Depuis deux matches, Yoann Gourcuff est remplaçant. Pire encore, il ne part plus s’échauffer et n’entre donc plus en jeu.
Depuis deux matches, Yoann Gourcuff reste sur le bancSIPA
Seul avec son ballon, Yoann Gourcuff jongle puis s’étire. Comme s’il savait déjà qu’il n’entrerait pas en jeu, le meneur de jeu profite au maximum de son jouet préféré puis rentre aux vestiaires, enfile une doudoune et regarde depuis le banc, sans jamais partir s’échauffer, ses coéquipiers s’imposer contre Toulouse (3-2). Depuis deux matches et la victoire à Auxerre (3-0), le scénario se répète et devrait durer pour l’ancien chouchou du football français. Dimanche, depuis son siège, il a ainsi pu observer son jeune concurrent direct, Clément Grenier – initialement en tribune avant le forfait de dernière minute de Dejan Lovren –, remplacer Kim Källström à cinq minutes de la fin du match. Ultime camouflet de la part de Rémi Garde. Aujourd’hui, dans l’esprit de son coach, l’image de la star, illustrée par les vingt-deux millions d’euros dépensés lors de son arrivée de Bordeaux et les dix mille supporteurs venus l’accueillir lors de sa présentation à Gerland, a bien jauni : « Il y a beaucoup de matches et un équilibre de l’équipe que je regarde. Personne, y compris Yoann n’est condamné… Enfin, ce n’est pas le mot. Disons, n’est hors du groupe ou à l’écart. » Des propos polis, mais qui illustrent tout de même le malaise ambiant autour du joueur et qui font écho à ceux tenus par Jean-Michel Aulas, l’un de ses derniers soutiens jusque-là, il y a deux semaines à propos d’un éventuel départ : « Tout chef d’entreprise doit prendre en compte les offres qui peuvent se présenter. »
Arsenal, terre de jouvence ?
Une situation qui rappelle un peu celle d’André-Pierre Gignac, à Marseille. Comme Gourcuff, l’attaquant de l’OM a explosé lors de la saison 2008-2009, a connu sa première sélection l’année suivante, a été acheté à prix d’or à l’été 2010 et est aujourd’hui considéré comme un immense flop. Gourcuff n’est pas allé jusqu’à insulter son coach et la fracture n’est donc pas aussi profonde que pour l’ancien lorientais, mais les velléités de départ sont bien présentes. Pour retrouver le plaisir de jouer, un départ pour l’étranger, comme l’a fait son ami Toulalan en partant à Malaga, semble la meilleure solution. Même si son expérience à l’AC Milan (2006-2008) reste un échec, elle pourra lui servir à s’adapter plus facilement et l’Arsenal d’Arsène Wenger, toujours prêt à accueillir des Frenchies et intéressé par le joueur cet été, pourrait bien être le club idéal pour prendre un nouveau départ.
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