truc, je voyais
comment il était. Ce sont des choses qui se font naturellement, tout se
passe bien, les choses sont claires avec lui, il n'y a pas d’histoire.
On essaye de faire du mieux possible, de prendre du plaisir à
l'entraînement, d'être concentré, d’avoir la meilleure expression
collective, de progresser collectivement.
Yoann Gourcuff à propos de son père Christian : "Les choses sont claires
avec lui, il n'y a pas d’histoire." | Photo : Philippe Renault /
Ouest-France.C'est toujours l'équipe et l’expression de l’équipe,
dans le domaine offensif ou défensif, qui prime. Toutes les valeurs
qu’il essaye de nous inculquer, les progrès qu’on fait et j'espère qu’on
va continuer à faire, sur le domaine tactique, ce sont des choses que
je connaissais déjà depuis tout gamin. Je le voyais employer ces
méthodes-là à Lorient