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Révélation de la saison dernière avec Bordeaux, Yoann Gourcuff avoue aborder la nouvelle saison sans pression particulière, avec pour seul objectif de "continuer à prendre du plaisir". Désormais attendu au tournant, le meneur de jeu des Girondins et de l'équipe de France reste serein.
YOANN GOURCUFF, les vacances n'ont pas été trop courtes ?
Y.G. : Cela va fort bien, je suis arrivé lundi soir (à Dinard, où le groupe bordelais est en stage depuis samedi). Les vacances ont été satisfaisantes, j'ai eu presque un mois, ça m'a permis de couper avec le foot et de prendre du recul par rapport à toute la saison passée. Je reviens très frais psychologiquement et motivé.
Vous avez pris du recul par rapport à votre saison ?
Y.G. : J'ai pris de la distance et ça m'a permis de réaliser tout ce qui s'était passé l'an dernier. C'est vrai que souvent, lorsqu'on est dans la saison, avec un match tous les trois jours, moi je ne me rends pas trop compte de ce qui se passe. Le titre de champion, au début, je ne réalisais pas trop et au fur et à mesure que les vacances se sont passées, je m'en suis rendu compte. Cette saison a été magnifique. J'ai savouré aussi à titre personnel ce que j'ai fait. Les vacances permettent de comprendre l'importance, on se remémore les grands moments. Maintenant, on ne va pas oublier ce qu'on a fait, mais il faut le mettre de côté.
Maintenant, c'est la saison de la confirmation, avec la Coupe du monde en point de mire...
Y.G. : Je ne ressens pas plus de pression. La Coupe du monde, pour l'instant, je n'y pense pas. Je suis quelqu'un qui a du mal à se projeter loin dans l'avenir. Je profite d'être avec mes coéquipiers, je vais essayer de faire une bonne préparation, sans pépin physique. Le match contre les Féroé en août, je n'y pense pas non plus. Je dois d'abord retrouver des bonnes sensations sur le terrain. On en perd un peu pendant les vacances, les sensations du ballon, l'espace d'un terrain, les espaces libres, où les coéquipiers vont aller...
Vous n'avez pas peur d'un marquage plus serré sur vous ?
Y.G. : J'ai déjà noté un changement, mais je n'appréhende pas ça. C'est à moi de m'adapter, avec mes coéquipiers car c'est un jeu d'équipe. Il faut apporter du mouvement, créer des décalages, parfois je ne vais peut-être même pas toucher le ballon mais c'est le déplacement que je fais faire qui va peut-être créer le décalage... On verra bien. Le plus important, c'est de continuer à prendre du plaisir, le rechercher sur le terrain, faire de belles actions avec ses coéquipiers, ça, il n'y a rien de mieux.
Quel regard portez-vous sur le mercato des Girondins ?
Y.G. : Pour l'instant, on va essayer de bien intégrer au groupe Cédric (Carrasso), notre seule mais très bonne recrue.
Vous n'avez pas réussi à convaincre Souleymane Diawara de rester...
Y.G. : (Silence) En plus, on s'est retrouvé dans le même endroit en vacances... Oui, c'est dommage. On perd un super joueur, surtout un super mec avec un super état d'esprit. Moi c'est surtout l'homme, que je vais regretter. Après, je lui ai envoyé un texto en lui disant que, même si je suis déçu "félicitations" car Marseille c'est un grand club et ils sont en train de monter une grosse équipe, avec un coach qui a beaucoup d'expérience. C'est bien pour le championnat de France. Voilà, c'est comme ça.
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