Y.Gourcuff : Bordeaux / Rennes /Lettre à YG

 

 http://www.girondins4ever.com/breves/20150525/113325-triaud-je-peux-vous-dire-que-laccueil-serait-chaleureux-gourcuff

Voici des propos plus complets, retranscris par nos soins, de l’intervention du Président Jean-Louis Triaud sur le cas Yoann Gourcuff. L’on sent encore plus un intérêt partagé avec son entraineur, et qu’au moins un coup sera tenté. « Là ça y est, la saison est terminée, on va donc voir ça entre nous avec l’entraineur. Ce n’est pas un secret, Yoann Gourcuff n’a laissé que des bons souvenirs à Bordeaux, humainement et sportivement. S’il y avait quelque chose à faire, pourquoi pas. En tout cas s’il devait venir à Bordeaux, je peux vous dire que l’accueil serait chaleureux […] Je ne sais pas si c’est faisable économiquement, on n’a discuté de rien encore. Je vous téléphonerai et je vous raconterai tout ça ».(girondins for ever )

 Pierre Ménès a été interrogé dans le Canal Football Club sur l’avenir de Yoann Gourcuff. Proche de la famille du Breton, le journaliste ne voit que deux clubs en France qui pourraient l’accueillir, Bordeaux et Rennes : « C’est ça, pour l’instant ce sont, en France, les deux seules possibilités. Bordeaux, Yoann s’y est épanoui, s’y est révélé. Il a des repères à tous les niveaux. Rennes, c’est le club formateur. C’est la grande volonté du président du Stade Rennais. Qui est en plus un ami proche de Christian Gourcuff. Les deux clubs sont un peu équivalents à ce niveau-là. Rennes en plus va avoir un peu de sous, avec Paul-Georges Ntep. Il est libre mais ils s’attendent à perdre un peu de salaire. »(via Girondins for ever 

 http://www.ouest-france.fr/stade-rennais-philippe-montanier-interesse-par-yoann-gourcuff-3428038

Philippe Montanier, l'entraîneur du Stade Rennais, reconnait son intérêt pour Yoann Gourcuff, en fin de contrat avec Lyon. L'hypothèse d'un retour prend forme.

Yoann Gourcuff au Stade Rennais ? L'hypothèse prend forme petit à petit. Ce lundi matin, à l'occasion d'un point presse d'après-saison, Philippe Montanier, l'entraîneur du SRFC, a reconnu son intérêt pour le joueur, libre de tout contrat au 30 juin.
"J'aime beaucoup le joueur, avoue Philippe Montanier. Il m'a toujours fait très bonne impression. Il a certainement d'autres propositions, mais c'est un joueur qui pourrait nous apporter. Le Stade Rennais est un club qui pourrait lui permettre de se ressourcer. On est en accord avec ses valeurs, sa région, ses racines".
Yoann Gourcuff avait quitté le Stade Rennais, son club formateur, à l'issue de la saison 2005-2006. Il avait alors pris la direction de l'AC Milan. C'est à son retour en France, à Bordeaux, que le meneur de jeu avait pris une dimension internationale. Recruté par Lyon en 2010, il n'a pas atteint la barre des 100 matches de championnat en cinq saisons dans le Rhône, handicapé par plusieurs blessures.(O-F)
 Yoann Gourcuff avec le maillot de Rennes en novembre 2005. (Reuters)

La Bretagne, ça le gagne (encore) ?
« J’aime beaucoup le joueur, et le peu de fois où j’ai croisé l’homme, il m’a toujours fait très bonne impression, déclare ce lundi Philippe Montanier. C’est quelqu’un d’ici.  Bien sûr, on parle beaucoup de ses blessures, mais le Stade Rennais est un club qui pourrait lui permettre de se ressourcer. On est en accord avec ses valeurs, sa région, ses racines. »(20mn)

http://papinade.com/lettre-a-yoann-gourcuff/11850 


PoK

Dans la lignée des lettres écrites envers Hatem Ben Arfa et Djibril Cissé, je prends la peine d’en écrire une pour l’un des meilleurs numéro 10 que la Ligue 1 possède, Yoann Gourcuff. Loin de moi l’idée de parler blessure ou autre salaire. Juste écrire un hommage à un joueur qui méritait tellement mieux.

Cher Yoann,

Si j’ai pris la peine d’attendre l’officialisation de ton départ de Lyon pour t’écrire ces quelques lignes, c’est parce que jusqu’au bout j’y aurai cru. Oui j’ai cru que j’allais te revoir une dernière fois porter ce maillot blanc, le maillot de Lyon floqué à ton nom. Car ce maillot je l’aime, je l’ai acheté d’ailleurs, en 2010, le lendemain de ton arrivée, c’était le maillot violet, tu avais ce numéro 29, car le 8 était pour Pjanic et le 10 pour Ederson. Tu étais pour moi le renouveau du club : on venait de recruter le meilleur joueur de Ligue 1, rappelle toi qu’à cette époque, la France entière t’adulait, que chaque supporter aurait signé des deux mains pour t’avoir dans son club. Comment te dire que ton association avec Lisandro, Michel Bastos ou Gomis me faisait saliver d’avance : je nous voyais déjà conquérir l’Europe, avec toi, le nouveau Zizou, en tête d’affiche ! Si tu fus le joueur qui a mit fin au règne lyonnais avec ton Bordeaux, te voir fouler la pelouse de Gerland avec le maillot blanc me rendait fou. Tu as une classe ballon au pied inégalable, aujourd’hui il n’y a que Pastore et Verrati qui sont plus élégants à voir jouer que toi dans notre pauvre Ligue 1. Alors je me demande bien comment 5 ans plus tard, tu as pu en arriver la, être la risée des réseaux sociaux et des discussions de comptoir. Toi, tout ce que tu voulais c’était jouer au foot retrouver les joies du haut niveau après ton bref passage à Milan et tes aventures européennes avec les Girondins. Une aventure qui, en 2010, s’est terminée face à Lyon en quart de finale.

2010, la fameuse année. Tu étais à Knysna toi, oui toi, le gendre idéal, adulé par toutes les filles dans les stades et devant la télé. Peut-être même un peu trop, surtout venant de la femme d’un joueur cadre de l’équipe de France, jouant au Bayern. Alors ce joueur t’as pris en grippe, il ne voulait pas te voir dans ce groupe, surtout à la place de son ami, le petit prince de Marseille. Nasri n’était pas à cette coupe du Monde, tu avais pris sa place. Pendant qu’il ne faisait que des coups d’éclats en Angleterre, toi tu brillais avec le maillot au scapulaire de Bordeaux. Puis tu avais brillé dans le triste jeu des bleus durant les qualifications, avec notamment ce but face à la Roumanie, de 35 mètres. Le poste de numéro 10 t’étais dû, et tu devais t’y installer pour 10 ans. On l’avait notre nouveau Zidane. Enfin. Seulement voilà, tu y as participé toi aussi, tu n’as pas voulu descendre du bus, par peur des représailles certainement. Mais 5 ans après on le sait, toi tu voulais descendre, vous étiez deux à vouloir le faire : toi et Ruffier, le petit nouveau à l’époque. Même Henry a suivi, contre son gré certes, mais il a suivi. Être dans la même catégorie que les mutins te suivra toute ta vie. Depuis 2010, il y a quelque chose de casser en toi et ça se sent. Comme si ton envie de jouer au foot était restée chez les « bafanas-bafanas ». Pourtant Laurent Blanc, ton mentor, t’aura redonné ta chance durant les qualifications de l’Euro 2012, en vain. Te voir triste à côté des Ribery, Nasri voir Menez qui eux avaient le sourire aura suffit pour que je comprenne que ta place n’était pas à leurs côtés. 
Toi tu préfères la discrétion, la bonne humeur et le tennis. Le parallèle entre toi et Richard Gasquet a souvent été fait d’ailleurs. On voit en toi un talent fou comme dans le revers à une main du tennisman. Vous possédez tous les deux une élégance rare, quasiment inédite pour le sport français, mais les problèmes mentaux et physiques auront eu raison de vous durant trop longtemps.

La discrétion est aussi un de tes plus grands défauts. Pourquoi ne nous avoir pas expliqué le pourquoi de tes blessures, mis fin à toutes ses spéculations qui t’entourent pour nous expliquer que le problème n’est probablement pas physique mais mental. En tout cas, sois en sur, c’est que mon cœur de supporter Lyonnais n’oubliera pas ton passage, et dans le bon sens du terme. Car si les ignares mettront en avant ton salaire, tes blessures voire même ton faible rendement statistique. Je n’oublierai pas que tu as marqué des buts importants dans quasiment tous les derbys, que tu as battu l’OM à toi tout seul cette saison alors qu’ils étaient premiers, et même qu’en 2012, tu es un grand acteur de notre victoire en Coupe de France. Je peux le dire, j’ai aimé que tu sois joueur de Lyon durant cette période. Si les pierres sont précieuses parce qu’elles sont rares alors te voir rater quelque chose dans un match est une chose précieuse. Tu es toujours un éternel espoir du foot français, et je te souhaite le meilleur pour la suite de ta carrière. On t’annonce à Bordeaux et à Rennes, deux clubs dans lesquels tu redeviendras le joueur fantastique que tu as été. Encore merci pour tout ce que tu as fait et à bientôt.