un blog qui collectionne les articles et infos et donne des avis sur Yoann Gourcuff (né le 11/07/86)-------- Claude Cabannes (écrivain-journaliste) :J'aime le joueur Gourcuff. Il m'émeut par son élégance, son allure ,son port de tête ,on sent l'artiste en lui qui ne demande qu 'à s'exprimer .Il y a une certaine tristesse ,une retenue qui me touche .------------ bienvenue,willkommen,welcome--

Coucou, à tous mes visiteurs

Ici,on parle de Yoann ,du club où il joue ,de foot,de L' OL ,de L' EDF, (et pour les autres , si vous le voulez ,on peut en parler dans les commentaires ) et bien sûr dans le respect des uns et des autres .
A LIRE: Si vous voulez que vos commentaires soient publiés :
Pas de commentaires sur" la vie
très privée" de Yoann ,ni sur des publications qui l'évoquerait sur des suppositions ,des extrapolations ou pour autre chose que le versant sportif hormis les actions en faveur d'associations ou si les infos viennent de lui par le biais d'ITW(,girondins tv,oltv ,c+,..etc ,reportages médias ou public pour des actions diverses et variées ).
Pas d'insultes ,ni de grossièretés ,ni d'allusions réprimées par la loi (raciste ,homophobes ...) SVP
Les photos ne sont pas ma propriété et dans la mesure du possible ,j'essaie de mettre le nom du photographe ou de l'agence il y a : Mrs Mouillaud ,Guiochon ,O et L ,Afp, Iconsport ,Maxxx ,OlGirzgones . ,Facebook ....Getty image .....et d'autres
J'aime le foot depuis longtemps,et je suis très heureuse d'échanger et de partager avec vous .
COCO
ps : un PSEUDO ou une INITIALE signant les com's me semble souhaitable ,c'est un minimum et cela facilite les échanges ! MERCI
Des libellés sont en bas de page pour faciliter des recherches ,un clic sur un mot et les articles concernés s'affichent


vendredi 10 novembre 2006

italie encore ....

Yoann Gourcuff, buteur contre Athènes, retrouve la France et Lille, mardi soir. Lille tremble, la France va savourer. Le Milan AC, à l'occasion de la 2e journée de la Ligue des Champions, affronte le Losc, mardi soir. Une affiche alléchante qui verra Yoann Gourcuff fouler une pelouse hexagonale, quelque mois après son départ au-delà des Alpes. Arrivé à la surprise générale en Lombardie, le fils de Christian, l'entraîneur de Lorient, ne regrette pas ce choix. Auteur d'un début encourageant, il espère faire taire les critiques. Surtout les Français...

Sur le même sujet:
Un Francese qui brille
Football.fr : Yoann, vous voilà de retour en France pour la Ligue des Champions. Comment on aborde ce déplacement à Lille du côté milanais ?
Yoann Gourcuff : Le coach (Carlo Ancelotti, ndlr) m'a déjà demandé quelques renseignements. C'est drôle, à Milan, on ne connaît pas vraiment Lille. Alors, j'en ai profité pour lui dire que c'est une équipe avec un gros mental, qui ne lâche jamais rien. Ils respectent à la lettre les consignes de leur entraîneur Claude Puel, que je considère comme l'un des meilleurs techniciens. Il faudra vraiment se méfier.

Vous avez changé de monde en passant de Rennes à Milan. Qu'est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée ?
Le sérieux du club ! Ici, tout est chronométré et planifié. Je crois vraiment que Milan est incomparable dans le monde. Je peux vous dire que l'on ne rigole pas beaucoup pendant les entraînements. Mais ne vous inquiétez pas, mes coéquipiers m'ont très bien accueilli. Les dirigeants m'ont également permis de me consacrer uniquement au football en me trouvant un appartement et un professeur d'italien. On est vraiment très bien encadré.

On s'attendait à un départ timide de votre part, mais même pour votre premier match de Ligue des Champions, vous avez brillé (contre l'AEK Athènes il y a deux semaines).
C'est sûr que pour une première, il y a plus difficile. J'aurais bien aimé faire également des passes décisives. Car je suis plus un passeur qu'un buteur. Maintenant, même si je ne me prends pas encore pour "Pippo" (son coéquipier Filippo Inzaghi, ndlr), je suis extrêmement heureux d'avoir marqué.

"Jouer une saison en Serie B, ça aurait été vraiment décevant."

Le Milan, un bon choix de votre part : le début de saison vous conforte-t-il dans cette idée ?
Pour revenir sur ce sujet, je souhaite dire que c'était une décision mûrement réfléchie. Il est vrai, j'aurais peut être plus joué ailleurs (il a notamment été approché par le PSG, ndlr), mais lorsque le Milan AC vous appelle, c'est dur de refuser. Avec mon père (Christian Gourcuff, l'entraîneur de Lorient, ndlr), on a pesé le pour et le contre. Je n'avais surtout pas envie de laisser passer ma chance. Une opportunité comme celle-ci, cela ne se rencontre qu'une seule fois dans la vie. Alors oui, je vais peut être me retrouver de temps en temps sur le banc, mais une saison est très longue... Entre la Coupe d'Europe, la Coupe d'Italie et le championnat, le coach me donnera forcément du temps de jeu. A moi de répondre présent.

D'autant que le Milan a failli être rétrogradé en Serie B. Comment avez-vous vécu ces évènements ?
A ce moment là j'ai eu très peur. Un matin, les journaux italiens annonçaient que le Milan jouerai en Série B. Le lendemain c'était en Serie A. J'avoue que j'étais un petit peu stressé... Jouer une saison en série B, ça aurait été décevant. Vraiment. Heureusement, les dirigeants m'ont appelé et m'ont assuré qu'il n'y avait pas de problèmes.

Malgré le match nul de Milan à Livourne ce week-end (il n'a pas disputé la rencontre), les Rossoneri ont très bien débuté avec trois victoires. Quoique avec les huit points de pénalité, le Milan AC n'est pour l'instant que 12e...
C'est un handicap, mais je crois sincèrement qu'on réussira à accrocher une place en Ligue des Champions. On peut même encore rêver du titre, rien n'est perdu. Les joueurs sont très revanchards. Nous ferons tout pour rattraper l'Inter Milan et l'AS Rome, les deux favoris de cette saison (via gourcuffenforce)

samedi 28 octobre 2006

italie :souvenir

oOoOo





Tout a comm
encé mercredi, alors que sa nouvelle équipe affrontait, lors de la 1re journée de la Ligue des champions, l'AEK Athènes (3-0). Yoann Gourcuff, 20 ans, élégant et désinvolte, aligné d'entrée pour la première fois à cette occasion, a charmé le stade et marqué un but.

"Faites venir Gourcuff à ma table" : tard dans la nuit, Silvio Berlusconi, propriétaire du club, n'a ensuite pas résisté au plaisir de converser en tête à tête avec le jeune joueur. "Mon cher Yoann, vous avez le talent de notre Brésilien Kakà", l'a félicité, en français, l'ancien chef du gouvernement italien en l'accueillant dans la salle privée du restaurant Giannino. Timide, un rien embarrassé, Yoann Gourcuff a répondu : "Disons que, techniquement, je ressemble plus à Zidane qu'à Kakà, mais les comparaisons m'effraient."

Avant le match, Silvio Berlusconi avait pourtant affiché toute sa perplexité en apprenant que l'entraîneur Carlo Ancelotti avait décidé de titulariser un néophyte. "Gourcuff ? Vous en êtes sûr ?", interrogea-t-il. "Parfaitement", insista le coach. Le pari, audacieux, s'est avéré payant.

Fascinés par la personnalité tranchée de ce garçon à la frimousse propre, porte-drapeau rêvé du calcio "assaini" après les affaires, les médias italiens lui ont spontanément réservé un traitement inversement proportionnel à sa célébrité. La Gazzetta dello sport a barré sa "une" deux jours d'affilée de son patronyme aux consonances peu latines : "Urca, quel Gourcuff !" ("Fichtre, ce Gourcuff !") le jeudi et "Stregati da Gourcuff" ("Ensorcelés par Gourcuff") le vendredi. Un événement rarissime, comme l'explique Alberto Cerruti, journaliste de la Gazzetta : "Notre emphase s'explique par la volonté de proposer au public de nouveaux champions après le marasme. Gourcuff a une technique raffinée, un visage sain et ce petit quelque chose qui ne trompe pas."

Seul l'ancien meneur de jeu croate Zvonimir Boban, sur la chaîne à péage Sky, a tempéré l'enthousiasme collectif : "Avant de le juger, je veux voir Gourcuff à l'oeuvre contre une équipe plus solide que l'AEK Athènes."

La révélation du milieu de terrain breton a agi comme un baume calmant sur les blessures psychologiques du scandale Zidane-Materazzi, adoucissant l'acrimonie diffuse envers les Français depuis la finale berlinoise. Sa brillante prestation a permis aux dirigeants du Milan AC, taxés d'avarice, de défendre publiquement la qualité de leur campagne de recrutement estivale, jugée trop modeste pour compenser le départ à Chelsea de l'icône ukrainienne Andreï Chevtchenko.

Yoann devra désormais accepter les nuisances de son nouveau statut, induites par le désir incompressible des tifosi de tout savoir de leur héros. Les télévisions ont déjà révélé qu'il touche 1 million d'euros par an, qu'il vit dans un vaste appartement près du stade San Siro, que sa fiancée s'appelle Anne-Sophie, qu'il aime les magasins de meubles design et adore la musique celte.

Yoann Gourcuff a délibérément choisi de s'exiler en Italie : "J'avais reçu de nombreuses propositions, dont celles du PSG et de Lyon, dit-il, mais en mars les dirigeants milanais m'ont invité à visiter le centre d'entraînement de Milanello avec mon père. J'ai senti qu'ici, au milieu de champions affirmés, je pouvais devenir quelqu'un."

L'approbation de son père, Christian, entraîneur du club de Lorient (Ligue 1), et la nostalgie des soirées passées en famille à regarder à la télévision les parties du grand Milan AC dirigé par le tacticien Arrigo Sacchi ont modelé son intuition en conviction. Affaire conclue : le club lombard a versé 4 millions d'euros dans les caisses de Rennes et mis sous contrat le Français jusqu'en 2011.

Yoann Gourcuff sait à présent qu'il va devoir confirmer que ses 72 ballons joués avec maestria contre l'AEK Athènes n'ont pas été qu'un éclair dans la nuit. Son entente avec le Brésilien Kakà (16 ballons échangés) peut créer l'un des duos offensifs les plus percutants d'Europe. "Je suis heureux qu'on parle de moi, sourit-il. Depuis mon départ de Rennes, j'avais la sensation d'avoir été un peu oublié."(via gourcuffenforce)

jeudi 14 septembre 2006

Gourcuff enchante le Milan AC et l’Italie

"Une étoile est née" (La Stampa), "Le Milan découvre le magicien Gourcuff" (Tutto Sport), "Diable, quel Gourcuff !" (Gazzetta dello Sport). Ce jeudi matin, la presse transalpine n’a d’yeux que pour lui. Pour sa première titularisation sous le maillot du Milan AC, l’ex-Rennais Yoann Gourcuff a tout simplement été l’homme du match et grandement participé à l’éclatante victoire des Rossoneri sur l’AEK Athènes (3-0).




Profitant du turnover imposé par Ancelotti, l’international espoir, qui n’avait jusque là joué que 9 minutes en rencontre officielle, a magnifiquement relayé Seedorf. Omniprésent, Gourcuff a multiplié les combinaisons avec Kakà, réalisé de nombreux décalages et transversales millimétrées tout en ouvrant son compteur but d’une jolie tête pour ses débuts en Champions League.

Le père de Yoann, Christian Gourcuff l'actuel entraîneur de Lorient, a lui-même été époustouflé par son fiston. "J'ai été également surpris par la facilité de ses déplacements et son niveau physique, ce qui se retrouve dans son aisance technique. Sur ses deux derniers matches (avec les Espoirs, ndlr), il marque à chaque fois. Ce but, c'est son placement qui lui permet de marquer. Il fait d'abord une première passe à Gattuso, et après on sent que c'est parti pour lui".

Au delà de son rendement, la classe naturelle et la technique du joueur ont conquis les tifosi. Les journaux italiens, qui le présentaient dès cet été comme le "nouveau Kakà", ne s’y sont pas trompés en consacrant leur couverture à l’éclosion de ce nouveau prodige encore méconnu en France. De quoi donner des idées à Raymond Domenech ?

mardi 22 août 2006

interwiew de 2006



dommage!
Gourcuff : « Je ne vais pas prolonger mon contrat »

Après le départ certain de Frei, celui plus que probable de Källström, le Stade Rennais va devoir gérer le cas de Yoann Gourcuff qui a décidé de ne pas prolonger son contrat qui se terminera en juin 2007. Philippe Renault
LIGUE 1. Rennes. Le milieu de terrain rennais n'a pas trouvé d'accord avec son club pour prolonger son contrat qui le lie jusqu'en juin 2007. Il explique pourquoi. Entretien.
Yoann, vous êtes sous contrat avec le Stade Rennais jusqu'en juin 2007. On parle beaucoup de vous dans de gros clubs français et étrangers. Qu'en est-il exactement ?

Pour l'instant, je ne sais pas. La seule chose dont je suis certain, c'est que je ne vais pas renouveler mon contrat avec Rennes.

Pour quelles raisons ?

Le Stade Rennais a tardé à entamer les discussions ou à me faire une proposition. À la longue, je me suis dit qu'il ne s'intéressait peut-être pas tant que ça à moi. Que je n'étais pas une priorité. Il a fallu que les journaux parlent de moi pour que cela bouge. Il y a un an, quand je suis rentré du championnat d'Europe des 19 ans, je pense que si le club m'avait proposé une prolongation, j'aurai signé. Il y a quatre ou cinq mois, j'étais sûr de rester à Rennes.

Pourtant, si l'on en croit Pierre Dréossi, le manager général du Stade Rennais, le club a entamé les discussions il y a un an ?

J'ai effectivement lu cela depuis quelques semaines. Or les premiers contacts entre mon agent et le club ont eu lieu à la fin mars. Avec une proposition mi-avril et une seconde au lendemain du match contre le PSG, début mai.

Est-ce que votre décision est motivée par l'insuffisance financière de la proposition ?

Non. Je tiens à être très clair sur ce sujet. Ma décision n'est pas motivée par l'aspect financier. Si j'avais joué pour l'argent, je serais parti depuis longtemps. Par exemple lorsque mon père (Christian, ancien entraîneur de Rennes) est parti. D'ailleurs, j'en profite également pour souligner que ma décision n'est pas un acte de vengeance par rapport au licenciement de mon père. Et que, bien sûr, je prends conseil auprès de lui et de mes proches. Mais c'est moi qui décide au final. J'étais prêt à gagner moins que les sommes que l'on me propose ailleurs, aujourd'hui. Pour moi, le projet sportif et le plaisir de jouer restent prioritaires.

Doit-on comprendre que le projet sportif du club ne vous convient pas ?

On ne peut pas dire ça de cette façon. Depuis quelques semaines, j'ai rencontré les dirigeants (1). Je pensais qu'ils avaient plus de confiance en moi. Les discours étaient séduisants mais pas tous cohérents et sincères. On m'a parlé de devenir le joueur emblématique du club, de la Bretagne et même du siècle ! De porter le brassard de capitaine... Mais dans le même temps, j'ai la sensation de faire des bons matches et malgré tout je me retrouve sur le banc touche ou en CFA comme la saison dernière, sans la moindre explication. OK, je suis jeune, mais je peux comprendre. Au final, ça me fait douter. Je ne sens pas une vraie volonté de me garder et j'ai de gros doutes sur la volonté du club de me pousser vers le haut. J'ai même eu la sensation d'être un objet. On me proposait un contrat de deux ans pour me revendre un an après et faire de l'argent. Il y a mieux comme projet sportif... La seule volonté clairement affichée de me garder a été celle de l'actionnaire, M. Pinault (2).

Comment voyez-vous l'avenir dans les prochaines semaines ? Allez-vous demander à être placé sur la liste des transferts ?

Je ne peux pas répondre à cette question. J'ai fait part de ma décision aux dirigeants. Je ne renouvelle pas. Maintenant à eux d'étudier les offres et de voir.

Ne craignez-vous pas un bras de fer délicat avec le club ?

J'y ai pensé mais je crois aussi que les gens peuvent comprendre ma décision. Comme je ne trahis personne, j'ai moins peur.

Si vous étiez appelé à quitter Rennes, avez-vous une idée de votre destination ?

J'ai des idées, si je suis placé sur la liste des transferts. Je sais déjà que certains clubs français et étrangers veulent s'attacher mes services dès la saison prochaine. D'autres sont capables d'attendre ma fin de contrat.

Aujourd'hui êtes-vous soulagé d'avoir pris votre décision après quelques semaines de pression et de sollicitations ?

Lorsque les clubs ont commencé à s'intéresser à moi, j'ai été surpris mais cela ne m'a pas déstabilisé. Au contraire. Cela m'a boosté. Mais aujourd'hui, je ne suis pas soulagé. Je suis simplement déçu. Ce qui me tracasse le plus, c'est l'idée de partir à l'étranger si je dois partir. C'est sans doute plus simple de jouer dans un grand club français.

(1) Yoann Gourcuff a eu un entretien avec Laszlo Bölöni, un autre avec Pierre Dréossi et un dernier avec Pierre Dréossi et Emmanuel Cu
eff.

(2) Franç
ois Pinault devait être averti, hier, par le joueur de sa décision.


Quatre pistes confirmées à Milan, Arsenal, Paris et Lyon.

À ce jour, Yoann Gourcuff intéresse officiellement quatre clubs. Le Milan AC est sans aucun doute le plus prestigieux d'entre tous. Il y a aussi Arsenal et Arsène Wenger. Le club anglais n'a jamais caché son intérêt, même si aucune proposition concrète n'a été faite. Les deux derniers entrés dans la danse sont le Paris SG et l'Olympique Lyonnais. Guy Lacombe et Gérard Houiller, les deux entraîneurs, ne sont pas insensibles au talent naissant du joueur. Selon nos informations, un de ces clubs aurait transmis une offre au Stade Rennais pour recruter Yoann Gourcuff.

Recueilli par

Nicolas CARNEC.


Ouest-France du lundi 15 mai 2006
(via gourcuffenforce)



vendredi 5 mai 2006

LE FILS PRODIGE : Yoann Gourcuff (Rennes)

  Yohann Gourcuff : une grosse activité au milieu.
Dans la famille Gourcuff, le père et le fils ont attrapé le même virus. Le père, Christian, entraîneur de Lorient, n'est plus à présenter. Le fils, Yoann, joueur à Rennes, bientôt plus. Depuis son apparition sur les terrains de L1 il y a un an, Yoann Gourcuff laisse entrevoir les prémices d'une belle carrière. Milieu de terrain polyvalent, il est doté d'une technique et d'une vision du jeu bien au-dessus de la moyenne. Le « fils de », en pleine phase d'émancipation, est en train de se faire un prénom.
Baigné dans un environnement où le ballon rond est forcément sacré, Yoann Gourcuff est tombé très jeune dans le bain de l'univers footballistique : « Mon père m'a amené en jour à l'entraînement avec lui. J'avais sept ans et ça m'a beaucoup plu. J'ai attrapé le virus ». Jusqu'à quatorze ans, le jeune Yoann fait ses classes à Lorient comme un élève doué avant de virer du côté de Ploufragan dans les Côtes-d'Armor pour deux ans de préformation. Lorsqu'il a 16 ans, papa Gourcuff est appelé au chevet du Stade Rennais pour tenter de redorer le lustre du club breton qui rêve d'Europe. Courtisé par plusieurs clubs pros, le gamin atterrit pourtant à Rennes dans les valises de son père, qui l'aurait bien vu poursuivre son cursus du côté de Nantes. « Rennes a eu un discours plus séduisant. Ils ont montré plus d'intérêt que les autres. Dans ma tête c'était donc clair ». Au centre de formation, il s'éclate avec les Faty, Bourillon, ses futurs coéquipiers chez les pros.

Sa formation auprès de Patrick Rampillon atteint son point d'orgue avec la finale de la Coupe Gambardella 2003. Rennes bat alors Strasbourg en finale (4-1) et il se révèle avec un but splendide sur coup franc. L'histoire a aussi noté que Christian Gourcuff faisait partie de la dernière équipe rennaise à avoir remporté ce trophée trente ans auparavant. Au centre de nombreuses convoitises de la part de clubs étrangers (Arsenal, Ajax...), il débute la saison suivante en CFA à Rennes avant qu'on lui propose d'intégrer le groupe pro pour un match amical. « Patrick Rampillon est venu me voir un soir dans ma chambre pour me dire que j'allais jouer un match amical avec l'effectif pro (contre Niort). Par la suite, on m'a appelé de plus en plus souvent pour participer à l'entraînement. Mon intégration a été progressive ».

Son arrivée chez les pros coïncide avec les bons résultats du club, Rennes finit la saison très fort passant de la 14e à la 8e place. « C'est vrai que d'arriver dans une bonne période m'a aidé. C'était le bon moment. Tout allait bien, l'équipe tournait à plein régime » se souvient-il. Comme un coup du sort, pour son premier match, le 7 février 2004 contre Auxerre, il remplace Cédric Barbosa à la 77e minute. Ce même Barbosa se blessera sérieusement en juillet et laissera une place vacante au milieu du terrain. A l'inter-saison, Laszlo Boloni lui réitère donc sa confiance en lui affirmant qu'il compte beaucoup sur lui. Il n'en fallait pas tant pour que le fils Gourcuff s'engouffre dans la brèche. « Je devais saisir ma chance » confie t-il. Au milieu, Etienne Didot, le défensif, Kim Kallström, l'offensif, et Yoann Gourcuff, le polyvalent, forme un triumvirat équilibré, dynamique et capable de maîtriser les vents.
Avec onze matches (4 titularisations et 7 remplacements) en treize journées, Yohann est sur une voie toute tracée. Son endurance, son aisance technique et sa formidable vision du jeu ont déjà fait mouche. Mais pour gagner sa place et devenir un titulaire indiscutable, il sait ce qu'il lui reste à accomplir : «Je dois rendre mon jeu plus rapide, jouer en deux-trois touches de balle seulement. Je dois aussi apprendre à terminer les actions quand je me retrouve en phase offensive. Défensivement, il faut que j'évite de me faire éliminer trop facilement et de ralentir le jeu» reconnaît-il volontiers. Quand on a un père qui fait partie des plus grands techniciens du football français, on ne manque évidemment pas de conseils avisés : « Il me dit surtout de me lâcher davantage. Je dois me libérer et surtout ne pas perdre de ballons ».

Son bon début de saison en fait une cible parfaite pour l'équipe de France espoirs. Il avoue pourtant n'avoir reçu à ce jour aucune nouvelle de René Girard, le sélectionneur. « Je n'ai pas d'écho pour l'instant. Si je continue comme ça, j'ai bon espoir d'être appelé avant la fin de l'année ». Bien ancré dans le milieu depuis sa tendre jeunesse, Yohann sait garder les pieds sur terre. Son plan de carrière n'est pas déjà écrit, ce qui l'aide à relativiser et à gérer la pression : « Je ne me projette pas dans le futur. La réussite d'un joueur dépend de tellement de paramètres. Mon seul souhait est de jouer un maximum de matches avec le Stade Rennais. J'ai envie de progresser afin de devenir un joueur important dans le groupe ». Sous contrat jusqu'en juin 2007 avec le club breton, Yoann Gourcuff a donc tout le loisir de penser plus sérieusement à la Liga espagnole où il aimerait évoluer un jour.

mardi 28 mars 2006

"Il faut que je confirme"Mardi, 28 mars 2006 :souvenir

yoann!



par Jean-Yves
Queignec
De Rennes



Yoann Gourcuff n'a pas vingt ans mais déjà une sacrée réputation. Il y a un peu moins d'un an, le milieu de terrain du Stade Rennais FC remportait avec la France le Championnat d'Europe de l'UEFA des moins de 19 ans en République d'Irlande. Après une campagne discrète en Coupe UEFA (élimination en phase de groupes), il partage la vedette, chez le météorique sixième de la Ligue 1, avec John Utaka (10 buts en 4 matches). Yoann en est à 6 buts et 4 passes décisives.

Tour d'Europe
Ce meneur de jeu racé est convoité par plusieurs clubs prestigieux. L'Arsenal FC, l'AC Milan, le Chelsea FC, l'AFC Ajax, le Tottenham Hotspur FC et l'Olympique Lyonnais se sont renseignés sur lui. Le fils de Christian, entraîneur du FC Lorient (L2), ne pense pour l'instant qu'à sa Bretagne... et aussi à l'Espagne.

uefa.com : Vous êtes en pleine réussite actuellement. Comment vivez-vous cette période ?

Yoann Gourcuff : Très bien. Mais il faut rester concentré sur la fin de saison. Il reste pas mal de matches. Entre chaque rencontre, il faut penser à récupérer au maximum pour être le plus frais et efficace possible sur le terrain.

uefa.com : Tous ces articles sur vous, qu'est-ce que ça vous fait ?

Yoann Gourcuff : Plaisir. Cela fait parler un peu plus de moi. Mais ça ne reste que des articles. Or, c'est sur le terrain qu'il faut prouver sa vraie valeur.

uefa.com : Par rapport à toutes ces louanges dans la presse, que vous dit votre père ?

Yoann Gourcuff : Rien ! Là-dessus, il ne dit rien. Il me dit juste si l'article était bien fait ou non.

uefa.com : Plus globalement, quels rapports entretenez-vous avec lui ?

Yoann Gourcuff : Il me donne des conseils, notamment après les matches. Il les visionne tous. Il me fait part de son avis. Quand je rentre à Lorient, je vais le voir. Parfois, on parle football, parfois, non.

uefa.com : Footballeur professionnel, c'est un métier dont vous avez toujours rêvé ?

Yoann Gourcuff : Non. Au départ, j'ai touché à tous les sports. J'aimais bien le football, le tennis, le ping-pong, le basket, l'athlétisme, etc. Par la suite, je n'ai pratiqué que le foot et le tennis. A 12-13 ans, j'ai dû faire un choix. Là, je me suis dit qu'il y avait un coup à faire dans le monde du ballon rond. Mais, franchement, je ne pensais pas, alors pas du tout, à devenir joueur professionnel. Pas plus tard que l'an passé, je poursuivais d'ailleurs des études de sports (STAPS). Mais, au niveau de l'emploi du temps, j'ai dû arrêter. C'était vraiment trop dur de concilier les deux.

uefa.com : Maintenant que vous avez atteint le sommet, que vous dites-vous ?

Yoann Gourcuff : Que j'ai de la chance. Je suis payé pour faire ce que j'aime. Tous les gens n'ont pas forcément cette chance et la plupart d'entre eux vont au boulot par obligation. En plus, notre métier paie plutôt bien. C'est vraiment l'un des plus beaux du monde. J'essaie donc d'en profiter au maximum. Car la carrière ne dure pas très longtemps.

uefa.com : Quels rapports avez-vous avec vos copains non-footballeurs ?

Yoann Gourcuff : Les mêmes qu'avant. Avec eux, j'essaie de parler d'autre chose. Cela me fait du bien pour sortir totalement du contexte et recharger ainsi les batteries. C'est pourquoi j'aime bien retourner sur Lorient après les matches. Dès lors, je reviens plus motivé, plus fort.

uefa.com : D'un point de vue général, quel regard jetez-vous sur votre parcours ?

Yoann Gourcuff : Pour l'instant, ce que je fais, c'est "pas mal" ! Mais attention : je n'ai rien fait. Je n'ai pas gagné le moindre titre, et c'est seulement ma première année en tant que titulaire. Cela se passe bien. Il faut que je confirme. Pour cela, je dois rester très concentré et très humble.

uefa.com : Là, depuis quelques semaines, vous crevez l'écran. Pourquoi ?

Yoann Gourcuff : Je ne sais pas. Peut-être est-ce le fait d'enchaîner les matches, ce qui me permet d'être plus en confiance. Je prends plus de responsabilités. Du coup, j'ai moins de pression. Je me fais plus plaisir. Cela se ressent et se voit sur le terrain.

uefa.com : Quoi qu'il advienne, cette saison restera à part puisque vous avez découvert la Coupe UEFA...

Yoann Gourcuff : C'est vrai. Il faut bien reconnaître que ce n'est pas pareil. Les matches sont particuliers, différents de ceux du Championnat. On rencontre d'autres types de football. C'est assez surprenant et enrichissant. Cela permet de progresser et d'aborder les matches différemment. Car on ne connaît pas ces formations.

uefa.com : Qu'avez-vous appris de la scène européenne ?

Yoann Gourcuff : A travers elle, j'ai progressé, je pense. Elle m'a permis de connaître un plus haut niveau. Ce que je retiens de cette expérience ? Il faut savoir être très malin et ne pas se laisser avoir par la provocation. Les adversaires étant beaucoup plus vicieux qu'en L1.

uefa.com : Cela donne-t-il envie d'y goûter à nouveau ?

Yoann Gourcuff : Ah, c'est sûr ! Le plus vite possible, ce serait bien. On verra. Le plus important, je le répète, demeure notre fin de saison (Championnat et Coupe de France). Pour le reste, on a le temps de voir.

uefa.com : Il n'empêche, vu votre forme du moment (cinq succès d'affilée), vous êtes sur le point de retrouver l'Europe, non ?

Yoann Gourcuff : On va voir. Il ne faut pas trop parler. Quand on parle trop, c'est alors que ça se passe moins bien. Malgré tout, c'est sûr, on a une belle fin de saison à réaliser. A nous de tout mettre en œuvre pour faire quelque chose de fort.

uefa.com : Comment expliquer que vous enchaîniez cinq défaites puis cinq succès ?

Yoann Gourcuff : Franchement, je ne sais pas. Je n'en sais rien du tout. C'est assez bizarre, effectivement !

uefa.com : Entre vous, les joueurs, que visez-vous ?

Yoann Gourcuff : (Sourire) On ne se donne pas d'objectifs. Il faut prendre les matches un à un et essayer de les remporter tous. On verra où ça nous mènera.

uefa.com : Vous êtes sous contrat avec le Stade Rennais FC jusqu'en 2007. Avez-vous envie d'y rester ?

Yoann Gourcuff : Je me sens bien ici. Tout se passe pour le mieux. Le plus important demeure les deux mois restants. Je préfère, et de loin, me concentrer sur le terrain. Tout ce qui touche à l'extra-sportif, je le laisse de côté.

uefa.com : Le fait d'être Breton peut-il, à l'instar de votre ami Etienne Didot, vous inciter à rester encore quelque temps à Rennes ?

Yoann Gourcuff : C'est sûr ! Après, il y a beaucoup de critères à regarder. Il est certain que le club numéro un en Bretagne, c'est Rennes. Je suis vraiment très content d'y évoluer.

uefa.com : Voyez-vous votre avenir à long terme ?

Yoann Gourcuff : Absolument pas. Je vis presque au jour le jour. Dans ce milieu, on ne sait pas ce qui peut se passer. Cela va souvent tellement vite... Alors, je préfère voir au fur et à mesure. Sans tirer de plans sur la comète.

uefa.com : Une fois votre carrière achevée, qu'adviendra-t-il ?

Yoann Gourcuff : Pfff ! Je ne sais pas du tout. J'habiterai en Bretagne... ou en Espagne !

uefa.com : On vous compare souvent à Zinédine Zidane. Quel effet cela vous fait-il ?

Yoann Gourcuff : Je ne prends pas cela très au sérieux. Car je n'ai rien à voir avec Zidane. Cette comparaison, il faut en rigoler. Pourquoi ? Parce qu'entre Gourcuff et Zidane, ce n'est pas le même football. Rien à voir !

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