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Laurent Blanc en quête de "personnalité" et "d'expérience"

Publié le 28 février 2012 à 07h03

Laurent Blanc, le sélectionneur de l'équipe de France, regrette de ne pas pouvoir s'appuyer sur des joueurs possédant davantage d'expérience. Il espère le retour de joueurs majeurs pour l'Euro.

A quatre mois de l'échéance, Laurent Blanc n'a pas peur de rater l'Euro SIPA/FRANCOIS MORI

« Si on ne peut pas faire autrement, on fera avec ». Le constat est amer. Depuis la dernière rencontre éliminatoire de l'Euro 2012 face la Bosnie (1-1), le sélectionneur de l'équipe de France est certain d'une chose : il manque de joueurs d'expérience. Alors quand on lui demande s'il prend un risque en amenant les Yann Mvila, Marvin Martin ou autre Yohan Cabaye en Ukraine, il ne prend pas de gants et pointe un secteur qu'il juge comme le point faible de son équipe. « Au milieu, il manque de la personnalité, de l'expérience et éventuellement du talent. C'est un secteur très important. Avoir le choix de joueurs expérimentés est une bonne chose ». Clairement, le patron des Bleus regrette les absences de Yoann Gourcuff, Lassana Diarra ou encore Abou Diaby, que Blanc a encore encensé. « L'expérience ne s'achète pas au supermarché », a répété Laurent Blanc rappelant que face à la Bosnie, sa formation était passé au travers.

" Je n'ai pas peur de rater l'Euro "

Une fois de plus, le sélectionneur a pointé du doigt le manque de temps dont il dispose pour préparer son équipe. « Il faut du temps pour apprivoiser une philosophie de jeu. Il est plus difficile de mettre en pratique une idée sur le terrain d'autant qu'on n'a pas la possibilité de travailler. Nous aurons du temps pendant la préparation pour l'Euro, explique le Cévenol. Je n'ai pas peur de rater l'Euro, jure-t-il. On n'y est pas encore. Mais il est vrai que notre jeu est moins en place que celui de l'Allemagne, de l'Espagne ou des Pays-Bas ».

" Si on n'arrive pas à le faire, on sera responsable "

Laurent Blanc verserait-il dans le pessimisme ? « Je suis pragmatique », corrige-t-il. Il a tout de même du mal tirer des enseignements positifs des dix-huit mois passés à la tête de l'équipe de France. « Il y a le match en Bosnie dans les points positifs. On a des difficultés dans le jeu mais dès qu'il y aura le retour des blessés j'espère qu'il y aura des choses positives. Une compétition internationale, c'est trois semaines. C'est à ce moment là qu'il faut être bon, il faut avoir la chance d'avoir les meilleurs qui soient là et à leur meilleur niveau ». Et là ce sera aussi le travail de Laurent Blanc et de son staff de tirer le meilleur de cette équipe. « On a un bon groupe. Si on n'arrive pas à le faire, on sera responsable ».

Par Syanie Dalmat